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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2008  >  N°8, 25 fevrier 2008  >  La culture bio, gage de survie [Imprimer]

La culture bio, gage de survie

Alors que, en Suisse et en Europe, les produits biologiques se vendent à prix d’or, dans les pays en développement, l’agriculture bio ne représente pas un luxe. Au contraire, cette méthode de production est moins coûteuse qu’une agriculture qui repose sur l’utilisation d’engrais chimiques, de produits phytosanitaires ou l’emploi de machines. Les communautés de petits paysans ne disposent que de très peu de crédits et doivent travailler avec le capital qu’ils ont: les variétés locales, le savoir traditionnel et la main-d’oeuvre du lieu. Ce type d’exploitation, écologique, ne fournit pas seulement des produits alimentaires sains, mais préserve l’environnement et maintient la diversité biologique.
La preuve? Au Brésil, une exploitation industrielle de soja de 10 000 hectares emploie quatre à cinq personnes. Alors qu’une ferme biologique de 100 hectares fait travailler 70 personnes.
Un groupe de chercheurs de Grande-Bretagne a étudié, durant quatre ans, 258 projets dans 57 pays. Leurs conclusions sont éloquentes: ce ne sont pas les méthodes d’agriculture hautement technologiques qui aident les paysans du monde entier, mais les exploitations écologiques. Grâce à la rotation de différentes plantes sur un même champ et une utilisation limitée de pesticides, la production augmente de 79% environ, car la qualité du sol est ainsi améliorée.
Et c’est là que se situe, à l’avenir, le plus grand défi de l’agriculture. Chaque année, 10 milliards d’hectares de terres arables sont abandonnées en raison de l’érosion des sols. Les chercheurs britanniques ont également observé que les cultures biologiques consomment moins d’eau et préservent la biodiversité locale.
Dans tous les pays où elle est présente, Swissaid soutient les organisations paysannes qui mettent en pratique l’agriculture biologique. Les résultats sont très prometteurs: même dans les champs les plus petits, les familles de paysans peuvent cultiver et récolter des légumes et des fruits sains pour leur propre consommation, et revendre le surplus sur les marchés locaux, leur procurant ainsi un revenu plus que bienvenu. Et des terres autrefois incultes sont même redevenues fertiles.    •

Source: www.swissaid.ch