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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2008  >  N°26, 30 juin 2008  >  Courrier des lecteurs [Imprimer]

Courrier des lecteurs

Les chimistes allemands ne veulent pas permettre de discussion sur les projectiles à l’uranium

En tant que docteur de la chimie on ne voit jamais aussi absolument et complètement rouge – et cela de manière intransigeante – que lorsqu’il s’agit de la radiation nucléaire!
L’uranium 235 a une demi-vie d’environ 0,7 milliards d’années (!), et bien sûr que la charge de la radiation est cumulative pour ce qui est de la matière biologique (les cellules et les tissus).
C’est difficile à saisir pour le public, mais pas difficile – comme on pourrait supposer – pour mon association de chimistes, la «Gesellschaft Deutscher Chemiker» [Société des chimistes allemands] (GDCh, environ 30 000 membres, comprenant aussi des membres internationaux). Jusqu’il y a peu, c’était l’association de chimistes la plus réputée du monde. Or, sous la présidence de Monsieur Winterhalter, ce n’était malheureusement pas ainsi. A ma lettre, par laquelle j’ai demandé (en tant que membre!) à la GDCh de mettre toutes les compétences et toute la renommée de cette société en valeur pour combattre le crime des projectiles à l’uranium (ils sont au rang immédiat après la bombe atomique et ont le même effet) et de les proscrire publiquement du point de vue des chimistes, on n’a même pas répondu, et aucune réaction n’est venue du côté de cette association. Et cela à un moment où la GDCh venait tout récemment d’adopter les «règles éthiques de conduite du chimiste» comme une norme volontaire et obligatoire valable pour ses membres.
Plusieurs collègues et membres de la GDCh auxquels je m’étais adressé en même temps, n’ont pas daigné faire un effort ni prendre part pour me soutenir.
A part d’autres raisons (bradage de leur propre maison d’édition «Verlag Chemie Weinheim», ainsi que de l’«Akademie Verlag Berlin» la maison d’édition des chimistes de l’ancienne RDA et acquise depuis peu, par la société financière luxembourgeoise «Pallas» pour «une soustraction clandestine» et traîtresse par le concurrent Elsevier), j’ai quitté l’association GDCh à ce moment-là, après avoir été membre pendant 36 ans. C’était un signe de protestation.
En conclusion: Depuis ce temps-là, je n’ai plus jamais vu évoquer, ni en public, ni dans les medias, ni dans mon entourage professionnel, le problème du projectile à l’uranium, bien que je sois très attentif à ce sujet. Sauf uniquement grâce à la reprise accidentelle de la lecture de Horizons et ­débats. Librement cité d’après Morgenstern: Les problèmes ainsi occultés et qu’il ne devrait pas y avoir, n’existent réellement plus à cause de «l’abrutissement mondial» amené par toute cette IT [Information Technology]! Je remercie Horizons et ­débats de sa petite guerre méritante contre l’abrutissement. Les fruits sont en croissance et tomberont lorsque le temps sera mûr.

Hans Berger, Birsfelden