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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2008  >  N°4, 28 janvier 2008  >  Courrier des lecteurs [Imprimer]

Courrier des lecteurs

La représentation de la violence dans les médias

En tant que professeur dans un lycée technique, j’ai écrit en 1984 une lettre au Ministre de la culture, M. Schwier.
Je lui ai demandé de réfléchir, avec ses collègues de Cabinet, sur la façon d’endiguer les représentations de la violence dans les médias.
A la demande de M. Schwier, un employé du ministère m’a répondu de la manière suivante:
«Monsieur Terhag, nous partageons vos préoccupations et aimerions répondre à votre requête positivement, malheureusement, en raison de la liberté de la presse, les mains nous sont liées. Néanmoins, nous en appelons à votre aide pour créer ensemble un front pédagogique de lutte contre ces désagréables co-éducateurs».
Si aujourd’hui, on construit des camps éducatifs et de plus grandes prisons, on peut douter de l’efficacité de notre Etat démocratique en tant qu’entité politique.

Herbert Terhag, Cologne


Conception démocratique à la mode de l’UE

Dans la presse quotidienne, on peut lire que le chef du gouvernement portugais Socrates a l’intention de ratifier le traité de réforme de l’UE par le parlement sans scrutin populaire. Depuis des années, les hommes politiques de l’UE n’arrêtent pas de prétendre qu’ils soutiennent le renforcement de la démocratie dans l’UE. Mais pourquoi alors refusent-ils de soumettre aux peuples des 27 Etats, une réorganisation aussi radicale, qui en premier lieu réduira le principe de l’unanimité de tous les Etats membres?
Socrates nous montre très clairement son motif pour une ratification sans scrutin populaire: Il ne veut «pas alimenter de doute sur la légitimité d’une ratification parlementaire dans les autres pays et il ne veut pas compromettre l’entrée en vigueur du «Traité de Lisbonne». Le Portugal ne veut pas être responsable d’ «un nouveau blocage dans l’UE».
Selon la compréhension des supérieurs de l’UE, «Démocratie» signifie que le peuple ne doit à aucun prix être interrogé si le risque existe qu’un des pays pourrait voter non. Lors d’une deuxième tentative, les dames et messieurs de Bruxelles veulent absolument empêcher un vote négatif comme celui de la France ou des Pays-bas au traité établissant une constitution pour l’Europe– un traité qui soi-disant n’a aucune ressemblance avec le traité actuel.
Une fois de plus, on s’étonne qu’il y ait des hommes politiques suisses qui veulent adhérer à un organisme géant non démocratique tel que l’UE, en nous faisant croire qu’ils convaincraient les groupes de pression de nos idées de la démocratie.

Marianne Wüthrich, Zurich

Source: Neue Zürcher Zeitung du 10/1/08