La bataille de Solferino et le CICR – Comment une attitude intérieure devient un mouvement mondialEngagement croissant de la jeunesse internationaleLe 24 juin 2009 est le 150e anniversaire de la bataille de Solferino, qui a pris une place dans l’histoire comme peu d’autres événements militaires auparavant. Le commerçant suisse Henry Dunant, alors en voyage en Lombardie, a joué un rôle décisif dans cette bataille sans y être impliqué, mais en étant le témoin de ce carnage épouvantable. Touché par la misère des morts et des blessés, il a pris l’initiative de créer cette institution qui sera connue dans le monde entier et dont on ne peut plus imaginer qu’elle n’existe pas: Le Comité International de la Croix-Rouge. thk. Lorsque, le soir du 24 juin, le commerçant genevois Henry Dunant arrive à Solferino, il est le témoin de cette misère humaine et consigne ses impressions dans le livre «Un souvenir de Solferino»: «Dans le silence de la nuit on entend des gémissements, des soupirs étouffés pleins d’angoisse et de souffrance, et des voix déchirantes qui appellent du secours. Qui pourra jamais redire les agonies de cette horrible nuit! Le soleil du 25 juin éclaira l’un des spectacles les plus affreux qui se puissent présenter à l’imagination. Le champ de bataille est partout couvert de cadavres d’hommes et de chevaux; les routes, les fossés, les ravins, les buissons, les prés sont parsemés de corps morts, et les abords de Solferino en sont littéralement criblés.» «Comité International des Sociétés d’aide pour les soins aux blessés»Rentré à Genève quelques jours plus tard, Henri Dunant couche sur le papier ses impressions dans une description émouvante et bouleversante. Animé par l’idée de tirer des conséquences de cet événement épouvantable, il fait imprimer en 1862 ses descriptions et donne au livre le titre déjà cité «Un souvenir de Solferino». Il l’envoie à des personnalités politiques et militaires de premier plan et lance l’initiative qui conduit en 1863 à la fondation du Comité International des Sociétés d’aide pour les soins aux blessés. Pour que ce comité puisse travailler sans obstacles, il faut un consensus international auquel tous les pays devaient souscrire. Grâce à l’engagement infatigable de Dunant, la première Convention de Genève, qui règle le comportement envers les blessés sur un champ de bataille, peut être signée en 1864 déjà. Neutralité comme condition préalable d’une véritable humanitéLa stricte règle du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) – c’est le nom de la société depuis 1876 –, c’est la neutralité, inscrite aussi comme principe fondamental dans la Constitution de la Suisse de 1848. Déjà avant la fondation de sa Société Internationale d’aide, ce principe représentait pour Henry Dunant une conviction profondément ancrée en lui-même. L’aide aux blessés et les victimes d’une guerre ne doit pas faire de différence entre amis et ennemis, elle doit toujours être humaine. Cette disposition intérieure, il l’avait remarquée à Solferino chez les femmes qui ont soigné les blessés avec Dunant. Il écrit: Le Suisse Henry Dunant pose la première pierre de l’édifice du Droit international humanitaireLe Comité International de la Croix-Rouge, dans la tradition de Henry Dunant, a participé de manière décisive à la création et au développement du Droit international humanitaire et l’a introduit dans la conscience des hommes. Au courant des décennies il y a eu plusieurs développements de l’idée de la Croix-Rouge. Grand engagement de la jeunesse internationaleL’année 2009 est à maints égards une année de jubilée pour la Croix-Rouge, puisqu’on y commémore les 150 ans de la bataille de Solferino, les 90 ans de la Fédération des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, les 80 ans de la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre et les 60 ans de la révision et de l’adoption des quatre Conventions de Genève. Pour marquer cet événement, il y aura plusieurs manifestations destinées avant tout à faire connaître à la jeune génération la Croix-Rouge et ses engagements humanitaires, sous la devise «our world – your move» (notre monde – votre action). |