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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°27, 11 juillet 2011  >  La médecine doit-elle servir l’homme ou la Bourse? [Imprimer]

La médecine doit-elle servir l’homme ou la Bourse?

ab. Ce ne sont pas les domaines de la santé et de la formation qui ont ruiné les économies nationales des pays occidentaux, anciennement riches, ce sont les guerres et les gestions des finances exemptes de tous liens avec les peuples et les pays.
Maintenant, une approche différente s’impose, aussi en politique de la santé publique. Au cours des 20 dernières années, tout tournait autour du rendement maximal dans le monde entier, même dans les domaines de la santé et de la formation. Le résultat en est une économie mondiale au bord de l’abîme. Ainsi nous sommes maintenant, l’Amérique tout autant que l’Europe, dépendants de l’aide de l’alliance BRICS et nous devons abandonner notre arrogance. Les peuples du monde veulent s’occuper eux-mêmes de leurs affaires et ne veulent plus participer à dorer une économie finacière fantaisiste. Se réorienter vers la population de son propre pays veut dire en politique de santé publique: s’orienter selon le patient.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, la Suisse a suffisamment prouvé qu’elle était capable de former de bons médecins. Tout contribuable d’un certain âge qui a déjà fait ses expériences avec des traitements médicaux, sait qu’un diagnostic précis est beaucoup moins coûteux que les cas négligés qui entraînent des suites sans fin. Tout le monde sait que les médecins de famille sont une bénédiction.
Les hôpitaux universitaires sont leurs lieux de formation et sont donc des zones particulièrement sensibles. Le travail des médecins doit de nouveau être évalué à sa juste valeur par les citoyens, sinon les étudiants, au moment du choix de leurs études, évitent cette discipline qu’ils choisissaient avec joie et idéalisme il y a 20 ans en arrière. La campagne mensongère des médias des dix dernières années a causé des dommages indicibles.
A la fin des années 80, c’était encore le plus grand souhait d’un grand nombre d’étudiants en médecine de reprendre ou d’ouvrir un cabinet de médecine familiale – de préférence à la campagne – actuellement, on n’entend pratiquement plus de tels souhaits de la part des jeunes étudiants. Le déferlement d’articles dans les médias contre le corps médical a étouffé chez les étudiants comme chez les médecins le choix de cette discipline de si grande valeur. Néanmoins, il existe des professeurs médecins qui s’investissent pour une médecine de famille de bonne qualité. C’est eux, qui ont besoin d’une plate-forme pour donner une nouvelle impulsion à ces valeurs.
Une approche différente doit être soutenue par nous tous, et cela est sans autre faisable. La lettre ci-dessous, rédigée en 2004 par des médecins de familles, est tout autant une contribution au débat que la Lettre ouverte des médecins-chefs de service du Centre hospitalier universitaire de Zurich (USZ) adressée au Conseiller fédéral Didier Burkhalter le 23 juin 2011.