Augmentation du prix des produits alimentaires – que fait la DDC?Direction du développement et de la coopération, SuisseL’augmentation des prix des produits alimentaires de base compromet la sécurité alimentaire et menace la paix sociale dans le monde entier. Des troubles sont survenus dans plus de quarante pays. La Direction du développement et de la coopération (DDC) du Département fédéral des Affaires étrangères apporte sa contribution à l’apaisement de la situation en prenant des mesures immédiates et en lançant des programmes à long terme dans le secteur de l’agriculture. Dans l’immédiat, des moyens financiers supplémentaires et des experts seront mis à la disposition du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies. L’engagement à long terme de la DDC comprend l’encouragement de l’agriculture et de la recherche agricole dans les pays en développement ainsi que l’engagement en faveur de négociations commerciales prenant en considération les besoins des pays en développement. Aide humanitaireLa considérable augmentation des prix, en particulier du riz, du maïs et du blé, a pour conséquence que le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies n’est plus en mesure d’approvisionner les près de 4,5 millions de réfugiés et les 27 millions de personnes déplacées de l’intérieur avec les moyens de son budget de 2,9 milliards de dollars prévus pour 2008. Chaque année, la DDC fournit une aide alimentaire au PAM et à de nombreuses ONG à concurrence de 45,5 millions de francs. Mesure immédiate: l’aide humanitaire de la Confédération va verser au PAM les 6,8 millions de francs prévus. En outre, deux millions supplémentaires lui seront également versés et d’autres experts seront aussi mis à sa disposition dans les domaines de la gestion, de la logistique et des transports. D’autres mesures à court terme sont en cours d’examen. Investissements supplémentaires dans l’agriculture durable, en particulier dans les pays en développement les plus pauvresChaque année, la DDC investit environ 150 millions de francs dans l’agriculture des pays en développement. Ces moyens revêtent une importance d’autant plus grande que d’autres donateurs ont réduit leurs engagements dans l’agriculture au cours des vingt dernières années. La Suisse met à profit sa forte position dans l’agriculture pour rechercher des partenariats avec d’autres donateurs et pour encourager les efforts qu’accomplissent eux-mêmes les pays en développement. Les petites exploitations agricoles, souvent conduites par des femmes, offrent le plus grand potentiel de réduction à moyen terme de la pauvreté et de la faim dans les zones rurales, et pour apporter une contribution à l’approvisionnement alimentaire des villes. Politiques nationales de sécurité alimentaire dans les pays en développement et dans les pays émergentsLa DDC apporte son soutien aux pays en développement par la formulation de politiques nationales de nature à protéger le droit à l’alimentation de l’ensemble de la population. Ces politiques varient de pays à pays, mais elles comprennent toutes des investissements appropriés dans la recherche et le conseil agraire, pour des stratégies de stockage, pour la promotion des marchés locaux et régionaux, ainsi que pour des mesures de soutien social aux couches les plus pauvres de la population. La promotion des possibilités de revenus dans et en dehors de l’agriculture est au centre de cette action. Il s’agit aussi de planifier des infrastructures, dans la perspective également de la sécurité alimentaire de la population. Des prix stables des produits alimentaires, mais aussi lucratifs, sont des incitations positives pour la croissance durable de la production des petites exploitations et en faveur d’investissements du secteur public dans l’agriculture. Il en résulte aussi, en particulier sur les marchés régionaux, de nouvelles possibilités de revenus pour les plus petits des pays en développement. Relations commerciales internationales et mesures prises par la SuisseLa réglementation des relations commerciales internationales doit être renégociée. La DDC s’engage en faveur de la reprise le plus tôt possible des négociations de Doha, actuellement en situation de blocage, afin de tenir tout particulièrement compte des intérêts des pays en développement les plus pauvres. La politique agricole doit miser davantage sur l’agriculture paysanneLe délégué du Parlement européen Graefe zu Baringdorf* mise sur l’agriculture écologiqueL’intensification de l’agriculture a été accompagnée de nombreux problèmes sur le plan mondial, mais également en Europe. L’agriculture paysanne a été fortement refoulée puisque la baisse continuelle des prix, dans le passé, a conduit à la diminution des chances de ce mode écologique, surtout dans les pays du Tiers-Monde. Et cela se manifeste maintenant durement. Nombreux sont ceux qui ont été séparés de leurs terres, et la hausse des prix les touche pour la deuxième fois de manière très forte. […] Source: Deutschlandfunk du 23/04/08 |