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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2010  >  N°16, 26 avril 2010  >  On demande un débat détaillé sur le loup au Conseil national [Imprimer]

On demande un débat détaillé sur le loup au Conseil national

Horizons et débats: Monsieur le conseiller national Schmidt, quel sera le résultat de l’acceptation de la motion?

Conseiller national Schmidt: Objectivement, nous devons partir du fait qu’une acceptation de la motion au Parlement n’amènera pas la disparition du loup, mais qu’elle facilitera la régulation de la population du loup et du lynx. Le Conseil fédéral a prêté main forte en montrant une compréhension qu’avec l’augmentation de la population des loups les dommages augmentent, et il se montre prêt à développer des mesures de régulation par ensemble avec les cantons. Ce n’est certes pas le but final en ce qui concerne le loup, mais c’est un but d’étape.

Est-ce qu’on pourra tirer le loup plus vite?

La motion est une motion de l’Urek (Commission de l’environnement de l’aménagement du territoire et de l’énergie). Nous avons pris cette voie parce que cela va plus vite. Après les réflexions dans la Commission et les débats avec l’Office fédéral, il n’y aura plus à suivre des processus interminables pour des tirs particuliers avec des échantillons de selles, de salive, d’annonce de dommages etc., mais indépendamment des dommages on devrait pouvoir réguler la population des loups. C’est ça l’idée de la motion, pour qu’on puisse agir sans être obligé de prouver les dommages causés par un loup en particulier. Cela facilitera le processus, mais le loup sera toujours là, cela ne peut pas être changé. On tromperait les éleveurs en disant que le loup n’y sera plus. Pour cela il faudra faire un pas de plus.

Vous dites que la motion est une étape, quel est donc le but final?

Le but final devra aller dans le sens de la motion d’Oskar Freysinger et de la motion de la conseillère nationale, Viola Amherd, aussi déposée au cours de la dernière session. Il faudra d’abord sortir de la Convention et avancer ensuite des conditions, c’est-à-dire une ré­serve correspondante en ce qui concerne le loup, afin qu’il soit moins protégé; ensuite, on adhérera de nouveau. Cela est certainement le but final.
Moi, personnellement je saluerais que le bureau du Conseil national ne traite pas seulement la motion Urek-N, qui repose sur les motions du conseiller national Ruedi Lustenberger et la mienne, mais qu’il annonce pour la prochaine session un débat de deux heures sur le loup au cours duquel toutes les interventions concernant le loup pourront être traitées. Là, il faudra naturellement aussi voter la motion Freysinger. Ainsi l’on verra si le Parlement est prêt à aller jusqu’au but final ou bien seulement jusqu’à la première étape. Mais que cela se passe de cette façon, reste encore une question ouverte.

Je vous remercie de cette interview.