Horizons et debats > archives > 2008 > N°49, 8 décembre 2008 > «Les plus pauvres sont les premières et bien innocentes victimes» | [Imprimer] |
La crise que nous traversons témoigne de l’importance de la finance pour l’économie et la paix sociale.
La financiarisation de l’économie a accéléré la mondialisation dont il serait injuste de dire qu’elle n’a que des effets négatifs. Elle a facilité le transfert des richesses et des technologies. Elle a été un levier puissant pour des projets d’investissements dans des pays en voie de développement.
Le marché libre, à condition de respecter certaines exigences, demeure sans doute l’instrument le plus efficace pour utiliser les ressources et répondre aux besoins des hommes et des sociétés de façon efficace.
Mais la crise nous révèle nombre de conséquences négatives lorsque les logiques financières poussées à l’extrême sont déconnectées de l’économie et ont pour seule fin la recherche d’un profit immédiat.
Nos sociétés sont ébranlées. Et comme toujours, en pareil cas, les plus pauvres sont les premières et bien innocentes victimes.
Cette crise nous invite tous à nous interroger sur nos modes de vie, sur notre rapport à l’argent, sur nos manières de faire fructifier notre épargne et de recourir au crédit.
Nous ne pouvons que saluer les efforts des gouvernements et des responsables politiques pour faire face à la situation.
Il est essentiel que les mesures préconisées se donnent une autre fin que le seul maintien d’un système financier qui a révélé ses faiblesses et leurs conséquences humaines.
Ceci ne pourra se faire:
Ceci suppose une réflexion éthique et un engagement:
Quand la finance prétend être sa propre fin et n’est plus animée que par le désir exclusif du profit, elle perd la tête.
Quand le souci de l’homme, de tout l’homme et de tous les hommes redevient prioritaire, la confiance renait.
Les évêques du Conseil pour les questions familiales et sociales:
Source: www.eglise.catholique.fr Communiqué de presse du 8/10/08
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