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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2010  >  N°25, 28 juin 2010  >  Education et respect d’autrui [Imprimer]

Education et respect d’autrui

Service psychologique pour enfants, Berne: «Prêt pour l’école.»

Brochure publiée par la Direction de l’instruction publique du canton de Berne

ag. Les comportements violents des enfants et des adolescents dans nos sociétés occidentales font l’objet de vastes débats. Toutes les couches de la population réfléchissent sérieusement à leurs causes et aux moyens de prévention. Tout le monde s’accorde à penser que cette question nous concerne tous et qu’il faut agir. Chacun doit apporter sa contribution. Ainsi, il y a un certain temps déjà, des psychologues de l’enfance du canton de Berne ont rédigé à l’intention de la population une brochure en onze langues intitulée «Fit für die Schule» [«Prêt pour l’école»] qui fournit aux parents des conseils en matière d’éducation des enfants qui sont une application pratique de données scientifiques. L’éducation proposée, qui vise notamment à introduire le respect d’autrui dans le développement de la personnalité, constitue également une mesure précoce de prévention de la violence. Il faut donc souhaiter à cette brochure une large diffusion. Nous en reproduisons ci-dessous le texte avec l’aimable autorisation des auteurs.

Chers parents

Votre enfant a entre deux et six ans et vous vous demandez parfois s’il aura la curiosité et la maturité nécessaires pour affronter la vie, le jardin d’enfants et l’école?
Dans notre société, le rôle stimulant de l’école est capital dans le développement de l’enfant. Conformément au principe de la scolarité obligatoire, l’enfant a non seulement le droit, mais aussi l’obligation d’aller à l’école. Mieux il sera préparé aux apprentissages dans le cadre d’un groupe, moins il aura de difficultés à s’y adapter.
En tant que parent, vous exercez une grande influence sur votre enfant et vous pouvez y recourir dès maintenant pour le préparer à l’entrée à l’école. En tant que spécialistes de la psychologie de l’enfant, nous souhaitons vous faire profiter de notre expérience et vous rappeler quelques lignes conductrices pour son éducation.

L’enfant a besoin …

de se sentir en sécurité,

c’est-à-dire évoluer dans un environnement familial affectivement stable et harmonieux;

de découvrir le monde,

c’est-à-dire faire des expériences stimu­lantes et se voir confier des tâches qui lui per­mettent, dès son plus jeune âge, d’être actif et de tester ses capacités;

d’être en relation avec les autres,

c’est-à-dire grandir dans un milieu social où il construit des relations avec d’autres enfants et avec des adultes et où il prend confiance en lui tout en apprenant à respecter les autres.

Le langage au cœur des relations et des apprentissages

Le dialogue donne accès aux autres et à l’apprentissage. Dès son plus jeune âge, le lan­gage est transmis à l’enfant dans l’univers familial. C’est grâce à lui que l’enfant apprend à construire des relations, à parler avec ses pairs et avec les adultes, à résoudre les conflits.
Le langage s’apprend et nécessite d’être exercé. Les enfants apprécient les activités qui mettent en jeu le langage: essayer différents sons, associer des syllabes pour créer des mots amusants, tester la signification des mots ou recourir parfois à des «gros mots» afin d’observer leur effet sur les adultes.
Enfin, le langage est un instrument qui vous permet, à vous parents, d’accompagner et de guider vos enfants. Ainsi ils apprennent à écouter, à obéir et à s’exprimer. La pa­role permet d’établir des règles de vie commune. Ce qui est dit doit être écouté, compris et respecté.
Le langage est un outil de communication précieux que vous transmettez à vos enfants.

Développer et entretenir la communication

Parler

Parlez avec votre enfant, même s’il est encore petit et ne sait pas encore s’exprimer avec des mots. Il comprend plus de choses que vous n’imaginez. Même les tout-petits imitent la mélodie du langage et communiquent à leur manière, acquérant ainsi les rudiments du langage. L’enjeu de la parole va au-delà de la simple transmission d’informations. Veillez à vous exprimer de manière claire et posée avec votre enfant. Evitez les jurons et les vexations. Le dialogue ne s’apprend pas devant la télévision. En excès, la télévision et l’ordinateur peuvent nuire à la communication.

Ecouter

Prêtez une oreille attentive à votre enfant lorsqu’il vous parle. Prenez le temps de l’écouter. Lorsque vous lui expliquez quelque chose, assurez-vous qu’il ait bien compris ce que vous lui avez dit.

Raconter

Lorsque vous racontez une histoire à votre enfant, regardez un livre d’images avec lui, chantez des chansons ou récitez des comptines, vous lui faites partager le goût du langage. A travers ces échanges, vous établissez des liens affectifs privilégiés.

