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Horizons et debats  >  archives  >  2012  >  N°2, 16 janvier 2012  >  Nous avons besoin d’une jeune génération capable d’assumer les devoirs de la vie [Imprimer]

Nous avons besoin d’une jeune génération capable d’assumer les devoirs de la vie

par Eliane Gautschi, enseignante spécialisée et directrice d’école

A la fin du mois d’août de l’année passée, la Suva1 a publié les résultats d’une étude2 concernant les lésions corporelles dues à des actes de violence en Suisse. Cette étude a été réalisée par le Service de centralisation des statistiques de l’assurance-accidents LAA (SSAA), une section de la Suva. C’est la suite d’une étude publiée en 20093 de la même administration, montrant les résultats des dernières 19 années. L’auteur des deux études est Bruno Lanfranconi, chef du secteur statistique de la Suva. Les faits sont alarmants: Le nombre des lésions corporelles dues à des actes de violence dans le domaine public a augmenté massivement et de façon accélérée en Suisse depuis le milieu des années 1990. Un tournant n’est pas en vue d’après l’étude. Un tel développement est inquiétant et démolit les bases de notre Etat de droit. Les émeutes organisées à toute vitesse par SMS à la place de Bellevue et à la gare centrale de Zurich nous interpellent ou, lorsque des spectateurs violents causent l’interruption d’un match de football, comme ce fut le cas récemment lors du match du FCZ contre GC. Il est inadmissible de ne pas y prêter attention, de ne pas regarder de près ou bien de paralyser une discussion constructive en relativisant les faits ou en lançant des arguments purement idéologiques. Dans un Etat de droit, les conséquences légales de tels actes illicites sont clairement réglées et ils doivent être sanctionnés. Les jeunes ont cependant besoin de tâches et de devoirs qu’ils peuvent et qu’ils doivent assumer, qui leur donnent un sens et un soutien dans la vie, pour qu’ils soient capable de prendre la relève comme génération suivante dans la cohabitation sociale.

Les rapports d’accidents livrent des données claires

L’étude publiée actuellement par le Service de centralisation des statistiques de l’assurance-accidents LAA (SSAA), appelée par la suite «étude Suva» se joint à une étude de 2009 de la même administration qui avait analysé les données jusqu’en 2006. La nouvelle étude comprend les données jusqu’en 2009. En tant que bureau de déclaration des assurances-accidents, le SSAA saisit tous les cas de salariés de 15 à 64 ans de la population suisse, assurés obligatoirement contre les accidents. C’est à peu près la moitié de la population suisse. En 2009 le nombre s’élevait à peu près à 3,9 millions de salariés.4 Les données se réfèrent à des personnes ayant eu besoin d’aide médicale à cause de blessures (indépendamment du fait d’une plainte contre les agresseurs).
Déjà depuis quelques années la statistique policière de la criminalité SPC a enregistré un nombre croissant d’actes de violence. Dans d’autres études, ces chiffres ont cependant été interprétés uniquement comme conséquence d’un comportement de dénonciation modifié et d’un taux élevé de délits élucidés: Actuellement les délits seraient dénoncés plus vite qu’avant et plus de cas seraient élucidés, c’est pour cette raison que les chiffrent auraient augmenté.5 Cette argumentation a déjà été discutée et réfutée de façon percutante dans l’étude Suva de 2009. Les données présentées sont documentées par des rapports médicaux et hospitaliers. Des blessures ayant besoin de soins médicaux ne peuvent que rarement être dissimulées. On va chez le médecin si les blessures le demandent, mais il n’y a pas toujours dépôt de plainte. Les chiffres montrent clairement une augmentation des cas de violence parmi les jeunes gens en Suisse. Les cas de lésions corporelles dues à des actes de violence enregistrés par les assureurs LAA et exploités dans l’étude, montrent exactement la même tendance que la statistique policière de la criminalité.6

