CI Priorité Liberté: protéger la sphère privée contre les interventions étatistesInterview de Gregor A. Rutz, député UDC du canton de Zurich, membre de la direction de la CI Priorité LibertéHorizons et débats: Pour quelles raisons a-t-on créé la CI Priorité Liberté? Y a-t-il eu un événement particulier? Gregor A. Rutz: En 2005, les CFF introduisirent une interdiction générale de fumer. On voulait que tous les trains soient des zones non-fumeurs. A l’époque j’avais donné une interview à la revue Facts. J’étais fâché contre cette nouvelle interdiction que je trouvais intolérante. Personne ne force les non-fumeurs à s’asseoir dans un compartiment de fumeurs – d’autant plus que la plus grande partie des trains était déjà non-fumeurs. Il y eut beaucoup de réactions à cette interview. De nombreux lecteurs estimèrent qu’il y avait encore bien d’autres interdictions inutiles et qu’il fallait agir. C’est ainsi qu’en été 2006 nous fûmes plusieurs à nous réunir, des entrepreneurs et des politiciens venant des partis PDC, PRD et UDC. Nous nous sommes engagés à lutter contre toutes ces petites lois et interdictions qui ne font que peser sur la population, mais aussi sur les petites et moyennes entreprises. Nous nous sommes lancés dans ce domaine du fait qu’à notre avis les partis avaient à s’occuper des grands dossiers: la politique sociale, la défense et la politique étrangère. De ce fait, on oublie facilement les petites choses qui pèsent sur les artisans, les entrepreneurs ou même sur le simple citoyen. C’est sur cette base que fut fondée CI Priorité Liberté. Qui a déjà reçu ce prix? Thomas Zeltner, l’ancien directeur de l’Office fédéral de la santé publique a reçu ce prix en 2008 du fait de l’accroissement des activités préventives de la Confédération que nous trouvions, à l’époque déjà, bien exagérées. Vous aviez donc dès le début la Loi sur la prévention dans le collimateur? Oui, et bien avant que la discussion n’aie été lancée sur ce sujet, nous avons exprimé nos doutes sur cette suractivité de l’Etat. Dans vos statuts, l’article sur les buts dit que vous voulez renforcer l’esprit de liberté dans notre pays, ainsi que les droits de liberté des citoyens. Comment voulez-vous vous y prendre concrètement? Vous avez déjà dénoncé des exemples négatifs. Quelles sont vos actions positives dans ce domaine? Le droit à la liberté est pour la population une garantie que l’Etat ne se mêlera pas dans certains domaines. C’est l’idée fondamentale du droit à la liberté. Toute personne a droit à une sphère privée qui doit être protégée – une sphère fermée à l’Etat. Ce qui signifie que vous êtes aussi en faveur du maintien du principe de subsidiarité? Absolument. C’est bien sûr aussi une partie de la liberté qu’il soit possible de prendre des décisions, le plus possible, au niveau de la commune ou du canton et non pas de la Confédération. Ou plus exactement, qu’il n’est pas du tout nécessaire de tout vouloir régler au niveau de l’Etat, mais qu’il faut s’efforcer de trouver des solutions au niveau privé, dans toute la mesure du possible. Quel écho a reçu votre initiative au niveau des entreprises? Avez-vous de nombreuses adhésions? Oui, beaucoup, nous avons de nombreux artisans et entrepreneurs qui adhèrent et qui nous soutiennent par des dons. Combien de membres avez-vous? Entre-temps nous comptons environ 2000 membres et leur nombre augmente régulièrement. Viennent-ils surtout de petites entreprises? C’est très variable. Par exemple Peter Spuhler, le président du CI Priorité Liberté, dirige une grande entreprise, mais il y en a aussi des petites. Dans votre communiqué de presse du 27 septembre vous avez écrit que vous vouliez vous pencher sur les activités de l’OFSP. Avez-vous déjà une idée de votre façon de procéder? C’est typique: Cet office de prévention mène ses activités depuis de longues années. Nous avons toujours estimé que leurs mesures intervenaient trop fortement dans la liberté des gens. L’Etat veut quasiment imposer aux gens ce qu’ils doivent manger, ou boire, s’il est permis ou non de fumer, à partir de quel âge on peut utiliser un solarium – on veut tout réglementer. Et tout cela sans base légale. C’est vraiment scandaleux de voir les sommes d’argent dépensées dans ce domaine. Il s’agit de milliards. L’activisme de l’OFSP s’en prend gravement à la liberté des gens de pouvoir décider eux-mêmes de leur vie de tous les jours. Et puis, il