Horizons et débats
Case postale 729
CH-8044 Zurich

Tél.: +41-44-350 65 50
Fax: +41-44-350 65 51
Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité
pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains
18 juillet 2016
Impressum



deutsch | english
Horizons et debats  >  archives  >  2012  >  N°30, 23 juillet 2012  >  La décadence de l’UE et le condominium russo-germanique sur le reste de l’Europe [Imprimer]

«L’Autriche, la Suisse, les Pays-Bas et la Belgique sont politiquement et économiquement de plus en plus dominés par l’Allemagne. Avec le soutien politique de la Russie, l’Allemagne
arrache des concessions politiques et militaires à ces quasi alliés. La subordination de leurs forces armées sous commandement allemand et l’utilisation de leur infrastructure militaire par la Bundeswehr en font aussi partie.»

La décadence de l’UE et le condominium russo-germanique sur le reste de l’Europe

par Albert A. Stahel, Institut d’études stratégiques, www.strategische-studien.com

Actuellement, l’Union européenne est ébranlée par les crises financières et économiques des Etats du Sud de l’Europe que sont la Grèce, l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Chargés d’une part par un endettement public élevé, ces Etats sont confrontés à une récession de leurs économies nationales. Deux écoles économiques se présentent à ces Etats pour leur assainissement et l’incitation à la croissance. Alors que l’Ecole de Chicago de Friedman préconise une politique fiscale basée sur l’épargne, l’école de Keynes propose une politique économique qui relance l’économie par les dépenses publiques. En Europe, les économistes allemands passent en particulier pour être les représentants de l’Ecole de Chicago. En se basant sur leurs conseils, le gouvernement Merkel contraint obstinément les Européens du Sud à une politique austérité. En aucun cas l’Union européenne est sensée financer ces pays en faillite. Conformément à cette école de politique fiscale, cela conduirait à une inflation sur le dos des Allemands. Ce faisant, Merkel tait le fait que l’Allemagne a jusqu’ici profité du déséquilibre de la politique économique de l’UE, au détriment des Européens du Sud. Pendant que l’Allemagne peut constamment s’endetter au tarif zéro, les Européens du Sud paient des intérêts exorbitants.
Face à Merkel il y a le Président français Hollande qui suit plutôt l’école de Keynes. Au moyen d’eurobonds, des papiers d’Etat de toute la zone euro, les Européens du Sud pourraient, comme les Allemands, emprunter de l’argent sur le marché. Merkel bloque l’introduction des eurobonds.
Le diktat de Merkel, qui ressemble presque à un chantage, est coresponsable des récessions de l’Europe méridionale. Alors qu’en Grèce on licencie en masse des employés de l’Etat, l’économie nationale glisse dans le déficit. Des développements semblables attendent l’Espagne et le Portugal, éventuellement aussi l’Italie. On peut en prévoir les répercussions. Des partis populistes prendront le pouvoir dans ces Etats et feront front contre le diktat de Berlin. A moyen ou long terme, il faut même s’attendre en Europe méridionale à des révolutions armées qui à leur tour pourraient entraîner des migrations vers l’Europe centrale. Une évolution pareille signifierait non seulement la fin de l’euro, mais pourrait aussi mener à la décadence de l’UE et à un accroissement de la criminalité organisée en Europe.
Alors que l’UE et ses Etats membres sont confrontés à ces problèmes, les Etats-Unis se retirent militairement d’Europe. Après les deux guerres absurdes en Irak et en Afghanistan, Washington lutte contre ses déficits en matière de politique financière.
Après que l’engagement des forces armées américaines eut été distendu par les deux guerres, le gouvernement américain doit déployer ses moyens militaires dans la région qui est la plus importante pour lui, à savoir le Pacifique occidental. Les Etats-Unis ont trop longtemps négligé cette région extraordinairement importante pour eux sur le plan politique et économique. Face à la Chine, puissance régionale émergente qui revendique de plus en plus de droits à une politique de puissance, les Alliés – le Japon, l’Australie, les Philippines, la Thaïlande – et les Etats amis du Pacifique doivent être soutenus politiquement et militairement. Dans le Pacifique occidental, les Etats-Unis signent des contrats pour l’établissement de nouvelles bases militaires. Pour pouvoir exécuter ce tour de force militaire, les USA retirent des troupes d’Europe. D’ici peu, il n’y aura plus que peu de soldats américains stationnés en Europe. Mais à longue échéance, il faut s’attendre au retrait complet des troupes américaines d’Europe.
Pendant qu’en Europe, les Etats-Unis deviennent militairement de plus de plus faibles, la puissance régionale qu’est la Russie, s’arme. La Russie tire les moyens nécessaires de ses ventes de matières premières aux Européens. En même temps, le président Poutine cherche à accroître l’influence de la Russie sur les Etats d’Europe de l’Est, la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie ainsi que sur les Républiques baltes, grâce au chantage des livraisons de gaz naturel. Pour répondre à cela, les USA accélèrent préventivement la construction de leur défense antimissile dans ces Etats. Le stationnement de soldats américains est censé contrecarrer l’avance politique et économique de la Russie.
Au vu de l’effondrement de la zone euro et de la présence diminuante des USA, l’Allemagne se tourne vers la Russie en tant qu’allié naturel. Les Russes qui ont poursuivi ce but depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, livrent à l’Allemagne du gaz naturel à un prix de faveur qui se situe largement sous le prix du marché mondial.
L’Autriche, la Suisse, les Pays-Bas et la Belgique sont politiquement et économiquement de plus en plus dominés par l’Allemagne. Avec le soutien politique de la Russie, l’Allemagne arrache des concessions politiques et militaires à ces quasi alliés. La subordination de leurs forces armées sous commandement allemand et l’utilisation de leur infrastructure militaire par la Bundeswehr en font aussi partie.
Alors que la situation économique des Etats d’Europe méridionale sombre dans le chaos, les autres Etats européens, la France, la Grande-Bretagne et les Etats scandinaves adoptent une position neutre face à cette situation. Vu l’influence de plus en plus faible des Etats-Unis en Europe, les Etats baltes et d’Europe orientale se retrouveront très bientôt sous l’influence directe de la Russie. En tant qu’organisation, l’UE a cessé d’exister, et le condominium germano-russe sur l’Europe est cimenté.

