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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2009  >  N°48, 14 decembre 2009  >  L’écovillage de Brodowin, dans le Brandebourg [Imprimer]

L’écovillage de Brodowin, dans le Brandebourg

Une expérience réussie qui peut servir de modèle

par Maria Koch

Par une fin d’après-midi grise et pluvieuse, nous arrivons au village. Il fait déjà presque nuit. Nous avons faim et sommes fatigués de notre longue route: 800 km jusqu’à Brodowin, un petit village situé à 80 km au Nord-Est de Berlin, près de la frontière polonaise. Nous sommes venus ici parce que nous avons appris que ce village abrite la réalisation d’un beau projet: l’écovillage de Brodowin. Ce que nous en avons entendu dire a tant éveillé notre curiosité que nous nous sommes décidés à faire ce long voyage. Enfin nous découvrons dans le petit village la Siegis Landhauspension [Gîte rural de Siegi] où nous devons loger. C’est une maison de vacances conviviale. Le gros poêle de faïence est allumé. Je me fais un thé brûlant. Nous demandons où nous pourrions dîner. La réception nous informe que si nous faisons vite, nous trouverons encore quelque chose chez la patronne. Nous n’avons qu’à emporter notre thé dans la salle à manger. C’est une pièce très conviviale: des tables et des chaises récupérées d’un peu partout, mais ce bric-à-brac a été organisé avec chaleur, et c’est confortable; dans la pièce voisine meublée de sofas et de tables quelques personnes jouent aux cartes. On nous offre un rôti de sanglier avec des légumes frais; c’est délicieux. On se sent déjà beaucoup plus «chez soi». Surtout parce que notre hôte engage immédiatement conversation avec nous et nous parle un peu du village et de la région.

La plus ancienne réserve naturelle d’Allemagne

Brodowin se trouve dans la tourbière de Khorin, que l’Unesco a déclaré en 1990 réserve de biosphère. «La fonte des glaciers à la fin de la dernière glaciation et des siècles d’occupation humaine ont modelé cette tourbière […] pour y créer un paysage d’une grande variété.» dit l’Unesco1. La région, légèrement vallonnée, sertie de nombreux lacs et très boisée abrite une faune et une flore diversifiées. C’est pourquoi la réserve a la réputation d’être un paradis pour les oiseaux et une véritable Mecque pour les ornitho­logues. La protection de la nature est ici de tradition: le Plagefenn, un marais qui fait partie de la réserve de biosphère et situé en partie sur la zone de Brodowin est devenu en 1907 la première réserve naturelle d’Allemagne du Nord.

L’agriculture intensive en RDA

En RDA, comme ce fut longtemps le cas en Allemagne de l’Ouest, on a utilisé des engrais et pesticides chimiques et travaillé le sol avec de lourdes machines. Pour autant que nous le sachions, il n’existait pas d’agriculture biologique. Mais dès cette époque à Brodowin et ailleurs il y avait des gens qui se battaient pour ce type d’agriculture et pour la protection et le maintien de ce paysage unique. Nommons en particulier le couple Gilsenbach et Eberhard Rau, le curé de Brodowin. Peu avant la chute de la RDA ils avaient enfin obtenu le label de l’Unesco, avec l’aide du professeur Michael Succow, vice-ministre de l’Environnement de janvier à mai 1990 et lauréat du Prix Nobel alternatif.

Octobre 1990: et maintenant que faire?