2009: 16 000 blessures dues à la violence

Depuis le milieu des années 1990 le nombre des blessures corporelles dues à des actes de violence a augmenté de 150%, c’est ce que prouvent les données statistiques de l’étude Suva. Déjà dans l’étude de 2009, il s’est avéré que le nombre de cas causés par des actes de violence7 entre 1991 et 2006 avait doublé, le risque pour les jeunes hommes de se blesser lors d’actes de violence avait même triplé. Elle montre qu’aucun changement de tendance n’est en vue mais que le nombre de blessures causées par des actes de violence a continué à augmenter. L’augmentation accélérée de cas de violence se montre le plus distinctement parmi les 15 à 24 ans, suivi par les 25 à 34 ans. Le nombre des 15 ans est relativement bas, ce qui est lié au fait qu’à cet âge peu de jeunes sont déjà intégrés dans la vie active et assurés dans le cadre de la loi sur l’assurance-accidents. Parmi les jeunes hommes entre 15 et 24 ans l’étude constate une augmentation de nouveaux cas de 300% entre 1995 et 2009, parmi les femmes du même âge ce sont 118%. En 2009, dans cette catégorie d’âge, 13 hommes sur 1000 assurés ont subi une blessure corporelle causée par un acte de violence, parmi les femmes il y en avait 2 à 3. Même parmi les hommes agés de 35 à 44 ans on peut encore constater une augmentation des cas de violence de 58%. Les cas de violence les plus graves concernent des hommes entre 25 et 44 ans. Cela est également valable pour les femmes qui sont victimes d’actes de violence; là on suppose qu’il s’agit pour la plupart de délits relationnels. Calculée sur toute la population8, d’après cette étude 16 000 personnes auraient subi une lésion corporelle due à un acte de violence demandant une consultation médicale en 2009.9

Jeunes hommes, week-end et heures nocturnes

Les délits dus à la violence arrivent pour la plupart des cas pendant les heures nocturnes tardives ou tôt le matin lors de sorties le week-end. Presque 70% des blessures des hommes se produisent pendant les heures nocturnes après minuit jusqu’à 6 heures du matin, l’heure la plus dangereuse étant entre 1 et 2 heures. Les femmes dans 50% des cas courent le plus de risques entre 2 et 3 heures du matin. Le nombre de victimes qui n’habitent pas sur place a aussi augmenté. Leur pourcentage se situe déjà, pour les hommes, à 60%. Celui qui a déjà observé combien de jeunes gens se rendent encore en ville aux heures tardives, ne s’en étonne pas.

Coûts élevés

Dans l’étude de 2009 les coûts des traitements de personnes blessées lors d’actes de violence ont été relevés. Ce sont en moyenne 6700 francs suisses par cas. Ils dépassent les coûts moyens pour les accidents pendant les loisirs de 40%. Par contre le taux de cas dans lesquels les prestations ont été réduites à cause de la responsabilité de la part de l’assuré sont nettement plus haut que pour les accidents de loisirs. Cela veut dire que souvent les victimes se sont mises en danger par leur propre responsabilité (provocation, participation à des bagarres et des rixes) et que les indemnités financières ont été réduites. Malgré ces réductions, l’augmentation des coûts dans les cas de violence entre 1991 et 2006 est de 73%.10 Composés de coûts de guérison, d’allocation journalières, de rentes d’invalidité et de rentes pour les survivants, les coûts des cas de violence ont augmenté d’environ 28 millions (1991) à environ 64 millions (2005).11

Les causes de la violence

L’étude Suva pose la question des causes de cette augmentation massive de la propension à la violence des jeunes. Déjà dans l’étude Suva de 2009 ces questions ont été abordées de manière détaillée. Les accidents dus à des actes de violence déclarés à le SSAA ne permettent cependant pas de conclusions directes sur la propension à la violence des gens concernés. Lorsqu’on interroge les jeunes délinquants, «c’est une image bouleversante d’êtres humains qui ne savent pas encore très bien ce qui se passe avec eux.»12 Des facteurs personnels de risque ou de protection pour le comportement violent ont été élaborés par Ribeaud/Eisner dans la «Zürcher Studie».13