y a eu l’affaire avec la Loi sur la prévention: on a prétendu vouloir encadrer toutes ces activités dans une législation afin d’y mettre de l’ordre. Nous étions d’avis que c’était une fausse piste. On ferait mieux de mettre un terme à toutes ces activités si le fondement légal manque. Si je ne me trompe, cet office a un grand nombre d’employés? Oui, de plus en plus, il est en pleine expansion. Ma dernière question: de quoi la place industrielle suisse a-t-elle besoin pour être à même d’affronter l’avenir? Je crois que la Suisse se porte mieux que les autres pays parce que nous avons des conditions cadres stables et une grande sécurité juridique. Quand on travaille en Suisse comme entrepreneur, on sait qu’on a un ordre juridique sérieux et l’administration travaille en fonction de cet ordre juridique et prend ses décisions de façon objective et fiable. Nous bénéficions aussi d’une grande stabilité politique. Nous n’avons pas à craindre de nous retrouver tout à coup avec une autre majorité au gouvernement. C’est bien la différence d’avec la plupart des pays, qui n’ont pas cette stabilité. Votre organisation va donc aussi s’engager pour que le Conseil fédéral ne cède pas toujours plus aux volontés de l’étranger? La sécurité juridique est un facteur important qu’il faut préserver. Par ailleurs, il ne faut pas édicter dans le pays toujours plus de lois qui réduisent la liberté et mettent finalement en danger la sécurité juridique. Cette dernière doit garantir un espace de liberté permettant à une entreprise d’être active. Il faut garantir la liberté d’entreprise, mais aussi la liberté individuelle. A défaut, cela risque de devenir très difficile de pouvoir attirer dans notre pays des entrepreneurs prêts à y travailler ou à investir. La stabilité est le fondement même, et malheureusement elle est mise en danger – d’une part du fait qu’on ne cesse de céder en politique étrangère, mais d’autre part du fait que dans le pays même on se laisse submerger par des prescriptions qui mettant les choses sens dessus dessous. Nous vous remercions de cette interview. • CI Priorité LibertéLa Communauté d'intérêts Priorité Liberté (CI Priorité Liberté) a été fondée en septembre 2006 par un groupe de chefs d›entreprise et de politiciens. Il s'agit d'une organisation interpartis qui se bat pour la liberté des citoyennes et des citoyens et contre des règlementations inutiles imposées par l'Etat. Source: www.freiheit-liberte.ch Le «Paragraphe rouillé» de 2008 avait été décerné à Thomas ZeltnerPas d’applaudissements à l’OFSP pour ses actuelles campagnes onéreuses de mise sous tutelle des citoyensLa Communauté d’intérêts Priorité Liberté a décerné cette année le «Paragraphe rouillé» 2008 à Thomas Zeltner, directeur de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Le comité directeur de la Communauté d’intérêts hors partis a distingué comme lauréat l’apôtre fédéral de la santé, pour ses campagnes de prévention onéreuses qui tiennent les gens sous tutelle. Chaque année, la Communauté d’intérêts décerne le «Paragraphe rouillé». Avec ce prix, ils souhaitent mettre au grand jour des personnes qui réclament haut et fort des règlementations et interdictions insensées. Bref: Celui qui torpille la liberté personnelle est un candidat ou une candidate pour le «Paragraphe rouillé». Source: Communiqué de presse de la CI Priorité Liberté du 22/5/08 (Traduction Horizons et débats) Des OGM dans la glace?
L’OFSP accorde une autorisation sans consultation du peuple ni du ParlementL’Office fédéral de la santé publique a accordé au groupe Unilever l’autorisation pour la protéine ISP. Celle-ci n’a pas besoin d’être mentionnée sur le produit. Unilever utilise cette protéine ISP, structurant la glace (en anglais Ice structuring protein) pour la production de glaces, avant tout les marques Solero et Twister, appréciées aussi en Suisse. La protéine est fabriquée avec de la levure génétiquement modifiée. Comme il n’y a plus de levure dans la protéine et que celle-ci est utilisée comme auxiliaire de transformation, cela n’a pas besoin – comme pour tous les auxiliaires de transformation – d’être déclaré sur le produit. Durant le procédé de fabrication de la glace, la protéine doit faire en sorte que le produit gèle avec des cristaux de glace fins au lieu de cristaux un peu plus grossiers. (Source: Information de la Fondation pour la protection des consommateurs du 25/10/12) |