Horizons et débats
Case postale 729
CH-8044 Zurich

Tél.: +41-44-350 65 50
Fax: +41-44-350 65 51
Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité
pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains
18 juillet 2016
Impressum



deutsch | english
Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°29, 25 juillet 2011  >  «Le dernier jour, les préjugés, les scrupules et les peurs ont disparu…» [Imprimer]

«Le dernier jour, les préjugés, les scrupules et les peurs ont disparu…»

Ecole primaire de Nidwalden – Collège neuchâtelois

«Quand je suis arrivé, cela m’a fait bizarre, cette petite ville, mais après, je m’y suis habitué.» Tel est le témoignage d’Arthur qui est arrivé dans notre commune, qu’il ne connaissait pas du tout, et qui s’est vite retrouvé dans cet environnement inhabituel. Cela en particulier grâce à une mère d’Ennetmoos, qui l’a reçu chaleureusement. Pourquoi des enfants romands voyagent-ils courageusement jusqu’au village d’Ennetmoos pour passer une semaine dans une famille hôte? C’est à cause du français qui permet l’ouverture et le rapprochement entre des personnes inconnues!
Les élèves de 5e et 6e primaire apportent une contribution à la fois petite et grande au rapprochement entre les deux cultures suisses différentes, la romande et l’alémanique. Les élèves de cette année ont vécu l’expérience que la langue française a quelque chose à faire avec le langage, qu’elle peut toucher les cœurs et les ouvrir, et par là même qu’elle est une des matières les plus importantes de l’école primaire.
Depuis le commencement de l’année, un premier contact a eu lieu avec une classe partenaire de Neuchâtel par des lettres, des affiches, des cadeaux et des enregistrements. Nous avons décidé de passer une semaine ensemble chez eux. Le premier jour, les Neuchâtelois ont montré, pleins d’idées et avec beaucoup de patience, leur ville et l’environnement aux élèves d’Ennetmoos. Dans un cours commun les deux classes ont étudié le passé dans le château de Valangin. A l’aide d’un questionnaire, une partie en allemand, une en français, les enfants ont appris à observer, à résoudre des devinettes, à identifier des objets et à comprendre leur fonctionnement. L’allemand s’est mélangé au français dans une langue commune. Réciproquement on s’expliquait le sens des mots et des phrases sur le questionnaire et on cherchait les réponses. Plusieurs fois j’ai entendu le compliment des élèves romands, disant que les élèves d’Ennetmoos parlaient et comprenaient déjà très bien le français!
Le dernier jour, les derniers préjugés, les scrupules ou les peurs ont fondu chez beaucoup d’élèves. Nous, de la direction du camp, avons prévu des jeux de communication avant le barbecue et la boum. Lorsque les premiers Romands radinaient dans la baraque, des petits groupes les accueillaient et s’entretenaient indépendamment pendant deux heures. Pourquoi des jeux si la communication fonctionne de toute façon? Pendant le dîner commun, quelques élèves d’Ennetmoos ont spontanément téléphoné à la maison et ont demandé à leurs parents de pouvoir inviter des collègues romands pendant une semaine chez eux à la maison. Ainsi, un enfant de 13 ans notait lors de son premier réveil à Ennetmoos: «C’était le premier jour d’école et je me réjouissais.» Quelques élèves de ma classe ont également passé encore une semaine dans une famille à Neuchâtel. Leurs personnes de confiance et les enseignants ont été pleins d’éloges sur ces enfants gentils de Suisse centrale.
J’aimerais remercier: mes élèves, qui, par leur sincérité et leur courage de communiquer dans une langue étrangère, ont récolté beaucoup de sympathie; les parents qui ont spontanément accueilli un enfant de Neuchâtel chez eux et l’ont pris en charge affectueusement; mes accompagnatrices et accompagnateurs du camp; la Fondation pour la collaboration confédérale et la Pro Patria pour le soutien de cette semaine à Neuchâtel.

Werner Järmann, enseignant à Ennetmoos NW

(Traduction Horizons et débats)