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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2008  >  N°11, 17 mars 2008  >  Les temps difficiles sont des temps de famine [Imprimer]

Les temps difficiles sont des temps de famine

Révoltes alimentaires en Guinée, en Mauritanie, au Mexique, au Maroc, au Sénégal, en Ouzbékistan et au Yémen

L’indice des prix pour l’alimentation de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, FAO (Food and Agriculture Organziation) est basé sur les prix d’exportations de 60 aliments négociés sur le plan international. L’année dernière cet indice a augmenté de 37% et les effets sont déjà visibles: Selon la FAO il y a déjà eu ces derniers mois des révoltes alimentaires en Guinée, en Mauritanie, au Mexique, au Maroc, au Sénégal, en Ouzbékistan et au Yémen. Les prix alimentaires des USA ont augmenté de 4,9% en 2007, la plus forte augmentation de prix depuis 1990. Les salaires hebdomadaires réels par contre ne peuvent soutenir la concurrence, ils n’ont augmenté que de 0,9%. L’Indonésie a dû décréter l’état d’urgence afin de calmer les manifestations de rues à cause de la hausse du prix du soja. Cette hausse a été déclenchée par des fermiers américains, qui voulaient cultiver non seulement du soja mais également du maïs pour l’industrie des biocarburants. La demande de soja croissante de la part de la Chine et de mauvaises récoltes en Argentine et au Brésil ont également contribué à la hausse des prix. En même temps l’Indonésie vit les plus graves révoltes de famine depuis la «crise de la tortilla» de l’année passée au Mexique.
Selon la Banque asiatique de développement, l’augmentation des prix des céréales exposent en plus 300 millions de pauvres dans les zones rurales du monde entier au risque de famine, en particulier dans les pays de l’Asie du Sud tels que l’Inde, le Pakistan et le Bangladesh. Dans la région de l’Asie du Sud et du Pacifique, 610 millions de personnes sont considérées comme pauvres ou devant vivre avec moins d’un dollar par jour. La Russie, qui connaît la famine, a prélevé un droit de douane sur ses exportations de céréales afin de pouvoir les garder dans le pays.    •

Source: The Privateer no 596, février 2008