Horizons et debats > archives > 2011 > N°22, 6 juin 2011 > «Schweizer Monat» | [Imprimer] |
ev. Depuis 90 ans paraît à Zurich une «revue libérale des auteurs et des débats» – jusqu’au début 2011 intitulée Schweizer Monatshefte. Zeitschrift für Politik, Wirtschaft, Kultur, maintenant intitulée Schweizer Monat. Die Autorenzeitschrift für Politik, Wirtschaft und Kultur. La revue s’engage pour une attitude fondamentale libérale et veut attirer l’attention sur le fond et inciter à réfléchir de manière critique sur ce qui se passe actuellement, et ceci en tant que voix journalistique indépendante qui s’intéresse plus «aux lames de fond d’une importance essentielle» qu’«aux vagues de surface l’actualité».
René Scheu écrit sur les valeurs et les principes fondamentaux de la revue: «Nous représentons des valeurs libérales-classiques comme la responsabilité personnelle, la liberté de vote et d’opinion, le fédéralisme et la démocratie directe.» Plus loin, il est écrit, en rapport aux débats sur la culture: «Nous sommes sceptiques envers l’Etat tout en étant amis de l’économie. Nous ne critiquons pas seulement, mais nous soulignons aussi ce que nous trouvons bien. En ce sens, nous luttons volontiers avec tous ceux qui voient les choses autrement. Nous faisons cela de manière objective, cultivée et sans excitation» – une exigence qui est prise en compte dans l’apparence de la revue avec la simplicité de sa forme.
Dans le monde médiatique actuel, la plupart du temps agité et souvent strident, cela fait du bien. La forme aussi permet la concentration sur l’essentiel et laisse au texte la place qui lui revient car: «Nous croyons à l’avenir du mot imprimé. Nous sommes convaincus que les temps du journalisme de qualité n’ont jamais été plus propices. Les meneurs d’opinion de demain sont les lecteurs d’aujourd’hui. Le Schweizer Monat est le produit d’une vision journalistique: la qualité grâce à l’indépendance.»
Dans chaque édition, des auteurs écrivent dans nos colonnes, des essais et des contributions aux débats sur la politique, l’économie et la culture. Le «dossier» de 15 pages, un thème central et changeant tous les mois sur un sujet actuel, constitue le point fort de chaque numéro. Ce dernier est assorti à chaque fois de contributions sur la culture et l’art.
Le bon contact avec les auteurs, les lecteurs, les promoteurs, les sympathisants, mais aussi avec les critiques, est très important pour l’équipe jeune et engagée qui s’investit derrière le Schweizer Monat. «Nous avons créé le ‹point de réflexion› du Schweizer Monat pour donner un forum à cet échange passionnant de pensées et d’idées sur toutes les pages. Ceux qui veulent discuter et débattre des sujets de la revue se rencontrent une fois par mois dans une ambiance stimulante, amicale et décontractée. Là, il n’existe qu’une règle: pas de ‹small talk›! Le point de réflexion du Schweizer Monat est ouvert à tous.»
«Libéral» est presque encore acceptable, mais pas «néolibéral». Les «néolibéraux», ce sont ces gens cyniques qui, depuis les années 70, veulent abolir l’Etat. Celui qui se qualifie en 2011 de «néolibéral» est considéré comme un ennemi de l’Etat et les ennemis de l’Etat sont aujourd’hui eux-mêmes dans ce milieu du diable de la gauche alternative, qui autrefois – vous en souvenez-vous? – voulait détruire l’Etat. Mais attendez – ici il y a quelque chose qui ne va pas.
La place légitime du libéral est entre toutes les chaises. Il n’est ni à gauche ni à droite ni au milieu. C’est pourquoi il est repoussé et injurié de tous côtés. Pourtant, ce n’est pas un opportuniste et pas non plus un caméléon. Il s’engage seulement pour une idée: L’idée d’une «liberté indivisible» (Ralf Dahrendorf) et ses conséquences.
Il n’y a presque plus personne aujourd’hui qui ne se désigne pas comme «libéral», presque pas de partis qui ne monopolise pas le terme. Les libéraux verts, qui ont pu obtenir leurs premiers succès lors des élections cantonales, intègrent ce terme même dans leur nom, mon parti a également intégré l’attribut dans son label depuis la fusion avec le parti libéral suisse en janvier 2009: «PLR. Les Libéraux-Radicaux».
Beaucoup de politiciens et économistes croient devoir prouver leur attitude libérale en revendiquant aussi le libre-échange pour l’agriculture, même si ainsi des «paysans sont sacrifiés» en nombre massif. Les grandes idées dans l’histoire du monde ont toujours exigé un comportement généreux envers les problèmes des minorités. Même le Conseil fédéral suisse ne veut pas rester en arrière et s’est fixé depuis quelques années comme objectif de conclure un traité de libre-échange agricole avec l’UE.
Depuis le premier mai 2011, le traité sur la libre-circulation des personnes est aussi valable pour les pays de l’Est membres de l’UE comme la Pologne, la Hongrie ou la République tchèque. Préalablement à cette ouverture, on a pu percevoir des réserves émanant de la gauche et de la droite contre cette politique d’immigration libérale. A juste titre?
L’UE fait oublier des violations de droit, en réécrivant le droit. Elle fait disparaître la crise d’endettement en rendant les spéculateurs responsables. Elle veut faire croire au citoyen européen que leurs libertés seraient élargies avec plus de centralisation. Réflexions sur l’UE en marche vers l’économie planifiée.
Schweizer Monat
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Vogelsangstr. 32, 8006 Zürich
+41 44 361 06 06
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www.schweizermonat.ch
Parution: 10 fois par an
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