Indications pour la prévention

La «Zürcher Studie» énumère une série de facteurs qui favorisent et expliquent l’augmentation de la violence. Ils nous donnent une série d’importantes indications pour la prévention d’actes violents et montrent des possibilités pour arriver à un tournant dans ce développement néfaste.
Pour que ces délits de violence se produisent, il faut d’après cette étude, l’ensemble de divers facteurs. Pour cette raison la question se pose de savoir ce qui a changé depuis les années 1990 qui pourrait expliquer l’augmentation alarmante de blessures dues à la violence:
A la différence des temps révolus, les jeunes gens peuvent aujourd’hui rester dehors jusqu’à l’aube. L’offre de consommation et de loisirs a été énormément élargie. Pendant les week-ends les transports publics sont disponibles 24 heures sur 24. Parallèlement au «tourismes des sorties» la consommation excessive d’alcool, de différentes drogues (aussi les «drogues designer») et de contenus violents des médias s’est énormément répandue. Il n’est donc pas étonnant que dans les villes dites «Party-Villes» comme centres de consommation de loisirs, pendant les week-ends et pendant toute la nuit le nombre d’accidents dus à la violence ait augmenté très vite.
Des nuées de jeunes gens sont en route. Un lycéen a déclaré de façon décontractée: «Mais qu’est-ce que vous croyez, pourquoi avons-nous Twitter et Facebook?» Il a dit qu’ils allaient consommer en groupes à un moment donné dans certains locaux «leur» party-drink pour se vouer ensuite à d’autres activités en commun. Ce n’est nullement nécessaire de se connaître personnellement. Si jamais on avait mauvaise conscience, on pourrait se dire «qu’on a tout simplement fait comme les autres».
Lors de délits lourds c’est souvent la cocaïne qui est en jeu, consommée d’après les indications d’hôpitaux par des gens toujours plus jeunes. Cette drogue désinhibe à court terme, rend agressif et diminue le contrôle de soi-même.
Bien des jeunes ne sont plus que très sporadiquement sous le contrôle de leur parents; ils ne respectent plus les heures de rentrée prescrites par les parents et ne les informent souvent pas avec qui ils sortent et où ils vont; sécher les cours à l’école est devenu plus fréquent et le temps passé dans le cadre de la famille est de plus en plus court.
Ces constatations sont importantes pour des réflexions préventives. Les jeunes ont besoin du soutien relationnel de leurs parents et de leurs familles. Ils ont surtout besoin d’un sens dans la vie. Un but qui est plus fort que le «tittytainement» made in USA. Ils doivent être conscients déjà avant la puberté de leur importance positive au sein du «bonum commune», dans les communes, dans les institutions et associations porteuses du bien commun et de culture et y avoir leur place. Dans tous ces domaines on fait un travail de jeunesse durable qui doit de nouveau être mis en valeur. C’est ce qui donne un sens à nos jeunes, une satisfaction interne et un cercle d’amis s’intégrant de façon positive dans la société.

Des jeux vidéo – le comportement violent s’entraîne

On mentionne dans l’étude Suva comme facteur responsable aussi une consommation augmentée de médias ce qui occupe aujourd’hui une bonne partie des loisirs des jeunes. En même temps que l’augmentation de cas de violence en Suisse, grâce à la diffusion d’ordinateurs très performants des jeux vidéo violents très réalistes – interactifs – sont apparues sur le marché. A la différence de la télévision apparue plus tôt, ces jeux vidéo donnent l’occasion d’entraîner des comportements agressifs. Les contenus violents représentent des modèles de comportement au quotidien et causent une désensibilisation envers la violence réelle.15

