Non à l’«Arrêté fédéral concernant les soins médicaux de base»mw. Tandis que le Gripen et l’Initiative sur les salaires minimums sont largement débattus dans les médias, l’article constitutionnel prévu concernant les soins médicaux de base, qui sera également soumis au vote le 18 mai, n’est guère thématisé. «Horizons et débats» est un des rares journaux qui informent leurs lecteurs de manière approfondie. L’adoption de cet article constitutionnel porterait atteinte à notre système de santé performant, aux droits fondamentaux des patients et finalement aussi à la compétence des cantons dans le domaine de la santé publique – une compétence sensée et garantie par la Constitution (cf. «Horizons et débats» no 7 et 8/2014). Par conséquent il y a un large écho de la part de nos lecteurs qui, à juste titre, ne se contentent pas de l’information médiocre des mass-médias et des explications trompeuses dans la brochure officielle. Ainsi, on prétend par exemple à tort qu’il s’agit de remédier à la pénurie des médecins de famille et de poser une base légale pour un développement optimal des soins médicaux de base en Suisse. «Qui veut s’y opposer?» se demande l’auteur d’une lettre de lecteur en se révoltant contre une telle minimisation manipulatrice. En outre, on peut lire dans la brochure officielle que la répartition des compétences entre la Confédération et les cantons resterait «pour l’essentiel» inchangée. En revanche un autre lecteur met à juste titre en exergue que le contre-projet représente non seulement un changement radical et une dégradation massive de notre système de santé performant mais porte aussi atteinte à la souveraineté cantonale.
L’initiative «Oui à la médecine de famille» préconisait autre chose – donc: Non à l’«Arrêté fédéral concernant les soins médicaux de base»Le médecin de famille a une fonction fondamentale et indispensable. Il est le premier contact pour chaque malade et chaque famille. Dr Andreas Bau, SchweizerholzLe contre-projet à l’initiaitve «Oui à la médicine de famille» est abusif!Chères lectrices, chers lecteurs. Tout d’abord un grand merci aux rédactrices et aux rédacteurs qui publient des lettres de lecteurs. Actuellement, il nous faut plus que jamais de tels journaux. Restez fidèles à cela! Réfléchissez si un abonnement cadeau ferait durablement plaisir à quelqu’un. Grâce à la structure fédéraliste, notre système de santé publique se situe parmi les meilleurs à l’échelle mondiale. L’OCDE, l’OMS et l’OFSP le savent bien. Mais maintenant des changements s’annoncent. Pour l’initiative populaire «Oui à la médecine de famille» on a récolté plus de 200'000 signatures. Malheureusement celle-ci a été retirée en faveur du contre-projet. Fritz Trachsel-Zürcher, ZellQuo vadis lorsque le personnel soignant décide qui peut consulter un médecin?Un grand merci au deux auteurs pour les informations claires et nettes au sujet du paquet trompeur du Conseil fédéral concernant les soins médicaux de base «Oui à la médecine de famille». C’est clair que le patient mal informé ne demandera pas mieux que de soutenir son médecin de famille qu’il connaît bien et déposera par conséquent un Oui dans les urnes. Comment se fait-il que les médecins de famille se nuisent eux-mêmes en soutenant ce contre-projet? Sont-ils si peu informés? Espèrent-ils pouvoir se débarrasser de la «bobologie» ou profiter du temps de travail reduit grâce à ce nouveau modèle? Christina Hassenstein, Oberland bernoisDes expériences négatives au DanemarkLa Suisse a le meilleur système de santé du monde. A juste titre, la population a refusé de façon claire et nette toute centralisation et commercialisation imposées par l’UE. Alors que les cantons sont toujours et encore responsables de notre excellente santé publique, on vise à démanteler notre système de santé avec une nouvelle campagne manipulatrice, en lançant des slogans tels que «Oui aux soins médicaux de base», «solutions durables» ou «médecine présentant un rapport coût/efficacité satisfaisant». Même les médecins doivent passer beaucoup de temps à comprendre la teneur du large éventail de documents du projet soumis au vote. Beaucoup de citoyens font confiance aux autorités et aux médias. Les principes nécessaires d’honnêteté, de bonne foi, d’information objective et de diversité d’opinions sont essentiels pour la coexistence au sein de la démocratie directe. Mais le fait est qu’il n’y a pas d’information honnête sur cet article constitutionnel lourd de conséquences et qu’on vise à démanteler la santé publique et à rompre de plus en plus la relation de confiance entre médecin et patient. Dans de nombreux domaines, le personnel soignant devrait remplacer le médecin. En Suède et au Danemark, les soins médicaux de base facilement accessibles pour tous, sont en train d’être complètement démantelés. Nous connaissons personellement les circonstances locales. Les gens ont de longues distances à parcourir pour arriver dans les quelques grands centres de santé et la relation de confiance entre le médecin et le patient se perd. On les envoie dans tel ou tel service. Les chanceux trouveront, eux, un bon médecin digne de leur confiance. Ces aspects importants vous sont cachés, mais sont essentiels. Urs et Lene Knoblauch, professeur de lycée, dipl. psychologue IAP, Fruthwilen/TGLes journalistes sont-ils les outils dociles des opposants à l’armée?Il y a quelques jours certains journalistes ont dévoilé comme prétendue sensation, que l’ambassadeur suédois à Berne avait réfléchi – avec des représentants suisses tels le chef du DDPS Ueli Maurer et la conseillère nationale PLR Corina Eichenberger – comment se débarrasser des malentendus et du scepticisme de quelques parlementaires envers l’acquisition de l’avion de chasse Gripen. Ces entretiens ont eu lieu avec le soutien de deux experts suédois en armement, disposant des connaissances nécessaires concernant l’avion et les contrats d’achat. Philippe Müller, président du PLR, y a participé, en tant qu’homme droit, objectif et compétent. Ses questions ont eu des réponses. Suite aux arguments concluants et objectifs que Müller a obtenu des experts et en tant que personne convaincue de l’importance de l’armée, il a transmis les informations reçues à ses collègues de parti et les a également convaincus de l’acquisition du Gripen. Des conversations semblables ont eu lieu avec d’autres parlementaires. Ce n’est donc pas étonnant qu’ensuite la majorité bourgeoise au Parlement ait voté en faveur du Gripen. Car il va de soi qu’une armée opérationnelle a besoin de forces aériennes opérationnelles et de matériel moderne. Si des journalistes avides de sensations veulent nous présenter ce déroulement des faits comme étant un «scandale», il faut se demander quelle est leur position. Ce serait beaucoup plus intelligent de s’engager pour une armée de milice capable de se défendre au lieu de se faire l’outil de personnes qui veulent abolir l’armée mais n’ont pas le courage de leur opinion. Etonnant d’observer que des représentants de partis qui, selon leur programme du parti, veulent abolir l’armée, se muent miraculeusement, quasiment d’un jour à l’autre, en avocats de l’armée. Parallèlement, le «Groupe pour une Suisse sans armée» (GSsA) qui a lancé le référendum se tient discrètement à l’arrière-plan. Judith Barben, psychologue FSP, auteure d’articles scientifiques et éditrice, Thundorf |