«Industrie financière»?

Un terme à biffer du vocabulaire

me. En passant une petite phrase au sujet des mystificateurs de mots: Le président du conseil d’administration de l’UBS, Kurer, est prié de biffer tout de suite et pour toujours le terme d’«industrie financière» de son vocabulaire.
La notion «industrie financière» est un camouflage. Elle suggère de la compétence active, de la précision d’ingénieur, des manches retroussées, de la sueur et de la performance. Cela n’a pas été la première priorité des banques d’investissement (et de quelques banques cantonales) dans ce qu’elles ont entrepris ces 15 dernières années.
Les banques ne sont pas une industrie, elles offrent des prestations de services. «Celui qui offre des prestations de services doit toujours se rappeler que la notion se compose de deux parties, de la prestation et du service. «Servir» veut dire s’orienter de façon visible d’après des visions idéalistes et faire valoir sa responsabilité intégrale»; c’est ce qu’a recommandé expressément Robert Holzach, président d’honneur de l’UBS déjà en 1993 aux banquiers d’investissement, quand il a vu quelle déchéance s’annonçait. (cf. Horizons et débats no 5 du 9/2/09, NZZ am Sonntag du 19/1/09).
Le terme d’«industrie financière» est une insulte envers l’industrie classique et essaie d’utiliser leur réputation comme camouflage.
Les banques ont une légitimité sur le plan de l’économie nationale et c’est là qu’elles doivent s’orienter. Celui qui assume vraiment son passé et rentre en lui-même, renoncera à ce camouflage.     •

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