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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2012  >  N°38|39, 17 septembre 2012  >  «Si l’on veut un avion, alors le Gripen» [Imprimer]

«Si l’on veut un avion, alors le Gripen»

 

Helmut Hubacher a confiance en les Suédois

Courtemaiche (JU). La politique de sécurité était un des sujets principaux de Helmut Hubacher, ancien conseiller national et ancien président du PS. Il est convaincu que la Suisse a besoin ­d’avions militaires, aussi longtemps qu’elle possède une armée. Selon lui, c’est une nouveauté qu’au sujet de l’achat du Gripen, l’armée n’ait pas pu s’imposer face au Département de la défense.

Basler Zeitung: Monsieur Hubacher, l’armée suisse a-t-elle besoin d’un nouvel avion de combat?

Helmut Hubacher: Aussi longtemps que nous avons une armée, elle a besoin d’avions militaires. Pour les 10 ou 15 ans à venir, le FA/18 serait probablement suffisant. A mon avis, nous n’avons actuellement pas besoin de nouveaux avions. Mais si l’on veut se procurer un nouvel avion de combat, je suis pour le Gripen.

Pourquoi, parce qu’il est le modèle le meilleur marché?

Non, le Gripen suffit aux besoins de la Suisse. Je suis d’accord avec le conseiller fédéral Ueli Maurer, quand il dit: ce qui est bon pour la Suède, est aussi bon pour la Suisse. J’ai confiance en cet avion. Dans le passé déjà, les Suédois ont offert leurs avions de combat. Quand, dans les années soixante, on évaluait le Mirage, le Draken suédois était également en discussion.

Quelle impression vous fait Ueli Maurer, le ministre de la Défense, concernant cet achat d’avion?

Ce qui est nouveau pour moi, c’est que ce n’est pas le commandant de l’aviation qui décide de l’achat mais le chef du département concerné, et qu’il n’est plus nécessaire que ce soit le meilleur avion. Les anciens chefs du département militaire montraient moins clairement qui était le patron.

Depuis hier, on sait que la Suède garantit le prix, la technologie et le délai de livraison du Gripen. L’Etat suédois est donc la partie contractante de la Suisse. Avez-vous confiance en cet accord?

Mais bien sûr, les Suédois ont déjà prouvé qu’ils étaient dignes de confiance. Il est tout à fait sensé que la Suisse neutre collabore avec la Suède neutre et non pas avec un partenaire de l’OTAN, tels les Etats-Unis ou la France.    •

Source: Basler Zeitung du 29/8/12. Interview accordé à Thomas Lüthi.

(Traduction Horizons et débats)