Courrier des lecteurs

Souveraineté et droits des peuples

La Souveraineté des Etats nations et le droit de codécision des peuples sont depuis longtemps en régression. Le Traité de Lisbonne, difficile à lire et à peine discuté dans les médias, a été refusé par l’Irlande en mai 2008 avec 55% de non. Ce traité, légèrement modifié, a été malgré tout accepté le 2 octobre de cette année par les Irlandais avec 65% de oui. Cela n’a été possible que grâce à des procédures illégales et antidémocratiques en relation avec la propagande et les manipulations des détenteurs du pouvoir de l’UE bureaucratique et centralisée qui veulent non seulement réduire, mais supprimer le droit de codécision du peuple. Le courageux Václav Klaus est maintenant dans le collimateur parce qu’il ne veut pas se plier à la dictature des puissants de l’UE et qu’il défend des valeurs comme la démocratie, la liberté et le droit de codécision du peuple. Un traité européen doit respecter les fondements démocratiques, les droits constitutionnels des différents Etats et la volonté du peuple. Un leitmotiv comme «l’UE ordonne – nous suivons» ne doit pas devenir la règle; cela rappelle bien trop les années 40. En 1962, Charles de Gaulle avait la vision d’une «Europe des patries, des Etats souverains». Avec son pouvoir écrasant et son déficit de démocratie, l’UE est bien loin de cet objectif.

Karl Frey, Olten


Jeux vidéo violents

Je vous remercie pour la publication dans votre édition no 41 de l’étude réalisée par l’Université de Zurich, qui fait réfléchir. J’aimerais ajouter ceci: Quand va-t-on enfin interdire les jeux vidéo violents?
Ces jeux glorifient l’usage des armes. Le magazine «The Economist» a expliqué que «l’armée américaine utilisait de plus en plus de jeux vidéo pour l’instruction des soldats. Certains de ces jeux sont disponibles dans le commerce».
Il est vrai que l’on ne blesse personne à l’écran. Mais que se passe-t-il dans l’esprit d’un individu qui consacre ses loisirs à ces jeux? Que penser de quelqu’un qui aime poignarder, fusiller ou torturer des gens sur son ordinateur? Et s’il passe des heures, chaque semaine, à commettre de telles atrocités jusqu’à en devenir dépendant? N’est-il pas probable qu’il développe un penchant pour la violence?

Harald Schober, Weiz


«Nous ne voulons ni l’UE ni un gouver­nement mondial»

Je suis conseillère municipale depuis de longues années et j’ai également été 8 ans députée au Grand Conseil de mon canton. Depuis quelque temps, je suis abonnée à votre journal. Je suis à chaque fois stupéfaite de voir les sujets de fond qui y sont traités.
En tant que politicienne, je me suis toujours instinctivement opposée à certaines tendances. Sans savoir exactement pourquoi, j’ai simplement suivi mes sentiments.
Il en va de même de beaucoup de personnes engagées dans l’action politique et je suis contente d’être tombée sur Horizons et débats. Votre lectorat doit être de plus en plus constitué de personnes comme moi qui vous sont reconnaissantes de leur apporter vos informations. Dans les médias, on peut lire des choses sur ces thèmes, mais rien sur leurs tenants et aboutissants. Il est difficile de placer des articles critiques dans un quotidien: ils ne sont tout simplement pas publiés ou alors tellement abrégés que le propos essentiel n’est plus compréhensible.
La lecture du n° 34 du 31 août 2009 devrait être obligatoire pour tout responsable politique. […] Bravo, continuez dans cette voie. La patience vient à bout de tout. Nous ne voulons ni l’UE ni un gouvernement mondial. Nous voulons une Suisse libre et ouverte dans laquelle le citoyen a encore son mot à dire sur ces sujets.

Helen Wegmüller

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