Pas de «violence importée» – l’étude du groupe de chercheurs de Martin Killias

Dans l’étude Suva on parle également de la nationalité des jeunes délinquants. C’est fait d’une manière très différenciée et bienfaisante. L’immigration augmentée de la région de l’ancienne Yougoslavie et d’Albanie appartient aussi aux facteurs qui ont clairement augmenté depuis les années 1990 et qui sont donc parallèles à l’augmentation d’accidents causés par des actes de violence. L’étude se réfère aux statistiques policières d’après lesquelles la part d’étrangers aux délits de menaces et blessures corporelles en Suisse est extrêmement élevée en comparaison européenne. Chez les 15 à 24 ans les adolescents suisses se distinguent peu de leurs collègues étrangers. Par contre le chiffre des cas dans les autres classes d’âge est plus élevé pour des personnes d’origine étrangère. Des sondages et des dates LAA montrent que l’explication ne se trouve pas dans le fait que les délinquants étrangers soient plus souvent dénoncés ou plus souvent victimes de violence. Par contre les adolescents étrangers ont plus souvent des facteurs de risques dans leur entourage familial, social et scolaire.16 Dans les cas de jeunes Suisses avec des risques pareils, on observe les mêmes conséquences. Lanfranconi renvoie à l’étude très instructive de Killias et al.17 Le groupe de chercheurs autour de Killias a constaté dans une comparaison d’adolescents en Suisse et en Bosnie-Herzégovine que ces jeunes dans leur pays d’origine commettent plutôt moins d’actes criminels que leur compatriotes en Suisse. Ce n’est donc pas une criminalité de violence «importée» que nous observons chez nos jeunes immigrés. Il semble plutôt que ces jeunes dans leurs pays sont entourés de structures familiales et sociales, sont introduits comme génération montante dans leurs devoirs et qu’ils prennent ces devoirs plus au sérieux que les jeunes du même âge en Suisse. Les adolescents immigrés et leurs parents devraient donc être mieux introduits aux possibilités d’activités de loisirs dans notre pays, relève l’étude de Killias. A mon avis ces propositions de prévention devraient être élargies. Il faudrait réfléchir comment amener un changement général parmi les jeunes. La question se pose de savoir entre autre pourquoi beaucoup de jeunes passent leur temps libre surtout à des activités de distraction qui n’entraînent en général pas d’engagements utiles. C’est le cas tout autant pour les jeunes Suisses. Une analyse fondamentale de la pratique éducative et de l’offre de consommation aux adolescents serait utile.

Que faire?

En premier lieu, il faut honnêtement prendre connaissance des faits. «Pour des raisons pas compréhensibles, la langue de bois est toujours très appréciée»18, constate l’auteur qui déclare: «une réaction appropriée à la violence en augmentation permanente depuis 15 ans dans l’espace public, n’est pas encore trouvée.»19 Dans ses conclusions, il s’occupe moins de propositions de prévention pour les jeunes enfants que de la question de savoir comment la violence juvénile déjà présente pourrait être endiguée.»20 Dans ce contexte, il pose la question de l’efficacité de sanctions.21 La violence fait partie des délits ayant le taux de récidives le plus élevé qui augmente avec chaque sanction. L’effet dissuasif augmente avec la sévérité de la sanction et aussi avec la probabilité d’être appréhendé. La condition est toutefois que les jeunes gens savent quand ils commettent un acte passible d’une sanction et quelles en sont les conséquences. Là, il faut entre autre aussi de l’information, car 42% des jeunes interrogés dans l’étude de Saint-Gall22 croient qu’étant mineurs ils n’ont rien à craindre de la police (en Suisse un enfant est passible de sanctions à partir de 10 ans!). Il semble que des sanctions soient efficaces pour un délinquant individuel lorsqu’elles sont prononcées par un tribunal, mais de manière relativement mesurées. Des données récentes montrent que des engagements sociaux ne sont pas forcément plus efficaces que de courtes privations de liberté sans sursis. De même des amendes avec sursis au lieu de courtes privations de liberté sont souvent contreproductives. Les délinquants doivent savoir et apprendre que quelque chose de décisif se passe lorsqu’ils font recours à la violence, autrement ils tirent la conclusion qu’ils peuvent enfreindre la loi sans devoir compter avec des conséquences sérieuses. Là, une réponse sans équivoque aux comportements violents s’impose de la part de la société, car comme l’auteur dit: «[…] l’augmentation non freinée de la violence dans l’espace public laisse supposer que la pratique habituelle ne représente pas de message clair. Cela est d’importance primordiale si l’on considère que la pratique du droit pénal prend de l’influence sur le développement moral de la société toute entière.23
Les données de l’étude sont claires et montrent un développement regrettable. Y mettre un terme, nous le devons à nous et à notre pays. «Les jeunes gens faisant recours à la violence forment une petite minorité, aussi bien parmi les Suisses que parmi les étrangers. Une petite minorité extrême peut cependant changer les règles de jeu de toute une société si l’on n’y prête pas attention de manière conséquente.»24 Ce devoir doit être assumé par chacun de nous dans son champ d’action social.    •

