Manifeste pour un travail humainhd. Chaque année, le premier week-end de mai, a lieu, sous l’égide du canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures et de la Fondation culturelle des Rhodes-Extérieures, la Kulturlandsgemeinde des Rhodes-Extérieures. 1. Le droit au travailL’homme est un être actif. En règle générale, il aime travailler. Le travail est un plaisir qui donne à l’individu une conscience de sa valeur, qui rapproche les hommes et les fait participer à la vie en société. Veillons à ce que chacun puisse travailler, avec sa tête, son cœur et ses mains, et qu’il soit apprécié pour cela. Celui qui travaille peut montrer de quoi il est capable. Le travail est un droit de l’homme. 2. Il y a suffisamment de travailLe travail ne manque pas, au contraire. De plus en plus de travaux ne sont pas réalisés parce qu’ils ne sont pas rentables ou qu’ils sont méprisés par la société. Notre époque a besoin d’une définition du travail qui comprenne non seulement l’activité professionnelle mais les activités sociales et d’intérêt général, le travail domestique et le temps consacré à soi. Ainsi conçu de manière globale, il participe à la prospérité générale. 3. Eloge de la formation professionnelleLe capital le plus important du travail est la formation professionnelle. La Suisse doit sa prospérité à un système de formation professionnelle solide et varié. Une bonne formation pour tous les jeunes est essentielle pour l’intégration et contre le chômage. Ne pas avoir de travail est dégradant. 4. Le devoir de bien travaillerL’humanité travaille à la destruction de ses bases existentielles. Les limites de la croissance sont également des limites du travail et de la consommation. Orientons-nous vers des travaux durables qui ménagent les ressources naturelles et soient profitables au tissu économique local et régional. Faisons en sorte que le travail respecte des critères éthiques. Il existe un droit au travail mais également un devoir du travailleur: celui de bien travailler, de favoriser la paix, la compréhension entre les peuples et l’élimination de la faim et de la pauvreté, et donc de créer de la valeur, au sens plein du terme. 5. Du travail plutôt que des formulairesDe plus en plus de personnes souffrent de manquer de temps pour le travail proprement dit, et cela à cause de la bureaucratie et d’une économisation démesurée. Dans tous les secteurs économiques, les administrations et les écoles, on voit se multiplier formulaires, contrôles, normes et évaluations. Ce qui devrait améliorer la qualité et l’efficacité du travail ne fait en réalité que le détériorer pour tout le monde. Laissons les compétences là où elles sont: chez les travailleurs. Faisons confiance à la responsabilité individuelle plutôt qu’à la mise sous tutelle. 6. Salaire et récompense du travailLes salaires de plusieurs millions sont une affaire de politique et de pudeur, mais nous n’aborderons pas ici ce sujet. Celui qui aime son travail travaille mieux. Le meilleur travail est celui qui trouve sa récompense en lui-même: c’est le travail par passion et conviction, effectué dans un esprit d’équipe et d’ouverture. Encourageons des vertus telles que le savoir-faire, la persévérance, la créativité. 7. Le travail doit avoir un sensPour un nombre de plus en plus élevé de personnes, le travail n’est pas créatif et il les épuise, voire les rend malades. Dans notre monde complexe, les nouvelles exigences se multiplient à un rythme effréné. Le stress est un état normal et l’optimisation des profits devient le seul objectif. Or le travail a besoin de pauses et de sens. Prenons le temps de nous poser la question du sens de nos actions. Prenons conscience du fait que le travail de demain sera humain ou ne sera pas. Source: www.kulturlandsgemeinde.ch |