Horizons et débats
Case postale 729
CH-8044 Zurich

Tél.: +41-44-350 65 50
Fax: +41-44-350 65 51
Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité
pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains
18 juillet 2016
Impressum



deutsch | english
Horizons et debats  >  archives  >  2013  >  N°17, 13 mai 2013  >  Mesures contre la disparition des abeilles [Imprimer]

Mesures contre la disparition des abeilles

rt. Outre le virus transmis par le parasite varroa importé de l’Asie du Sud-Est, les populations d’abeilles souffrent en Amérique du Nord et en Europe d’une agriculture industrialisée, qui prend peu égard à l’environnement florissant. L’utilisation de produits chimiques, souvent insuffisamment testés, en fait également partie. Ainsi, en 2008, on a déjà vécu une mort catastrophique des abeilles en Allemagne du Sud. Seulement après de longues recherches et des situations parallèles aux USA et en France, une trace a mené à une nouvelle génération d’insecticides, aux néonicotinoïdes. Bien que le fabricant réfute tout rapport avec ses produits, l’Office fédérale de l’agriculture (OFAG) a suivi une décision de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et interdit maintenant aussi trois insecticides douteux. Ci-dessous nous publions la prise de position de l’OFAG.

L’utilisation de certains insecticides sera restreinte

Berne, le 29/4/13: L’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) prévoit de suspendre l’autorisation d’utiliser trois insecticides pour le traitement des semences de colza et de maïs, à l’instar de l’UE. Ces insecticides de la classe chimique des néonicotinoïdes ont fait l’objet d’une évaluation à la suite d’une publication de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). L’OFAG en conclut que la marge de sécurité est faible, bien que ces produits ne constituent pas un risque inacceptable pour les abeilles s’ils sont utilisés selon les prescriptions. Cette période de suspension doit servir à mettre au point les techniques permettant de réduire le risque pour les abeilles et d’accroitre la marge de sécurité.
Suite à la publication par l’EFSA d’une évaluation sur le risque pour les abeilles de trois substances actives (imidaclopride, clothianidine, thiametoxame), le Département de l’économie, de la formation et de la recherche a donné mandat à l’OFAG d’analyser la situation. Cette analyse confirme que si ces produits ne constituent pas un risque inacceptable pour les abeilles lorsqu’ils sont utilisés de manière conforme aux prescriptions et dans des conditions normales, la marge de sécurité pour les abeilles est faible dans certaines situations. L’imidaclopride, la clothianidine et le thiametoxame sont autorisés pour le traitement des semences de maïs, de colza, de céréales, de betteraves et de salade. A ce jour, aucun cas d’intoxication d’abeilles lié à ce type d’utilisation n’a été observé en Suisse. L’utilisation de ces substances pour le traitement des semences présente l’avantage indéniable de protéger les jeunes plantes durant la croissance contre les ravageurs et d’éviter des traitements par pulvérisation avec d’autres produits. De plus, la Suisse se différencie du contexte européen par sa pratique agricole, sans monoculture.
Cette suspension préconisée à titre de précaution concerne les cultures qui sont attractives pour les abeilles. Le traitement des semences de maïs et de colza entre en ligne de compte, mais pas celui des betteraves et des salades, qui sont récoltées avant la floraison. En outre, la technique d’enrobage des semences de betteraves exclut la formation de poussières lors du semis. Une restriction d’utilisation n’est donc pas justifiée dans ce cas. Dans le cas des traitements par pulvérisation, seule l’utilisation par des professionnels après la floraison des cultures sera encore acceptée.
La période de suspension servira à approfondir les connaissances sur les moyens techniques permettant de réduire les risques pour les abeilles. Une analyse des risques et des bénéfices de la technique du traitement des semences par rapport aux alternatives consistant à protéger les cultures par traitement des feuilles sera également réalisée. De plus, il est important de poursuivre les recherches sur les causes de la disparition des abeilles, dont le parasite varroa semble être un facteur déterminant. L’OFAG va informer les détenteurs des autorisations concernées, conformément à la procédure habituelle, afin qu’ils puissent prendre position sur ces mesures. Il est prévu que ces dernières, plus strictes, entrent en vigueur dans le courant de l’été.

Source: Office fédérale de l’agriculture, www.blw.admin.ch du 29/4/13