Puis vint la chute de la RDA avec toutes ses conséquences. Comme tout le monde en ex-RDA, les habitants de Brodowin se demandèrent: Et maintenant? Brodowin était un village agricole, pratiquement sans aucune autre source de revenus.
En RDA toutes les terres paysannes avaient été regroupées dans les LPG2. Mais les paysans restaient propriétaires, les titres de propriété étant inscrits dans les cadastres. Après la réunification on revint au précédent état de choses. Mais il y avait aussi des domaines agricoles d’Etat, les Volkseigene Güter [Propriétés du peuple] ou VEG. Ces terres ont été administrées de 1990 à 1994 par la Treuhand3, qui avait le droit de les affermer.
Telle était la situation des paysans, dont ceux de Brodowin, à l’automne 1990. Les agriculteurs redevenus propriétaires à part entière de leurs terres pouvaient en disposer à leur gré. Cela pouvait signifier: entrer tout seul en concurrence avec le marché agricole mondial. Mais aussi vendre ses terres et essayer de gagner sa vie ailleurs. Vu le taux élevé du chômage dans le Brandebourg, une alternative qui revenait avec grande vraisemblance à choisir entre le chômage et l’émigration. On aurait aussi pu se mettre ensemble et pratiquer en commun une agriculture intensive avec OGM, engrais et pesticides chimiques et techniques culturales modernes. Ce qui revenait au fond à continuer comme à l’époque de la RDA, mais dans le cadre gigantesque de l’agro-industrie mondialisée. C’est exactement ce qui s’est produit à bien des endroits en Alle­magne de l’Est. Et c’en aurait sûrement été fini de la réserve de biosphère. En outre, la majorité des emplois ayant été supprimée, les familles restées sur place n’auraient pas pu assurer leur survie. Ou bien on pouvait essayer de créer quelque chose qui permette de conserver le biotope, d’assurer des emplois et aussi de produire une nourriture saine. Cette difficile question du: «Et maintenant?» fit l’objet de discussions très animées au «Schwarzer Adler» [L’Aigle noir], l’auberge de Brodowin.

Unis par-delà toutes les différences

Un groupe d’habitants de Brodowin, qui sur bien des points divergeaient fortement et de sensibilités fort diverses, tombèrent d’accord sur un point: nous voulons créer des emplois, conserver et/ou faire naître une terre saine, nous voulons une agriculture biologique. Les piliers du groupe étaient essentiellement le curé Eberhard Rau, déjà nommé, objecteur de conscience sous la RDA et critique envers le système, aujourd’hui plutôt conservateur. Puis Reimar Gilsenbach, écrivain. A l’époque de la RDA il militait pour l’environnement et les droits humains. Elevé dans un milieu d’anarchistes, de libres-penseurs et d’adeptes de la «Lebensreform»4 il est resté toute sa vie fidèle à leurs idéaux. Avec d’autres, artistes et scientifiques, Rau et Gilsenbach avaient fondé à l’époque de la RDA les «Entretiens de Brodowin», où chaque été on débattait de manière critique de nombreux sujets, essentiellement environnementaux. Après la réunification Peter Krenz se joignit à eux. C’était un ingénieur chimiste et agronome, directeur de la LPG, mais il trouva contre toute attente son chemin de Damas et s’engagea en faveur de l’agriculture biologique. Tous trois la défendirent infatigablement à l’occasion de débats citoyens, souvent face à une forte résistance. Ils trouvèrent un soutien chez le Professeur Michael Succow, déjà mentionné, qui introduisit un principe important: il ne suffit pas de préserver la nature, il faut penser aux hommes, faire du social. Réconcilier la protection de la nature et la vie paysanne. Plus tard encore, on gagna au projet un investisseur de Berlin-Ouest, industriel du bâtiment, Werner Upmeier, sans lequel il n’aurait pu être réalisé sous sa forme actuelle.
Ces individus si différents par ailleurs ont réussi à collaborer pour préserver le village et la région, certains sont même devenus des amis proches en travaillant ensemble à la tâche commune.
Mais on n’en était pas encore là. Au début il s’agissait de trouver une voie praticable et d’emporter l’accord des habitants de Brodowin. Une recherche difficile. Comme le curé Rau nous l’a dit, ce n’était pas si simple. Nombre de ces habitants étaient très scep­tiques envers l’agriculture biologique. Et non sans raison: les sols sablonneux et peu fer­tiles du Brandebourg lui avaient valu autrefois le surnom de «sablière de l’Europe», et la faiblesse des précipitations n’arrangeait rien. En outre il s’agissait de la mise en culture de vastes surfaces, une nouveauté en agriculture bio. Et pour faire bonne mesure, certains paysans qui avaient vécu la LPG en avaient gardé le souvenir d’une camisole de force, où leur travail devait compenser l’indolence de certains autres. Ils voulaient enfin travailler à nouveau pour leur propre compte, prendre leurs propres responsabilités. «Je gère mon affaire pour moi et ma famille» déclara un paysan qui avait décidé de reprendre son exploitation.

