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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2010  >  N°7, 22 février 2010  >  Les parlementaires devraient dresser l’oreille [Imprimer]

Les parlementaires devraient dresser l’oreille

«La Suisse doit lancer un sommet de paix.» Ce fut le titre d’un article solidement étudié de Christoph Reichmuth, paru dans le journal «Neue Luzerner Zeitung» le 30 janvier. Nous autres lecteurs, nous devons pouvoir accorder notre confiance à la véracité de telles nou­velles, ce qui est mon cas. Toutefois cela déclenche quelques réflexions et questions en moi-même. Il s’agit de savoir si on veut soutenir, pour le moins moralement, le professeur Albert A. Stahel dans son initiative pour la paix en Afghanistan.
La majorité du peuple allemand a compris que le conflit en Afghanistan ne peut être réglé par la stratégie actuelle. Il est donc grand temps de chercher d’autres solutions, cela en dehors des pays belligérants. Il est donc logique que cela doit être l’affaire de pays non liés à l’OTAN. J’espère bien que ce soit le cas de la Suisse.
Malheureusement, notre Département de la Défense (DDPS) a déjà formé, directement ou indirectement, des troupes de combat des pays belligérants en Afghanistan. Dernièrement, le Département des Affaires étran­gères (DFAE) a accordé 180 000 francs au profit de l’armée afghane, à moins que ce ne soit de l’OTAN, dans un but honorable bien sûr! Cet argent est pris dans la caisse du DDPS qui, paraît-il, est en manque.
Avons-nous vraiment un Conseil fédéral qui agit en collégialité ou non? Est-ce que nos parlementaires en sont réduits à ne s’occuper de plus rien d’autre que des banques, des caisses-maladie et de la poste?
Albert A. Stahel est depuis des décennies un spécialiste de l’Afghanistan. Lorsqu’une telle personnalité présente ses idées, les parlementaires, en grand nombre, de même que le Conseil fédéral, devraient dresser l’oreille et se montrer accueillant et reconnaissant. Qu’il ait fallu la motion du conseiller national Josef Lang pour attirer l’attention est, pour un citoyen attentif, une marque de honte quant au comportement d’une Suisse qu’on espère encore neutre.

Albert Vincenz, ancien colonel et  commandant du régiment d’infanterie 60
(brigade frontalière 12, Grisons)