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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°2, 17 janvier 2011  >  «L’initiative sur les armes rate sa cible» [Imprimer]

«L’initiative sur les armes rate sa cible»

Votations fédérales du 13 février

Dans l’édition du 29 décembre 2010 de la Tribune de Genève et de 24 heures, le rédacteur de la rubrique suisse, Laurent Aubert, s’exprime dans un remarquable éditorial sur les derniers chiffres de l’Office fédéral de la statistique:
«Depuis des années en effet, la gauche ne cesse de brandir l’argument du suicide qui serait grandement facilité en Suisse par le nombre élevé d’armes dans les ménages. […] Seulement voilà, la statistique révèle une diminution générale des décès pour toutes les armes à feu. Dans ces conditions, on peut vraiment douter de la légitimité d’une initiative qui va conduire à la confiscation des armes détenues par des dizaines de milliers de citoyens responsables et respectueux de la loi. Pour quelle amélioration si ces armes sont toujours moins impliquées dans les homicides et les suicides? S’il est un combat à mener aujourd’hui, c’est celui contre cette détresse qui pousse certains êtres humains à mettre fin à leur existence. Quel que soit le moyen utilisé.»


Perte des valeurs et des traditions

Il est connu que la Suisse est un des premiers pays qui ait adopté les valeurs démocratiques. Avec la démocratie directe, elle a choisi et développé un système pratiquement unique au monde. Ce système demande qu’on transmette beaucoup de responsabilité au citoyen et que celui-ci soit d’accord de l’assumer. Notre Etat se base sur la confiance mutuelle entre le peuple et l’Etat. La confiance est si grande que jadis les responsables ont décidé de remettre une arme personnelle au citoyen-soldat. Le droit de ramener l’arme chez soi est devenu un symbole de liberté, de confiance, d’autodétermination – une valeur fondamentale de notre Etat. L’initiative sur les armes met en question cette valeur qu’on admire et estime à l’étranger. Il est disproportionné de vouloir abandonner une telle valeur, car ce projet est inapte à atteindre le but prétendu d’une sécurité améliorée et d’une réduction du nombre de suicides. Il rate sa cible et met sous tutelle les citoyennes et citoyens. Il faut y renoncer:
Le 13 février, Non à l’Initiative sur les armes.

Urs Schneider, député au Grand Conseil, Bissegg