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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2008  >  N°7, 17 fevrier 2008  >  Conte pour adultes [Imprimer]

Conte pour adultes

Le peuple des Confédérés était heureux: contrairement à ses voisins de Sarko country, il conservait son destin pleinement entre ses mains. Les Confédérés croyaient que – la mère Helvétie ayant avalé une potion magique appelée démocratie directe en 1291 – leur avenir était assuré au mieux. Pour exécuter les ­affaires de l’Etat, ils avaient désigné sept sages, qui ne devaient être ni führers ni duces, mais serviteurs du peuple. La situation était tout autre en Sarko country: le peuple ingrat ayant eu l’outrecuidance de refuser la charte paneuropéenne que le prédécesseur de Sarko le Bref, Jacot de Corrèze, leur avait octroyée, Sarko avait décidé de l’appliquer ce nonobstant. Pis encore: bien que les sujets de Sarko fussent débonnaires et opposés à une guerre en Afghanistan, les troupes de Sarko luttaient, pillaient et tuaient dans cette contrée lointaine, les barons sarkosesques se souciant de l’opinion du peuple comme de leur dernière chemise.
Tout cela était impensable dans la Confédération. «Jamais», pensaient les Confédérés, «les sept sages qui les gouvernaient ne feraient quoi que ce soit de contraire à la volonté du peuple.» Certes, quand les sept ont décidé, en 1996, d’adhérer à l’organisation de l’OTAN «Partenariat pour la paix», le peuple n’a pas été consulté. Et n’était-ce pas un hasard aussi qu’un avion militaire allemand se soit entraîné dans les Alpes suisses en 2006? La population suisse en a été informée officiellement … par la chute de l’avion.
Passons à la réalité: la démocratie directe n’est pas une formule magique, mais un droit du peuple qui doit être exercé quotidiennement pour subsister. Si elle n’existe plus que sur le papier, notre situation n’est pas meilleure que celle de nos voisins.
L’initiative Souveraineté du peuple sans propagande gouvernementale vise à obliger le gouvernement à informer clairement et succinctement de ce qu’il fait et à renoncer à se livrer à de la propagande. Or, ces dernières années, notre gouvernement a dilapidé l’argent du contribuable pour se livrer à une propagande unilatérale et a obligé ainsi les citoyens à entériner des décisions qu’il avait déjà prises.
La continuation de la propagande actuelle illimitée aurait pour conséquence de mettre pratiquement une muselière à ceux qui ­lancent un référendum ou une initiative sans disposer de fonds considérables.
Répétons-le: le Conseil fédéral est l’exécutif de la Confédération, mais le serviteur du peuple. Le peuple n’en a fait ni un führer ni un duce.

Le 1er juin,

votez OUI à l’initiative

«Souveraineté du peuple

sans propagande gouvernementale»