1    Suva = l’assurance-accidents obligatoire de Suisse
2    Lanfranconi, Bruno. Nouvelle montée de la violence chez les jeunes. Résultats des statistiques de l’assurance-accidents selon la LAA. Edité par le Service de centralisation des statistiques de l’assurance-accidents LAA (SSAA), 31 août 2011
3    Lanfranconi, Bruno. La violence chez les jeunes. Contribution à la discussion sur la base des données de l’assurance-accidents selon la LAA. Edité par le Service de centralisation des statistiques de l’assurance-accidents LAA (SSAA), 16 juin 2009
4    Y inclus tous les salariés travaillant au moins 8 heures par semaine chez le même employeur, ainsi que les apprentis et les chômeurs enregistrés.
5    Cela concerne par exemple l’étude autrement très intéressante «Zürcher Studie». Cf. Ribeaud, Denis et Eisner, Manuel. Entwicklung von Gewalterfahrungen Jugendlicher im Kanton Zürich. Université de Zurich, décembre 2007
6    cf. Lanfranconi, 2011, p.3 et p. 6 sqq.
7    Des accidents, c’est-à-dire des lésions corporelles dues à des actes de violence sont définis par le groupe de causes de bagarre, altercations, agression, acte criminel et autres bagarres, rixes au couteau, homicide involontaire, meurtre. Pas dans cette catégorie: violence contre soi-même (suicide), et des actes criminels en rapport avec des accidents de route (p.ex. sous l’influence de drogues et
d’alcool).
8    Les données saisies par la Suva et le SPC sont estimées sur toute la population, en partant de la supposition que la fréquence de blessures causées par la violence chez les non-assurés LAA ne se distingue pas essentiellement de celle des assurés.
9    cf. Lanfranconi, 2011, p. 3 et p. 13 sqq.
10    Ces chiffres se référaient aux salaires assurés et sont arrangés selon le taux de hausse des prix.
11    cf. Lanfranconi, 2009, p. 15 sqq.
12    Lanfranconi, 2011, p. 39
13    cf. Ribeaud, Eisner. 2007
14    Lanfranconi suit dans l’essentiel l’argumentation de Kilias et al. Grundriss der Kriminologie. Eine europäische Perspektive. Berne, 2011
15    Lanfranconi, 2011, p. 40 et 2009, p. 24
16    A ce sujet l’auteur renvoie à l’étude de Ribeaud/Eisner.
17    Kilias. Martin et al. Importierte Gewaltkultur oder hausgemachte Probleme? Zur Delinquenz Jugendlicher aus Südosteuropa in der Schweiz im Vergleich zur Jugenddelinquenz in Bosnien Herzegowina. www.rwi.uzh.ch/lehreforschung/alphabetisch/kilias/publikationen/Bericht_importierte_
Gewalt.pdf
18    Lanfranconi, 2011, p. 37
19    Lanfranconi, 2011, p. 5
20    cf. les excellents matériaux du professeur bernois de pédagogie Françoise Alsaker. De même la brochure éditée par Zeit-Fragen «Jugend und Gewalt. Unsere Kinder und Jugendlichen brauchen Erziehung» par Alfred Burger et Eliane Gautschi.
21    Lanfranconi se réfère dans ses remarques à l’efficacité de sanctions dans l’essentiel à Martin Killias, 2011.
22    Killias, 2011, p. 189
23    Lanfranconi, 2011, p. 46
24    Lanfranconi, 2009, p. 3

«Les premiers jeux vidéo présentant des actes de violence très réalistes sont arrivés sur le marché au milieu des années 90. L’existence d’un lien direct entre la consommation de ces représentations et un comportement violent est bien documentée dans la littérature. Il y a lieu de craindre que l’impact des jeux électroniques dépasse largement celui de la consommation médiatique passive, car il en résulte un véritable entraînement aux comportements violents.» (Lanfranconi, 2009, p. 3)

«Les jeunes gens qui adoptent un comportement violent constituent une minorité, tant parmi les Suisses que parmi les étrangers. Une petite minorité hors normes peut toutefois changer les règles du jeu de toute une société si l’on ne veille pas à entretenir une culture consistant à garder les yeux ouverts.» (Lanfranconi, 2009, p. 3)

«Il y a quinze ans, la violence dans l’espace public a subitement commencé à augmenter, et elle a continué de croître jusqu’aujourd’hui. Aucune réponse sociale adaptée n’a encore été trouvée. Dans certains endroits, on n’a même pas encore pris conscience du problème.» (Lanfranconi, 2011, p. 38)