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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2009  >  N°17, 4 mai 2009  >  Nouvelle offensive de la recherche contre le varroa: développement d’une lutte durable [Imprimer]

Nouvelle offensive de la recherche contre le varroa: développement d’une lutte durable

L’acarien parasite Varroa destructor a entamé, à partir de son aire de répartition naturelle en Asie, sa marche triomphale à travers le monde entier. Le changement d’hôte originel, à savoir l’abeille mellifère orientale Apis cerana, a eu lieu probablement vers 1850 au travers de l’importation de l’abeille occidentale Apis mellifera en Asie. A partir de là, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’acarien s’est répandu partout dans le monde. En raison d’un manque de connaissances, l’acarien a souvent eu le temps de proliférer sur une grande surface d’un pays avant qu’il ne soit reconnu, ce qui a rendu son extermination impossible. Seule l’Australie a été épargnée jusqu’ici grâce à de sévères restrictions à l’importation.
Etant donné que l’on n’a pas observé de survie parmi les colonies infestées, une lutte contre le parasite se révélait impérative. En raison du rôle-clé que l’abeille mellifère occupe au sein de l’écosystème et les conséquences économiques qu’engendrerait sa disparition, il était urgent d’agir rapidement. Dès le début, on a utilisé à cet effet des acaricides enregistrés pour la protection des végétaux et qui tout d’abord ont été appliqués comme moyens de lutte de la première génération avec les méthodes usuelles de vaporisation et de fumigation. De premiers succès ont été enregistrés dans la lutte de seconde génération grâce à l’utilisation de mécanismes de propagation biologiques. Ceci a permis de réduire la quantité du principe actif en augmentant en même temps son efficacité. Cependant, les résistances qui sont apparues ont rendu de nombreuses substances inefficaces à partir du milieu des années 90.
Après l’arrivée de l’acarien Varroa en Suisse, on s’est basé sur cette expérience et on a misé dans les années nonante sur des méthodes de lutte alternatives. Dans les années qui ont suivi, le centre de recherches apicoles a développé une méthode de lutte alternative avec des acides organiques et des huiles essentielles.
Toutefois, les pertes de colonies qui sont apparues régulièrement ces dernières années ont montré qu’outre de nombreux facteurs pas clairs, la combinaison de ceux-ci avec l’acarien jouaient un rôle central.
Les travaux de recherche actuels du centre de recherches apicoles poursuivent plusieurs objectifs: une optimisation à moyen terme des méthodes alternatives surtout au travers du développement de nouveaux composants d’huiles essentielles et, à long terme,
le développement d’une méthode de lutte biologique durable contre l’acarien Varroa, que ce soit par le biais d’abeilles avec une résistance plus élevée ou des substances augmentant l’attraction sexuelle (phéro-
mones).    •

Contacts/enseignements:
Jochen Pflugfelder, Station de recherche Agroscope Liebefeld-Posieux ALP, Centre de recherches
apicoles, Schwarzenburg­strasse 161, 3003 Berne,
tél: +41 31 323 82 12,
e-mail: jochen.pflugfelder(at)alp.admin.ch