Confrontation Chine–Etats-Unis

Le Président Barack Obama a annoncé la nouvelle stratégie géopolitque et militaire des Etats-Unis dans son rapport du 3 janvier 2012 intitulé «Sustaining U. S. Global Leadership: Priorities for 21st Century Defense». Le ministre de la Défense Leon Panetta postule dans l’introduction du rapport que les USA doivent protéger, par leur stratégie militaire, les intérêts nationaux les plus importants. En fait partie la prise en compte du défi de la Chine et la nouvelle orientation des forces armées américaines dans la région de l’océan Pacifique occidental: «we will of necessity rebalance toward the Asia-Pacific region.»
En raison de leur endettement financier et de leur déchéance en politique d’hégémonie, les Etats-Unis ne peuvent plus endiguer seuls la Chine croissante, ce qui les oblige à demander le soutien de leurs alliés et partenaires. L’Inde et la Corée font partie des partenaires les plus importants dans la région de l’océan Indien et du Pacifique occidental:
«We will expand our networks of cooperation with emerging partners throughout the Asia-Pacific […]. The United States is also investing in a long-term strategic partnership with India to support its ability to serve as a […] provider of security in the broader Indian Ocean region. Furthermore, we will maintain peace on the Korean Peninsula by effectively working with allies […].»
Les autres partenaires importants des Etats-Unis dans le Pacifique occidental sont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, le Japon, Singapour, l’Indonésie, la Malaisie et Taiwan.
La flotte de porte-avions avec 11 porte-avions et 10 escadres est notamment importante pour la réorientation de la stratégie et des forces armées américaines, forces qui vont être maintenues à l’avenir dans leur effectif de combat. Dès à présent, les USA concentrent leur stratégie et leurs forces armées – notamment la Navy et l’Air Force – dans le Pacifique occidental et le golfe Persique. L’Europe pourrait devenir insignifiante dans la nouvelle compréhension géopolitique, et par là dans la stratégie géopolitique et militaire des Etats-Unis.
Cette réorientation rend leurs bases militaires du Pacifique et de l’océan Indien de plus en plus importantes pour les USA. En font partie Diego Garcia dans l’océan Indien, Oahu, Guam, Yokota, Okinawa et Singapour dans le Pacifique. Mais Darwin en Australie occupe également un rôle important dans cet ordre d’idées. Les Etats-Unis ont développé une nouvelle conception opérative, la AirSea-Battle, pour une éventuelle explication militaire avec la Chine. En plus des groupes aéronavals, les bombardiers stratégiques B-2A, B 52H et B-1B jouent un rôle important dans cette conception. Equipés de missiles à longue portée, ils pourraient en effet atteindre n’importe quel but ou ville en Chine à partir des bases militaires américaines indiquées.
Les crises et faiblesses économiques et financières, que l’administration Obama doit maîtriser, entrent en contradiction avec cette réorientation de la stratégie et des forces armées américaines. En font partie les difficultés dues au déficit commercial avec la Chine – conséquence du comportement consumériste de la population américaine et à la délocalisation d’importants lieux de production en Asie –, le marché immobilier mal en point – conséquence de la politique financière de Bush jr. et de la FED –, le gaspillage de 1000 à 3000 milliards de dollars pour la conduite des guerres vouées à l’échec en Irak et en Afghanistan, le gonflement à plus de 700 milliards de dollars du budget militaire par Bush jr. et le financement de projets d’armement insensés, l’assistance par l’Etat à plus de 600 000 vétérans et invalides et la réduction, par Bush jr., des impôts pour les riches. Tous ces évènements ont contribué au déficit budgétaire de l’Etat fédéral et ont affaibli ainsi l’économie nationale des Etats-Unis de façon décisive.
