Il ne faut saper ni le fédéralisme ni le sens des responsabilités

Pas de mainmise de forces globales sur la Suisse

ev./thk. Le 25 novembre, le souverain votera sur la révision de la Loi sur les épizooties (LFE). Parallèlement court, depuis le 9 octobre, le référendum contre la révision prévue de la Loi sur les épidémies (LEp). Les deux lois sont, comme le montrent l’article et les interviews suivants, inutiles; la Suisse possède suffisamment de règlements respectifs et en installant au sein de l’administration une concentration de pouvoir centraliste – allant jusqu’à l’atteinte à l’intégrité physique de l’individu – les deux projets auraient de larges conséquences négatives pour notre système fédéraliste. C’est un procédé qui est hors de question en Suisse. Ils amputent la participation et la responsabilité des cantons aussi bien que – dans le cas de la LFE – des vétérinaires, des détenteurs d’animaux et – dans le cas de la LEp – des médecins et des citoyens.
Une fois de plus, on spécule sur la peur des citoyens – dans ce contexte, on se rappelle vivement les expériences de la grippe aviaire et de la grippe porcine. Les événements tout autour de la maladie de la langue bleue ont également soulevé des questions essentielles.
Par contre, la façon dont on a géré l’infection vraiment très dangereuse d’EHEC en Allemagne, a montré que le système fédéraliste en particulier et la bonne coopération sur place ont été des facteurs décisifs pour éviter que l’infection ne dégénère en un problème massif dans tous nos pays. La lutte contre une nouvelle maladie infectieuse encore inconnue qui mise uniquement sur la vaccination avec un vaccin produit à la va-vite et qui n’est pas testable à la hâte, n’a rien à voir avec une lutte sérieuse contre les épizooties et les épidémies. Et en plus, ses actions servent de prétexte à une emprise centraliste et pour créer une incroyable base de données à la disposition internationale. On disposerait des expériences à ce sujet, il faudrait seulement s’en rendre compte.

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