par J. A. Cramer, Chambésy GE

Nous apprenons que nos «experts» ont mis au point la «pierre philosophale» pour pouvoir éroder le franc suisse (notre bien commun à nous les Suisses) que certains, socialistes en tête, trouvent trop élevé par rapport aux monnaies déliquescentes que sont le dollar américain et l’euro faisant obstacle par là à nos exportations et réduisant donc l’activité économique du pays avec à la clef des pertes possibles d’emplois.

Mais bien peu sont ceux qui soulignent la baisse de prix concomitante des biens importés, matières premières en tête, alors que l’activité économique suisse a toujours été caractérisée par la valeur ajoutée aux matières premières (dont elle est dépourvue) par son inventivité et sa précision. Donc rien de neuf!

Nos géniaux apprentis sorciers politiques et économiques avaient déjà fait une tentative en fin d’année dernière d’affaiblir notre franc en achetant massivement des euros. L’exercice s’est révélé être fort coûteux se soldant par des pertes abyssales pour la Banque nationale.

A quoi se livre-t-on à nouveau sinon à réitérer le même exercice mais en plus grand: imprimer du franc pour en inonder les marchés dans le vain espoir de le faire descendre.

Une expérience n’a pas suffit, ce n’est pas le franc qui monte, ce sont les autres monnaies, mal gérées, qui descendent, et ce sont nous les Suisses qui devrions affaiblir notre monnaie nationale, quitte comme toujours, à subir une volée de critiques et remontrances pour nous faire sentir fautifs.

Pertes déjà subies par notre politique des changes, manque à gagner considérable sur la politique des ventes d’une partie de notre or, participations ou prêts hasardeux à des instituts hors Suisse comme le FMI ou la BCE – aucun élément ne manque à la politique cahotante de nos autorités.

Ne vaudrait-il pas mieux utiliser ce nouvel argent créé ex nihilo pour alors rembourser toutes nos dettes extérieures, fédérales, cantonales et communales? L’effet sur les changes serait le même mais aurait pour corollaire d’assainir d’un coup nos charges futures et nos impôts par conséquence. Nous devons bien ce coup de pouce à nos enfants à qui nous allons léguer avant tout des dettes.         •

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ev. La proposition faite par J. A. Cramer dans l’article ci-dessus par rapport à la réduction et à l’annulation des dettes que les pouvoirs publics ont encourues, mérite tout l’appui possible. Face à la situation actuelle très troublée de l’économie, marquée par les endettements publics et la dépréciation monétaire, dont les conséquences ne sont pas prévisibles, la Suisse a besoin de stabilité intérieure, d’un budget financier ordonné pour pouvoir garder sa marge de man?uvre. Ce n’est pas un hasard que Monsieur le conseiller fédéral Schneider-Ammann ait déclaré le 27 août concernant la situation actuelle: «Le défi est immense, les deux à trois ans à venir seront extrêmement difficiles», et il a demandé à toute la nation de maintenir la concordance et de se serrer les coudes – comme contre les Habsbourg en 1291. En même temps, il faut un sens de la mesure, et il était décidément contre l’accumulation de nouvelles dettes.

Si cette année, le budget fédéral présente un excédent de deux milliards et qu’on s’attendait seulement à un milliard, le plus raisonnable serait d’employer cet argent pour diminuer les dettes et pour soulager le budget financier vu un avenir incertain et difficile.