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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°4, 31 janvier 2011  >  Un pas de plus vers «l’Etat d’interdiction» [Imprimer]

Un pas de plus vers «l’Etat d’interdiction»

L’initiative «Pour la protection face à la violence des armes» enchaîne sur un développement qui aboutira à l’Etat d’interdiction parfait: ce qui n’est pas défendu doit être prescrit. Cela se fait toujours selon le même modèle. Il y a un problème. Quelqu’un tue son épouse avec l’arme d’ordonnance, nous interdisons donc cette arme à tous les soldats. Croit-on vraiment que la violence dans les familles et dans les relations disparaisse ainsi? Il est pourtant certain qu’un autre élément typique de la Suisse disparaîtra à savoir la grande confiance de l’Etat dans ses citoyens soldats.
Ce modèle est déjà connu dans la prévention de l’alcool et du tabac. Tous les deux sont malsains si l’on en consomme de manière démesurée. Entre temps, il y a des légions d’experts en prévention qui sont pour la plupart bien payés par l’Etat ou des fondations par des redevances obligatoires. Ces derniers tentent maintenant de faire comprendre au citoyen responsable ce qui le rendra heureux. Bientôt, moi, en tant que citoyen honorable, je n’aurai plus le droit de boire une bière pendant un match de foot ou dans les environs du stade et ceci seulement à cause de quelques incorrigibles qui ne connaissent pas leurs limites. Il faut écraser ce développement dans l’œuf (malheureusement il ne s’agit plus du début) en disant NON à un tel développement. Misons sur la responsabilité de chacun et non pas sur des prescriptions. Disons NON à cette initiative populaire, empêchons que l’armée soit supprimée par la bande.

Markus Zemp, conseiller national, PDC, AG