Décision capitale

C’est une conférence d’un exploitant bio du Sauerland, Gyso von Bornin, qui emporta l’adhésion en faveur d’un écovillage. Il réussit à convaincre les gens de Brodowin que l’écologie était une voie possible pour assurer leur existence. Sur les 120 personnes qui avaient assisté à la conférence, 80 se joignirent à l’Association pour l’écovillage de Brodowin. Par la suite, 36 paysans fondèrent une coopérative de 1000 hectares cultivés en agriculture biodynamique. C’était un pari risqué, exigeant du courage, le goût du risque, un gros investissement personnel et aussi une importante remise à niveau.
D’abord le passage des sols à l’agriculture bio exigeait du temps. Or la Treuhand n’affermait les terres que d’une année sur l’autre. On ne pouvait donc savoir si cela valait la peine de travailler les terres louées à la Treuhand, ou si celle-ci allait résilier les baux avant qu’on ait pu profiter du travail investi. Ensuite on ne savait pas si l’agriculture biologique était raisonnable, entendez si elle permettrait de nourrir les paysans et leur famille. Les rendements seraient-ils assez élevés, y aurait-il des acheteurs pour les produits bio, plus chers que les denrées issues de l’agriculture conventionnelle? Et tous les agriculteurs de­vaient procéder à un changement radical: non seulement les sols, mais aussi l’élevage repartait sur de nouvelles bases, il fallait réunir l’élevage et la culture, séparés sous la RDA, afin de rétablir le cycle écologique. Tout cela nécessitait des experts et leur savoir-faire. Mais eux-mêmes s’aventuraient plus ou moins en terrain inconnu: nulle part, sauf en Australie, des surfaces de la taille des 1000 hectares de Brodowin n’étaient en culture biodynamique. Les conseillers et auxiliaires, venus pour le plupart d’Allemagne de l’Ouest, se trouvaient donc confrontés à d’importants défis. Et pour finir, les paysans eux-mêmes devaient changer leur rapport au travail: ce n’étaient plus des journées de 8, mais de 12 heures qu’ils feraient, sans garantie de congés, ni de revenus assurés et prévisibles.

Ça valait la peine

Courage et investissement personnel ont été récompensés. Depuis 1993 la Société «Ökodorf Brodowin GmbH & Co. Vertriebs KG» (qui n’est plus une coopérative) possède le label d’«exploitation Déméter». Ses 1200 hectares de surface cultivée en font l’une des plus grandes du monde. Les quatre cinquièmes du territoire communal de Brodowin et une partie du village voisin, Serwest, sont en culture biodynamique. Peter Krenz, l’ancien directeur de l’exploitation agricole Déméter, nous en parle un peu: «Grâce à une rotation de huit composants: luzerne, trèfle, herbage, céréales, pommes de terre et légumineuses fourragères, nous obtenons un cycle métabolique complet de culture et d’élevage. Le cheptel compte à l’heure actuelle environ 320 vaches laitières, 300 jeunes bovins et 200 porcs. Nous possédons également 30 moutons, essentiellement pour entretenir les terres.» Le lait est transformé sur place dans une laiterie en beurre, fromage, fromage blanc etc. Le nouveau directeur, Ludolf von Maltzan, projette maintenant de construire une nouvelle laiterie conforme aux sévères directives de l’UE en vigueur. Encore un pari risqué, également sur le plan financier. Ce sera la plus petite laiterie allemande en conformité avec ces normes.
Les gens de Brodowin ont également trouvé des débouchés. Ils ont mis au point un système d’abonnement à des paniers: par Internet ou téléphone les clients peuvent acheter régulièrement certains produits, par exemple toutes les semaines ou 3 semaines, ou tous les mois, comme ils veulent. L’éventail ne recouvre pas seulement les fruits, légumes, viandes et produits laitiers de la ferme, mais aussi des denrées vendues par Terra, un grossiste bio de Berlin. Le client peut ainsi acheter sans sortir de chez lui des produits écologiques allant des pommes aux couches de bébé en passant par les spaghettis. Il peut chaque semaine actualiser commodément ses choix par Internet ou téléphone, par exemple commander un peu moins de lait ou un poulet en plus, ou encore – des paquets de farine prêt à l’emploi très prisés. A Brodowin son panier parcourt alors tous les rayons, accompagné par un programme d’ordinateur qui enregistre la commande et les produits déjà ajoutés au panier. Les paniers bio sont ensuite livrés par camion réfrigéré, les marchandises réparties à Berlin entre cinq transporteurs qui les livrent à domicile. 1500 clients se font ainsi livrer régulièrement, la plupart sur Berlin.
Les clients peuvent se rendre à Brodowin n’importe quand pour voir comment sont produits leurs aliments. La boutique de la ferme est particulièrement séduisante; nous y avons acheté beaucoup trop de choses, tellement les offres sont alléchantes. La grande fête de la ferme, en été, accueille environ 1000 participants, pour la plupart des clients berlinois.
Nous voulons savoir si la crise a fait baisser les ventes. Pas pour le moment, nous répond-on. Leurs clients préfèrent économiser sur autre chose que sur une nourriture saine.