Accomplir des tâches, différer ses désirs

Donner de bonnes habitudes

La vie familiale a des contraintes. Votre enfant doit apprendre que certaines choses doivent être faites sur-le-champ et sans discussion, par exemple: se laver les mains avant le repas, s’habiller avant de sortir, interrompre un jeu intéressant ou aller au lit …

Coopérer

Dès son plus jeune âge, confiez à votre enfant des tâches qui, dans un premier temps, peuvent être accomplies avec votre aide. Il a besoin d’être assisté et encouragé. Avec le temps, il saura se débrouiller seul et pourra mettre la table, ranger ou rendre d’autres petits services.

Attendre

Tout ne peut pas être obtenu tout de suite. L’enfant doit apprendre à attendre: prendre la parole à son tour, manger lorsque c’est le moment, regarder la télévision selon un programme défini. Tous ces apprentissages sont indispensables, même lorsque l’enfant s’exécute à contrecœur.

Faire des efforts

Le chemin de l’apprentissage est parfois long et pénible. Il est important dans certaines situations de terminer les choses. Aidez votre enfant lorsqu’il en a besoin. Laissez-le de temps en temps se débrouiller seul, mais encouragez-le à aller au bout de son effort. Apprendre à supporter les épreuves est une étape importante de la vie.

Non!

Savoir dire non

Mettez des limites à votre enfant. Ainsi vous le sécurisez, vous lui donnez un cadre et un soutien. Les enfants ont besoin de règles qui régissent la vie en communauté. Leur dire non ne leur portera pas préjudice. Au contraire, c’est une preuve d’amour. Tous les désirs ne peuvent pas être satisfaits. Ne cédez pas toujours dans les magasins, même lorsque votre enfant se roule par terre en criant. Vous l’aidez si vous lui apprenez suffisamment tôt à renoncer et à surmonter ses déceptions.

Quel discours adopter?

Parler ne suffit pas toujours. Donnez à votre enfant des consignes claires et compréhensibles afin qu’il respecte et applique les règles fixées. Mettez-vous à la hauteur de ses yeux lorsque vous lui donnez une instruction ou lui opposez un refus. Efforcez-vous de vous exprimer calmement. Vous pouvez également soutenir vos paroles par un contact physique afin qu’il comprenne encore mieux que vous êtes sérieux et que vous voulez qu’il obéisse. Les châtiments corporels et les menaces démesurées – comme dire à votre enfant que vous ne l’aimez plus – peuvent peser sur la relation et doivent être évités.

Avoir confiance, lancer des défis

Pour développer sa compréhension du monde, l’enfant doit faire des expériences. Pour cela, il a besoin de la confiance de ses parents et d’un espace d’expérimentation où les tâtonnements et les erreurs sont acceptés. La surprotection et l’anxiété le déconcertent et le font douter. Lorsqu’il se sent bien et qu’il constate qu’il peut maîtriser la situation, alors l’enfant est porté vers l’exploration et l’action.

Participer, jouer, se mettre en retrait

Posez des règles claires pour les activités et le jeu: laissez votre enfant jouer dans un cadre tranquille et sécurisé où vous pouvez empêcher les actes de destruction excessive et les disputes qui dégénèrent.
L’enfant est de nature créative. Il explore et aime découvrir: n’intervenez pas dans son jeu, sauf s’il dépasse les limites ou s’il vous demande de participer.
Parfois, les enfants s’ennuient. Laissez votre enfant se sortir seul de cette inacti­vité momentanée, essayez de ne pas le divertir systématiquement.
Tout enfant, même s’il a des frères et des sœurs, doit aussi avoir des moments pour jouer ou rester seul et retrouver son calme. Le déroulement de sa journée ne doit pas se fonder uniquement sur des activités organisées et sensationnelles.
Consacrez-vous à vos enfants par moments en fonction de vos disponibilités. Le reste du temps, intégrez-les à vos activités dans la mesure du possible: ménage, cuisine, courses, etc. L’enfant doit aussi s’adapter à votre programme et pas seulement l’inverse!

Le groupe de jeu

Toi et Moi

Le développement social de l’enfant passe par le jeu, en particulier avec d’autres enfants. En jouant régulièrement avec des camarades de son âge, il se mesure à eux. Il va à la rencontre de l’autre, il s’identifie et cherche aussi en quoi il est différent. L’enfant est capable de se faire des amis dès son plus jeune âge.
Colère, déception et réconciliation
Lorsqu’ils jouent ensemble, les enfants sont souvent en désaccord. Les plus petits ne connaissent généralement que leurs propres besoins et sont rapidement en proie au désarroi, à l’impuissance ou à la colère. Généralement, les enfants règlent les conflits entre eux et reprennent rapidement leur jeu. Par votre présence à l’arrière-plan, votre enfant se sent sécurisé et soutenu. Il sait que vous êtes là pour le consoler, l’encourager, l’aider à résoudre les disputes.