La Chine, dont l’économie est toujours marquée par la croissance, réagit au défi lancé par les Etats-Unis avec son propre armement. En font partie l’introduction de nouveaux sous-marins, de navires de guerre et des missiles balistiques capables de combattre les porte-avions américains. La base de cet armement des forces navales est formée par le potentiel nucléaire chinois qui sert à la dissuasion des armes nucléaires américaines.
Il faut pourtant considérer les faiblesses politiques et économiques de la République populaire. A part l’inégalité sociale qui existe entre les villes côtières riches et la population rurale, il faut surtout mentionner son talon d’Achille. La croissance de l’économie publique chinoise est basée sur des importations croissantes de pétrole. Celles-ci sont actuellement transportées en Chine en grande partie par des pétroliers. La protection et le contrôle de ces voies maritimes – 83% des exportations et importations chinoises s’effectuent par le détroit de Malacca – constitue le problème central pour le gouvernement chinois. Pour y remédier, la Chine a financé la construction de quatre bases navales dans l’océan Indien: Gwadar au Pakistan, Hambantota au Sri Lanka, Chittagong au Bangladesh et Sittwé au Myanmar. D’autres mesures préventives sont l’oléoduc allant du Myanmar à Kunming en Chine et la construction d’autres oléoducs en direction de l’Asie centrale et de la Sibérie. L’annexion de Taipei et le contrôle du détroit de Taïwan serviraient également à l’avenir la Chine à protéger ses voies maritimes.
Actuellement, le gouvernement chinois dirige son intérêt principal sur le contrôle de la mer de Chine méridionale. A l’encontre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, la Chine revendique la plus grande partie de la mer de Chine méridionale comme son propre territoire. Dans ce but, la Chine enfreint constamment le droit à la libre navigation dans les eaux internationales (Convention de l’ONU de 1982). La Chine désire également réduire sa dépendance des importations pétrolières par l’exploitation des ressources qui gisent dans la mer de Chine méridionale et protéger ainsi en même temps son accès au détroit de Malacca. Pour pouvoir imposer cette politique d’hégémonie, Beijing revendique le règne sur la totalité des îles Spratleys. Face à cela, le Viêt-Nam, les Philippines, le Brunei, la Malaisie, l’Indonésie et Taïwan revendiquent, eux aussi, certaines îles de cet archipel. Les Etats-Unis, sans le communiquer ouvertement, soutiennent les revendications de leurs alliés, tout en insistant sur ce que la libre navigation dans la mer de Chine méridionale soit garantie.
Actuellement, la rivalité hégémonique entre la Chine et les Etats-Unis dans le Pacifique occidental augmente. Tandis que les Etats-Unis, de commun accord avec leurs alliés et leurs forces armées, pratiquent une stratégie de chantage envers la Chine, la République populaire s’arme. Face à cette évolution, il faut considérer que la croissance de l’économie chinoise dépend toujours encore de l’économie des Etats-Unis et qu’elle s’effondrerait si l’aggravation de la rivalité aboutissait en un conflit armé. Actuellement, la Chine serait en pareil cas très certainement la perdante. Parvenu elle-même à cette conclusion, la direction politique chinoise tente d’esquiver la confrontation en profitant du facteur temporel.
Par contre, les Etats-Unis, face à leur faiblesse économique, ne disposent guère de beaucoup de temps. Une réaction rapide et le règlement des rapports de force dans le Pacifique occidental s’imposent à eux. Si cet affrontement continue, la cohésion interne des Etats-Unis pourrait être mise en question, vu la faiblesse de l’économie nationale américaine. Du point de vue américain, on peut donc s’attendre que ce règlement des rapports de force dans le Pacifique oriental trouve une solution dans un proche avenir. C’est la raison pour laquelle les Etats-Unis renforcent leur système de menaces militaires par une stratégie indirecte qui vise la décadence de la Chine par l’instigation d’émeutes à l’intérieur du pays et par le blocage du ravitaillement en énergie et en matières premières.