Un tourisme respectueux de l’environnement

L’agriculture s’accorde merveilleusement à un tourisme respectueux de l’environnement. Visant à maintenir à la fois l’économie et l’écologie dans la région, l’Association Ecovillage de Brodowin a cherché et trouvé les moyens d’y attirer un tourisme respectueux de l’environnement. Ses membres, avec en tête le curé Rau, ont créé des chemins de randonnée, des sentiers de découverte de la nature avec des jolies pancartes qui informent les randonneurs sur la faune et la flore; des pistes cyclables, des lieux de baignade, et même des terrains de camping merveilleusement situés accueillent ceux qui cherchent détente et repos. Le curé Rau nous raconte qu’on apprend aux campeurs comment respecter la nature et l’environnement. «Une écologie ‹chimiquement pure› faisant l’impasse sur l’humain est vouée à l’échec» nous dit-il. L’être humain a besoin de détente et fait partie de la nature. Dans le concept mis en œuvre à Brodowin les deux ont leur place – et même la réserve biologique accueille des campeurs.

Succès sur toute la ligne: un faible taux de chômage

La Société Ecovillage emploie 70 personnes, dont 15 saisonniers. C’est beaucoup pour un village de 400 habitants. Le taux de chômage est en conséquence: 3,5% contre 13 à 14% pour l’ensemble du Brandebourg. Dans la plupart des régions d’Allemagne orientale, nous trouvons des maisons vides, en ruine, des tronçons de route abandonnés, les habitants ayant, faute de perspectives, émigré dans l’ouest du pays ou à l’étranger. Il n’en va pas de même à Brodowin. Nous avons découvert un village vivant, accueillant même de nouveaux arrivants et comptant plus de jeunes que la moyenne.
Quatre jours plus tard et après de passionnantes discussions avec le curé Rau, le directeur Ludolf von Maltzan, des collaborateurs de la ferme Déméter et nos hôtes nous sommes repartis. Comme si souvent déjà en Allemagne orientale nous avons trouvé à Brodowin des citoyens qui ne se con­tentent pas d’attendre que «les cailles leur tombent toutes rôties», une calomnie dont sont sans cesse victimes les Allemands d’ex-RDA. Ces hommes et femmes ont pris leur destin en main, ont réussi à trouver un accord malgré leurs divergences, à faire un pari risqué en dépit de circonstances hostiles. Le succès a couronné leurs efforts: ils ont accompli une grande œuvre, pour les familles de Brodowin, la région, notre nourriture à tous et la conservation de la nature. Un bon nombre a dû changer complètement d’orientation, faire du nouveau, comme Peter Krenz: cet ingénieur agronome qui pendant des décennies avait mené une existence assurée de cadre dirigeant s’est engagé dans une voie radicalement neuve, a consulté des experts et s’est même adapté à un nouveau directeur administratif, mérite notre respect. Il a apporté toute son expérience professionnelle et pourtant a dû changer de fond en comble. Ludolf von Maltzan, qui a repris l’exploitation il y a 3 ans et demi et s’investit énormément dans sa tâche de directeur, nous a également fait forte impression. Lui aussi est confronté à un bon nombre de difficultés, par exemple la quasi-impossibilité d’établir un bail de plus d’un an sur les surfaces cultivées, qui fait peser de lourdes incertitudes sur la planification. C’est lui qui a fait de la boutique de la ferme le petit bijou que nous avons découvert.
Beaucoup d’autres ont participé à ce projet, à l’Est et à l’Ouest. Par exemple un spécialiste de biologie marine renommé de l’ex-RDA, qui pendant des années s’est inlassablement battu pour le projet. Ou encore le Comte Fink von Finkenstein, un agriculteur bio de Rhénanie-Nord-Westphalie, qui a lui aussi mis ses connaissances et son travail au service de Brodowin.
De toute évidence nous ne sommes pas les seuls à admirer le projet. Des délégations venues de Chine, d’Israël, d’Amérique et de nombreuses autres régions du monde se rendent au village pour en tirer des enseignements.
Bien sûr le projet ne peut être reproduit à l’identique. On ne peut pas refaire ailleurs exactement la même chose. Mais que des individus puissent réaliser quelque chose, s’ils le veulent vraiment, et collaborer sans qu’on leur impose une tâche «d’en haut» – oui, cela donne à réfléchir.    •

