La neutralité, l’armée de milice, l’obligation de servir sont fortement ancrées dans la population suisseRésultats de la nouvelle étude sur la sécurité de l’EPFZNeutralité: Une abolition de la neutralité suisse est exclue. Cette année, la population apporte un soutien beaucoup plus prononcé au principe de neutralité et a? ses fonctions. Par ailleurs, ils sont actuellement nettement moins nombreux qu’en 2013 dans la population suisse a? adhérer aux attitudes critiques a? l’égard de la neutralité et a? mettre en doute la crédibilité de la capacité de la neutralité armée a? être mise en œuvre. Source: www.admin.ch, «Sicherheit 2014» Extrait du condensé en français de l’étude: La neutralité armée a sauvegardé la paix de la Suissepar Thomas KaiserQuelle suite donner à la votation du Gripen? C’est la question que tous les citoyens et citoyennes de notre pays doivent se poser, aussi ceux qui, malgré toutes les contradictions, croient à la paix éternelle en Europe, voient la Suisse enchâssée dans une Europe d’amis et sont donc d’avis qu’on peut en toute tranquillité renoncer à des forces armées opérationnelles. Plus de guerre depuis 150 ansCe qui a été bénéfique à la Suisse depuis plus de 150 ans, c’est de se tenir éloigné de toute activité guerrière même dans les moments des plus grandes privations. Cela pourrait et devrait être une référence également pour d’autres pays. Les Confédérés sont-ils par nature un peuple plus pacifique que d’autres, et est-ce la raison pour laquelle la Suisse échappa aux guerres? Non, affirme l’historien. Les Helvètes étaient de bons combattants et décidèrent maintes batailles en leur faveur: pensons par exemple à la bataille du Morgarten en 1315 contre les Habsbourg, la bataille de Grandson en 1476 contre les Bourguignons ou la bataille de Schwaderloh en 1499 pendant la guerre de Souabe. Les légionnaires suisses au service de puissances étrangères ont semé la peur et la terreur. Malgré tous les succès et défaites militaires, nous devons reconnaître avec admiration auprès de nos ancêtres suisses – et c’est ce qui les distingue des autres puissances guerrières de cette époque-là: ils ont tiré les bonnes leçons de vie, des guerres et de la misère humaine résultantes. Depuis la reconnaissance de leur neutralité en 1815 au niveau du droit international, la Suisse n’a plus participé à aucune guerre à l’extérieur du pays. Même des actes de violence militaire provenant de l’extérieur ont pu être empêchés jusqu’à aujourd’hui. La Suisse, un modèle de paixQuelle était la garantie de la paix en la Suisse? Etait-ce l’hypothèse d’un grand Etat voisin venant à l’aide, si la Suisse était attaquée? Etait-ce la conviction des autres pays, ancrée dans une culture de paix, d’épargner la Suisse et de faire preuve d’indulgence? Tout être réaliste sait qu’une telle attitude n’impressionne aucun autre Etat et que ces deux réflexions n’ont aucun lien avec la réalité. Ce qui, dans le concert des peuples, a valu du respect à la Suisse c’était sa capacité connue à se défendre et sa politique conséquente de neutralité et de paix. Rien d’autre n’a constitué la base du respect des autres nations envers la Suisse. Si nous voulons que notre pays reste neutre, souverain et indépendant, nous devons pouvoir nous défendre, tout autre idée ferait figure de fantasme. Dans le pays même, nous avons besoin d’une alliance de tous les partis politiques, toutes tendances confondues, une position ferme que tout rapprochement de l’alliance belliciste de l’OTAN est exclue, comme l’a déclaré clairement le conseiller national Jakob Büchler. La seule voie possible est l’autodéfense autonome et souveraine, toute autre voie serait indigne de notre Etat. |