«Le maintien d’une aviation moderne et efficace s’inscrit dans la continuité de ce scrutin: on ne conçoit pas une armée sans une composante aérienne.»Pas d’armée sans composante aérienneGripen: un achat utile à des conditions favorablesL’achat de 22 nouveaux avions polyvalents, en remplacement de cinquante-quatre anciens appareils, est nécessaire pour maintenir la capacité de l’armée à remplir ses missions civiles et militaires. Le financement sera assuré dans le cadre du budget régulier de l’armée, sur dix ans, sans prétériter les autres dépenses de la Confédération. Le retour sur investissement sera important pour les entreprises, y compris en Suisse romande. Alors que des milliers de personnes vont se presser cet été à Payerne pour assister au meeting aérien AIR14, une partie importante de la population semble rester convaincue – mais peut-être est-ce lié – qu’un avion militaire n’est qu’un jouet bruyant, hors de prix et totalement inutile. On aimerait que cette opinion reste clairement minoritaire à l’issue de la votation du 18 mai prochain, portant sur le crédit d’achat de 22 nouveaux avions Saab Gripen E, en remplacement des 54 vieux F-5 Tiger datant des années septante. En septembre 2013, les citoyens ont admis le maintien de l’armée de miliceLe risque d’une guerre touchant la Suisse paraît faible, c’est vrai. Mais les événements d’Ukraine et de Crimée montrent que la paix n’est jamais définitivement acquise et que des tensions politiques peuvent parfois rapidement dégénérer en conflits militaires. Le jour où, par hypothèse, un tel risque se manifesterait pour la Suisse, il serait alors trop tard pour commencer à mettre sur pied une force de défense. Les citoyens ont admis cela en plébiscitant, en septembre 2013, le maintien de l’armée de milice. Le maintien d’une aviation moderne et efficace s’inscrit dans la continuité de ce scrutin: on ne conçoit pas une armée sans une composante aérienne. Dans le cadre du budget régulier de l’arméeIl est donc incorrect de prétendre que l’achat de ces appareils est inutile, et qu’une flotte totale d’une cinquantaine d’avions représenterait un luxe excessif pour un pays comme la Suisse. Un important retour sur investissementEnfin, on n’oubliera pas de rappeler que l’achat de ces avions amènera du travail à l’industrie helvétique – directement à travers les sous-traitances, ou indirectement à travers les affaires de compensations. Ces dernières, selon le contrat passé avec les fournisseurs, devront atteindre 2,5 milliards de francs, dont environ 30% pour la Suisse romande. Ce que l’on nous présente comme une dépense nette produira en réalité un important retour sur investissement, en termes financiers, mais aussi de places de travail et de savoir-faire technologique. Source: Service d’information du Centre Patronal no 2981 du 1/4/14 «L’achat des 22 Gripen sera financé dans le cadre du budget militaire régulier.» |