Informations supplémentaires: www.brodowin.de

1     Unesco-Biosphärenreservat Schorfheide-Chorin, [Réserve naturelle de la tourbière de Khorin, inscrite au patrimoine de l’Unesco], www.unesco.de
2     LPG, Landwirtschaftliche Produktionsgenossen­schaft [Coopérative agricole de production]: en RDA les paysans ont dû regrouper la plus grande partie de leurs terres et de leur bétail dans des LPG; les paysans devenant des «camarades» qui travaillaient en commun à la Coopérative.
3     «La Treuhand était une institution allemande de droit public créée par la RFA à la dernière époque de la RDA pour la privatisation et le passage à l’économie de marché des entreprises avec le statut de ‹propriétés du peuple›, et en cas d’impossibilité, de les fermer et ‹d’assurer leur efficacité et leur compétitivité› (§ 8 de la constitution de la Treuhand). Dans le cadre des privatisations, on a assisté à des détournements de subventions et à des actes de criminalité économique.» (Source: wikipédia). Nous en profitons pour vous recommander «Die blaue Liste» [La liste bleue] de Schorlau, un roman policier qui fournit d’intéressantes révélations sur cette organisation.
4     «Lebensreform» désigne un mouvement de réforme en Allemagne et en Suisse à la fin du XIXe siècle qui influença de nombreuses communautés jusqu’au milieu du XXe siècle. Le mouvement était principalement critique de l’urbanisation et de l’industrialisation et son slogan était «retour à la nature». A l’instar du mouvement hippie des années 1960 aux Etats-Unis dont il apparaît comme un précurseur, il n’avait pas d’organisation particulière. (Source: wikipédia)

Qu’est-ce que Déméter?
L’agriculture Déméter applique les principes de la biodynamique. Déméter est une marque déposée garantissant des produits biodynamiques. Ses processus de production sont con­formes aux principes anthroposophiques, établis par son fondateur, Rudolf Steiner (1861–1925). C’est aussi le nom du plus ancien réseau de paysans bio, créé dans le premier tiers du XXe siècle. L’emploi du label Déméter est contrôlé depuis sa création, contrairement à des dénominations telles qu’«écologiques» ou «bio» qui n’étaient soumises jusque dans les années 90 à aucune réglementation. Seuls des partenaires qui respectent les sévères directives de l’association Déméter tout au long des processus de culture et de transformation ont le droit de l’utiliser. En outre les entreprises Déméter se soumettent chaque année aux contrôles de conformité aux règles européennes effectués par les Etats. Déméter est le seul réseau mondial présent dans plus de 30 pays et comptant bientôt 4000 entreprises. Les principes biodynamiques de l’agriculture Déméter économisent les ressources naturelles et favorisent les processus vitaux.