Une fois moi, une fois toi

Au contact des autres, les enfants vivent des situations où ils sont alternativement les plus forts ou les plus faibles, dominants ou dominés, victorieux ou vaincus. Ils apprennent aussi à reconnaître lorsqu’ils font des bêtises et à s’excuser.
Votre enfant rencontre des personnes de tout horizon et vit toutes sortes de situations. Encouragez-le à avoir de nombreux parte­naires de jeu et à les respecter.

Les adultes servent d’exemple

En tant que parent, vous servez de modèle. Votre enfant vous observe chaque jour attentivement. Il vous écoute et vous imite. Les premières années de vie sont riches d’enseignement. Ce sont celles où l’enfant ajuste sa conduite sur les personnes qui lui sont chères.
Il découvre avec vous les rituels du réveil et du coucher, le plaisir d’être avec autrui, les disputes et les réconciliations. Il apprend comment on peut être parfois joyeux, parfois triste, comment gérer les sentiments négatifs et positifs, comment être heureux. Il saisit mieux la différence entre la légèreté et la gravité des évènements qu’il traverse. L’exemple des adultes aide l’enfant à prendre de l’assurance et à avoir confiance en soi.
Profitez de cette courte période où vos enfants ont particulièrement besoin de vous pour leur apprendre une multitude de choses.

Services psychologiques pour enfants et adolescents du canton de Berne
www.erz.be.ch/fit-fuer-die-schule

Contact:
Service psychologique, Direction de l’instruction
publique du canton de Berne, Sulgeneckstrasse 70, 3005 Berne, Tél. +41 31 633 85 11
Vous pouvez télécharger le texte ci-dessus à l’adresse suivante: www.erz.be.ch/erz/de/index/erziehungs-beratung/fachinformationen/fit_fuer_die_schule/bro­schueren.html 

Citations tirées de la littérature pédagogique et psychologique

Les enfants ont besoin de se sentir en sécurité

«C’est une condition essentielle pour sa santé psychique que le petit enfant vive une relation chaleureuse, intime et constante avec sa mère (ou avec son substitut maternel), relation dans laquelle tous deux trouvent accomplissement et joie.»

John Bowlby, Bindung
[L’attachement] Munich 1975, p. 9

«Non seulement René Spitz et John Bowlby mais aussi d’autres pionniers comme Erik Erikson ou Anna Freud nous ont montré qu’il ne suffit pas de ne pas négliger les enfants pour les rendre aptes à surmonter avec succès les phases précoces de leur vie, à développer la confiance, l’empathie et la compassion. Ils ont besoin de soins sensibles et empreints de sollicitude.»

Urs Fuhrer, Lehrbuch Erziehungs­psychologie [Manuel de psychologie de l’éducation], Berne 2009, p. 192

Encourager la coopération

«Les enfants, dès leur plus jeune âge, peuvent aider autrui spontanément. Mais il faut que s’ajoute peu à peu la motivation consciente à coopérer et ainsi à apporter son aide. L’occasion en est donnée avant tout dans le mé­nage et de manière générale dans la vie sociale: par exemple jeter un papier à la poubelle, aller chercher un objet pour la maman, ranger des objets qui traînent. Il est important ici de s’adresser poliment à l’enfant, avec des ‹s’il te plaît!› et des ‹merci›, de lui faire entrevoir le cas échéant qu’on aura ensuite plus de temps pour un jeu commun. ‹Si tu m’aides, j’aurai plus de temps à t’accorder.› Il faut également le valoriser: ‹C’est bien, tu peux déjà aider papa.› On peut ainsi favoriser le développement de l’estime de soi et de la serviabilité. En outre, étant reconnu, l’enfant se rend compte qu’il appartient à la communauté. Il a un besoin profond d’être estimé par autrui et d’être intégré dans le groupe.»

Otto Speck,  Erziehung und Achtung vor dem Anderen [Education et respect d’autrui], Munich, Bâle 1996, p. 157

Montrez à vos enfants qu’il existe des limites

«En fixant des limites – en particulier dans la petite enfance – on crée un cadre pour la manière de se comporter; l’enfant apprend les règles et les routines qui répondent à son besoin de se sentir en sécurité. Si la relation entre l’éducateur et l’enfant est bonne en général, la déception et la frustation que l’enfant peut éprouver à l’égard de divers blocages ne sont pas vécues comme une menace mais prennent un sens dans un contexte plus vaste. Peu à peu, l’enfant comprend qu’il y a quelque chose et quelqu’un à côté de lui qu’il doit respecter. Développer la capacité à supporter une déception et la volonté de limiter son besoin d’épanouissement est nécessaire et constitue un élément positif de l’apprentissage de l’émancipation et de l’indépendance. Les adultes qui ne sont pas capables de maintenir un «non» justifié sont ressentis comme un facteur d’insécurité et favorisent un comportement guidé par les impulsions et l’égocentrisme. Un degré trop élevé d’indulgence peut faire que l’enfant ne re­çoive pas assez d’aide pour développer son sens des responsabilités et son autocontrôle.»

