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Horizons et debats  >  archives  >  2013  >  N°8, 25 février 2013  >  Courrier des lecteurs [Imprimer]

Courrier des lecteurs

Sauvegarder nos normes et notre production locale

Vous avez aimé la viande de cheval à la place de la viande de bœuf, vous adorerez tous les prochains scandales alimentaires. Seulement, voilà, il s’agit certainement de la pointe de l’iceberg des fraudes et autres tromperies qui caractérisent le commerce et l’économie d’aujourd’hui.
Depuis une trentaine d’année, nos politiques s’appliquent à supprimer toutes les entraves aux commerces pour faciliter les échanges commerciaux. Mais ce que l’on nomme aujourd’hui «entraves» sont en réalité simplement des normes qui n’ont pas été édictées pour freiner les échanges, mais bien pour appliquer le principe de précaution. Ce principe veut que l’on contrôle les marchandises importées de manière à protéger la population. Les artisans de l’ouverture des frontières ont sciemment modifié l’image de nos normes. La loi sur les normes est devenue «la loi sur les entraves aux commerces». C’est comme si on appelait la loi sur la circulation routière «la loi sur les entraves à la circulation» parce que l’on a osé mettre des passages piétons ou encore des limites de vitesse.
Dans le scandale de la viande de cheval, il n’y a pas que la tromperie aux consommateurs. Il met en lumière les pratiques inadmissibles et contraires au développement durable qui sont trop souvent appliquées aujourd’hui. Ces pratiques sont un approvisionnement lointain générant des transports inutiles et polluant, un nombre d’intervenants qui rend difficile toutes traçabilité.
Si on veut manger en toute confiance et trouver en priorité les produits de proximité dans nos magasins, si on n’accepte plus que l’on trouve dans nos magasins des produits qui ne correspondent pas à nos normes sociales et environnementales, il faut que l’Etat joue pleinement son rôle. Il doit prendre les mesures nécessaires pour que la santé de la population ne soit pas abandonnée aux bons soins du marché libre.
L’association La Vrille, à l’origine du référendum contre le principe du Cassis-de-Dijon, a un objectif clair, elle veut redonner une image positive de la régulation et condamne le libre marché qui n’est rien d’autre que le laissez-faire. La Vrille a lancé il y a plus d’un an une initiative populaire fédérale intitulée «Pour une économie utile à tous» qui propose entre autre l’introduction de mesures de protection à la frontière pour pouvoir sauvegarder nos normes et notre production locale.

Willy Cretegny, Satigny GE

(www.lavrille.ch)

Bologne et LAMal – tromper les citoyens au service du pouvoir

La Déclaration de Bologne du 19 juin 1999 suggère à la population: «Des valeurs partagées et un sentiment d’appartenance à un espace commun et culturel.» Elle donne une importance primordiale à l’enseignement et poursuit les mêmes buts que les idéaux américains à la Rockefeller d’introduire à l’aide du socialisme, un système scolaire transformé, afin de pouvoir surveiller et contrôler les pensées et les actions des peuples (avec des ajustements selon les besoins).
A l’aide du système d’enseignement en tant que puissant outil, les nations européennes perdront leur souveraineté et devront rendre hommage au système. Mais comment changer les idéaux fondamentaux des nations indépendantes? – Il suffit de changer les connaissances qui ont jusqu’à présent été enseignées avec succès dans leurs écoles. On peut compter sur le soutien de médias dociles, et on réussira toujours à positionner les aiguillages pour qu’il y ait des collisions. Les manuels d’apprentissage classiques disparaissent et sont remplacés par de nouveaux ouvrages au goût du jour.
Avec la signature de la Déclaration de la Sorbonne de 1998, la conseillère fédérale Ruth Dreifuss d’alors a posé le fondement pour ces transformations. Malgré l’intervention de la Conférence des recteurs des universités suisses, Dreifuss a laissé son secrétaire signer l’«ouvrage» en juin 1999 …
En 1996 déjà, cette conseillère fédérale a prôné la LAMal (Loi sur l’assurance-maladie) qui n’a jusqu’à l’heure actuelle, outre la hausse constante des primes de caisse maladie, rien amélioré.
Avec des paroles trompeuses, telles que: «Mesdames et Messieurs, je vous assure que les primes de caisse maladie n’augmenteront pas», elle a obtenu la majorité lors du vote populaire – et suite à ce «mérite», elle a obtenu, en septembre 2000, également un prix doté de 120 000 francs suisses de la part de la Fondation Bertelsmann de Gütersloh, en Allemagne!
L’initiative Denner, lancée début 2001, n’a pas eu de succès, car Ruth Dreifuss, la conseillère fédérale d’alors, n’avait pas estimé nécessaire d’agir sur la réduction des coûts – et a ainsi préféré protéger les énormes bénéfices de Roche et Novartis que de réduire le fardeau des primes pour les citoyens. (cf. «Tages-Anzeiger», 03/05/01)
Bien que le premier chef du nouveau Secrétariat d’Etat à la formation décrive dans ses «remarques clarifiantes» la restructuration de système scolaire comme une pure réforme administrative interne, l’impression d’être trompé et manipulé est présente dans ce cas aussi – et ne peut donc pas être exclu …

Hermann Waldenmeyer, Neftenbach

«Cela n’est pas surprenant»

Cela parle en faveur des produits suisses

En tant qu’ingénieur alimentaire je sais parfaitement que plus le pays d’origine d’un aliment est éloigné, plus ses facteurs de production et l’origine de ses ingrédients sont anonymes et flous. Il n’y a qu’une solution: donnons la préférence aux produits locaux ou régionaux au lieu d’acheter des marchandises d’importation à prix cassés. Aussi longtemps que le slogan «radin est cool» est encore en vogue également pour les produits alimentaires, ou bien qu’on triche ou ferme les yeux sur les contrôles volontaires nécessaires dans le commerce et l’industrie, personne ne doit être surpris qu’il y aura encore un grand nombre de scandales de ce genre à l’avenir. La viande étrangère à bas prix a encore d’autres inconvénients: à l’étranger, et notamment en Europe, les réglementations sanitaires animales ne correspondent de loin pas des nôtres, ou alors elles ne sont pas efficacement appliquées.
Des formes d’élevage (en batterie) qui ne correspondent en rien à un traitement approprié des animaux sont monnaie courante. Les animaux de rente végètent enfermés dans leurs étables et des transports d’animaux vivants scandaleux se font à travers tous les pays. Cela n’a absolument pas lieu d’être! Selon la législation suisse, nous avons le droit de connaître les appellations d’origines exactes. Les politiciennes et politiciens qui veulent économiser dans le domaine des contrôles alimentaires ou – comme cela se produit de plus en plus souvent – qui veulent édulcorer les réglementations alimentaires, doivent être rappelés à l’ordre.

Ueli Krasser, Hagendorn