L’Union eurasiatique

A condition que le condominium russo-germanique sur le reste de l’Europe se réalise (scénario 1) et que la Chine réussisse à bloquer les aspirations hégémoniques des Etats-Unis dans le Pacifique occidental (scénario 2), la Russie de Poutine pourrait être tentée d’élargir l’ancien nucléus de l’Union eurasiatique aussi bien sur la Chine que sur l’Europe dominée par l’Allemagne. Dans un premier pas, on pourrait se limiter à une collaboration économique et politique entre les puissances énergétiques et productives eurasiennes. L’aménagement actuel de la route de la soie comme liaison commerciale entre l’Allemagne et la Chine représente d’ores et déjà une base importante. Dans un deuxième pas, il est imaginable qu’avant tout la Chine aspire à l’union politique de l’Eurasie. Mais face au nombre de la population chinoise, une telle union n’a rien de particulièrement enviable pour les partenaires de la Chine. Indépendamment de la manière de laquelle l’Eurasie et son union évolueront, la seule union économique représenterait déjà la fin de l’hégémonie américaine sur le monde.

Guerres au Moyen Orient et dans la région du golfe Persique

Si dans un proche avenir la déchéance du pouvoir des Etats-Unis s’accélère, telle qu’elle est évoquée dans les scénarios 1 et 2, il se formerait une coalition des adversaires de l’Iran – l’Arabie saoudite, la Turquie et Israël – pour empêcher la prise de pouvoir de l’Iran dans la région du golfe Persique (Irak et Afghanistan occidental). Une telle évolution déstabiliserait la région de façon définitive. Si Israël, à ce moment-là, n’aura pas encore effectué de raid aérien contre les installations nucléaires iraniennes, une telle situation déclencherait avec certitude une attaque nucléaire contre l’Iran. Il est imaginable que dans une telle situation l’Arabie saoudite et la Turquie se procurent eux aussi des armes nucléaires. Une prolifération nucléaire pourrait éventuellement même conduire à une stabilisation de la région. Mais jusqu’à ce que ce point soit atteint, il faut envisager une série ininterrompue de guerres, notamment entre l’Iran et l’Arabie saoudite et entre l’Iran et la Turquie. Définies par le but de régler à jamais les rapports de force, ces guerres ressembleraient aux conflits perpétuels qui opposaient pendant des siècles Byzance à l’empire des Sassanides. Ces guerres déboucheraient très probablement sur l’exode définitif des chrétiens de la région.

Réarmement des Etats-Unis

Si en Europe, le condominium russo-germanique (scénario 1) échoue suite à la résistance des autres Etats européens – France et Royaume Uni – et si en Asie, la politique d’hégémonie américaine contre la Chine s’impose (scénario 2), il est pensable que les Etats-Unis arrivent à maintenir leur hégémonie militaire et donc aussi politique dans le monde. Dans ce cas-là, il faut s’attendre à un nouveau réarmement des Etats-Unis qui dépassera de loin le réarmement entrepris sous Reagan. Un tel réarmement serait financé, comme c’est le cas jusqu’à présent, par davantage d’endettement auprès du reste du monde. Ce réarmement ne se contenterait pas de l’introduction de nouvelles technologies d’armes dans les forces terrestres, aériennes et navales, mais il mènerait à l’installation d’un système de défense spatial contre les missiles balistiques ennemis par les Etats-Unis. De cette manière, les arsenaux nucléaires russes et chinois perdraient leur valeur stratégique et la dissuasion en matière de stratégie nucléaire entre les puissances nucléaires serait anéantie. Grâce à cette situation, atteinte par leur réarmement, les Etats-Unis seraient capables de maintenir leur position hégémonique jusqu’à la fin du siècle.     •
(Traduction Horizons et débats)

Poutine: «… Le dialogue basé sur la confiance est de plus en plus important …»

Lors d’une délibération avec le corps diplomatique russe de lundi, à Moscou, Poutine a rapporté la constatation suivante, émise lors de sa récente rencontre avec le président américain Barack Obama à Los Cabos: «Notre intérêt a été confirmé de construire – sur la base des progrès faits ces dernières années – un modèle de collaboration constructif, fiable et réciproquement avantageux avec les Etats-Unis».
«Dans ces temps d’affaires internationales complexes, il faut attribuer encore davantage d’importance à notre dialogue continuel basé sur la confiance», a affirmé le chef d’Etat russe. Il a continué en déclarant qu’actuellement, des propos durs sur la politique de Moscou, en provenance de Washington, n’étaient pas rares. Lors de la campagne électorale en cours aux USA, «la tentation est forte de se profiler par des affirmations musclées et de raviver les clichés idéologiques ainsi que les phobies qui devraient être voués, depuis longtemps, à l’oubli. Tout cela, nous le voyons bien sans en faire un problème.»
«Il est grand temps, a souligné le chef d’Etat russe, qu’on se défasse de la pratique de résoudre les problèmes de la politique intérieure aux dépens des relations internationales.»

Source: Ria Novosti du 9/7/12