Reidar Myhre, Autorität und Freiheit in der Erziehung [Autorité et liberté en
éducation], Stuttgart/Berlin/Cologne 1991, p 72

«Les limites et les structures doivent être fondées sur l’affection et la sollicitude, car avec le désir de l’enfant de plaire à ceux qu’il aime, la tâche consistant à lui permettre d’intérioriser les limites est déjà résolue à 90%.»

T. Berry Brazelton et Stanley I. Greenspan,
cités dans: Sigrid Tschöpe-Scheffler, Fünf Säulen der Erziehung, [Cinq piliers de l’éducation], Mainz 2003, p. 69

Les limites préservent la dignité…

«…celle de l’enfant comme celle d’autrui. Les parents ont le droit d’être traités avec respect. Il faut immédiatement remettre à leur place les enfants qui donnent des ordres à leurs parents. C’est dans l’intérêt de leur estime de soi. De même, les enfants ont le droit d’être respectés. Des limites claires évitent les faux-pas.»

Urs Fuhrer, Lehrbuch Erziehungs­psychologie [Manuel de psychologie
de l’éducation], Berne 2009, p. 205

Encourager l’empathie

«Le fait que l’enfant éprouve de la culpabilité quand il a, par exemple, détruit le jouet de son frère, de sa sœur ou d’un camarade lors d’une crise de colère, quand il a volé des sucreries dans un magasin, quand il a importuné des petits enfants ou des per­sonnes âgées ou qu’il a menti pour se soustraire à la responsabilité de tel ou tel acte constitue un élément nécessaire et positif de l’édification de la conscience morale et du caractère. C’est pourquoi, en éducation, il est néces­saire d’encourager l’empathie et le respect des normes sans que cela conduise à une conscience morale hypersensible et tyrannique.»

Reidar Myhre, Autorität und Freiheit in der Erziehung, [Autorité et liberté en éducation],
Stuttgart/Berlin/Cologne 1991, p. 89–90

Importance des encouragements

«Les encouragements sont […] absolument nécessaires au développement de l’enfant. Il se développe vers ce à quoi on l’encourage. […] Les encouragements incitent l’enfant à faire de son mieux; cela l’aide à prendre conscience de ses capacités.»

Don Dinkmeyer, Rudolf Dreikurs, Ermutigung als Lernhilfe [Les encouragements favorisent l’apprentissage]
Stuttgart 1978, p. 67–68

«Encourager signifie aussi que nous accordons moins d’importance aux erreurs et aux échecs qu’aux réussites et aux efforts – et que nous le montrons. Bref, encourager, c’est faire appel aux ressources de l’enfant.»

Jürg Frick, Die Kraft der Ermutigung [Le pouvoir de l’encouragement],
Berne 2007, p. 51

Chaque enfant est actif de lui-même dans des domaines variés

«L’être humain est incité par la nature même de chacune de ses forces à les utiliser. L’œil veut voir, l’oreille veut entendre, le pied veut marcher et la main veut saisir. De même, le cœur veut croire et aimer. L’esprit veut penser. Dans toutes les dispositions de la nature humaine, il existe un besoin de dépasser leur état inerte et maladroit et d’en faire des forces.»

Johann Heinrich Pestalozzi, cité dans: Arthur Brühlmeier, Menschen bilden
[Former des hommes], Baden 2007, p. 30

Les adultes sont des modèles

«L’enfant se construit essentiellement en imitant les comportements manifestés par ses parents et les autres per­sonnes de son entourage. Très tôt dans son développement, il cherche à s’identifier aux adultes qui lui sont proches ainsi qu’à ses camarades de jeux. La psychologie a confirmé l’importance de l’apprentissage par imitation de modèles. […] L’enfant imite beaucoup plus que nous le pensons […] les comportements les plus variés de ses proches, également leurs défauts. En effet, il a besoin de s’identifier aux personnes qu’il respecte.»

Otto Speck, Erziehung und Achtung vor dem Anderen. Zur moralischen Dimen­sion der Erziehung.
[Education et respect d’autrui.
La dimension morale de l’éducation.] Munich; Bâle, 1996, p. 155