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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2012  >  N°12, 26 mars 2012  >  Mini-farming – autarcie sur mille mètres carrés [Imprimer]

Mini-farming – autarcie sur mille mètres carrés

Extraits du Livre «mini-farming» de Brett L. Markham

Si vous êtes novice dans le monde du jardinage et du mini-farming, les informations dans les chapitres précédents vous ont probablement dépassé. Les choses auxquelles vous devez faire attention, apparemment toutes à la fois, ressemblent aux innombrables petits pas de votre première leçon de danse: assolement, fruits intermédiaires, protection des plantes contre les insectes nuisibles et les maladies, cultiver les plantons soi-même, différentes dates de plantation etc. Dans un certain sens, le mini-farming correspond effectivement à une affaire bien chorégraphiée; d’autre part il y a aussi une astuce qui vous facilitera le début: commencez petit.
Par exemple dans un petit jardin avec trois carreaux surélevés de 1,20 sur 7,50 mètres. Cela ne fait même pas 30 mètres carrés. Mais sur cette surface vous pouvez utiliser toutes les techniques décrites dans ce livre et les adapter à vos besoins. Et croyez-moi, ces 30 mètres carrés donneront tant de récolte que votre vrai problème sera le stockage!
Pour vous donner une idée de combien vous pourrez récolter sur une petite surface: un carreaux surélevé de 1,20 sur 4,20 mètres dans mon jardin a livré depuis avril jusqu’à la fin du mois de septembre pas moins de 10 kilos de brocolis, 3,5 kilos de choux-fleurs, 7 kilos de choux, 40 kilos de tomates et 10 kilos d’haricots à rames, 18 kilos de concombres, 7 kilos de pommes de terre et en plus des oignons, des betteraves rouges, des carottes, des épinards, et des côtes de bette en quantités non négligeables. Et tout cela sur un peu plus de 5 mètres carrés! Commencez petit, apprenez et élargissez ensuite votre mini-farm. Vous verrez: vos connaissances grandiront.

L’année du jardinage

L’année du jardinage commence à l’automne – lorsque l’activité de la saison précédente approche de sa fin. Les déchets des plantes et les feuilles mortes ont trouvé leur chemin sur le compost, des fruits intermédiaires pour l’hiver ont été plantés. Comme au printemps tout doit aller vite, l’automne est la meilleure période pour aménager de nouveaux carreaux et élargir la mini-farm.
Pendant la première partie de l’hiver il n’y a vraiment pas beaucoup à faire pour le mini-farmer; alors il peut planifier son jardin et consulter tranquillement les catalogues de semences. Maintenant vous décidez de ce que vous planterez l’année prochaine. Si vous attendez le printemps, il sera trop tard, car beaucoup de plantes – comme par exemple les oignons – doivent être cultivées dans la seconde moitié de l’hiver pour pouvoir les planter au printemps. Pendant de longues soirées d’hiver vous pouvez vous consacrer entièrement à la préparation des semences récoltées par vous-même.
Dans la seconde moitié de l’hiver, les plantons d’oignons, de poireaux, de ciboulette et beaucoup d’autres plantons d’herbes aromatiques doivent être cultivés. Tout de suite après, c’est le temps pour le chou, et les fleurs annuelles. Ensuite c’est le tour des tomates et des poivrons. A peu près en même temps, les oignons et les choux seront plantés en plein air, suivi immédiatement de la semence des épinards et de la salade. Ensuite on plante les carottes, les betteraves rouges, les petits pois, les raves et les panais. Après la dernière gelée, on plante les tomates, les poivrons, le maïs et les haricots, suivis des courges. Après la plantation des tomates, on cultive les plantons de brocoli pour la semence d’automne et vous récoltez les fruits intermédiaires d’hiver comme le blé d’hiver et les pois de senteur, aussi pour ajouter au compost.
Le jardinage ne commence donc pas avec la dernière gelée. Si vous commencez à l’automne vous aurez – même si vous commencez tout petit – une grande récolte.

Aide

Apparemment, pour différentes raisons, le mini-farming est à la mode ces temps-ci. Beaucoup de gens font leurs premières expériences, d’autres sont déjà de «vieux loups» expérimentés. Et au contraire d’autres domaines ils aiment passer leurs expériences à la prochaine génération. On s’aide mutuellement. Il n’existe pas seulement de nombreuses initiatives où vous pouvez chercher de l’aide concernant vos soucis et besoins, mais aussi des sites Internet pour l’échange. [...]

Au bout du compte

Si vous vous décidez à devenir un mini-farmer non seulement vous dépenserez année après année moins d’argent aux caisses des supermarchés, vous aurez par-dessus la nourriture la plus sûre et la plus riche en substances nutritives sur votre table qu’il est possible d’obtenir. En combinaison avec beaucoup d’activités en plein air, vous et votre famille vous serez pleins de santé! Et avec l’argent gagné avec la vente éventuelle de produits au marché, vous pouvez réaliser des désirs personnels dont vous avez seulement rêvé jusqu’ici.
Dans ce livre vous apprendrez tout ce que vous devez savoir pour fonder une mini-farm. Mais ne vous arrêtez pas là: élargissez votre savoir, le savoir est aussi un pouvoir, car il augmente vos chances de succès – peu importe ce que vous entreprenez.

Arriver à l’autarcie sur 1000 mètres carrés et cultiver ses propres aliments

Ce livre vous transmet un accès global pour arriver à l’autarcie dans votre propre jardin et vous apprend à planter vous-même une grande partie des denrées alimentaires. Sur seulement 1000 mètres carrés vous pouvez couvrir 85 % des besoins en denrées alimentaires d’une famille de quatre personnes et vous pouvez – si vous vendez vos produits au marché – gagner environ 7000 euros par an. Et il ne s’agit absolument pas d’une utopie de «retour à la nature» mais d’une méthode pragmatique et éprouvée qui peut se réaliser aussi bien à la campagne que dans un environnement urbain. Et même si vous n’êtes ni jardinier ni paysan – Brett Markham vous transmet tout ce que vous devez savoir:
•    le bon choix de semences, achetées et cultivées soi-même
•    des méthodes pour l’amélioration et le maintien de la qualité du sol
•    prévention et lutte contre des maladies et des parasites
•    tout ce qu’il faut savoir sur le compost, l’assolement et comment gérer au mieux le temps
•    conditions pour la culture biologique
•    planification du jardin pour assurer tous les désirs de nourriture
•    élevage de volaille
•    plantation et soins d’arbres fruitiers, petits noyers et noisetiers
•    comment conserver les aliments en faisant de la confiture, en congelant et en séchant
•    vente de produits excédentaires et beaucoup d’autres choses.
Le livre est plus qu’un conseil de jardinage. Il vous montre pas à pas comment fonder votre petite ferme et vous offre des conditions idéales pour faire vos propres expériences. Une multitude de photos, de tableaux, de listes et d’infographies vous transmet en détail les aspects les plus importants des matériaux, des outils et des techniques.    •
(Traduction Horizons et débats)

Brett Markham est ingénieur, agriculteur de troisième génération et un savant universel. Avec les méthodes qu’il présente dans ce livre, il mène son propre mini-farming très profitable sur moins de 1000 mètres carrés. Dans sa profession principale, il travaille pour un service Internet, et pendant ses loisirs il s’occupe de sa ferme.

Extraits de Mini-Farming. Autark auf 1000 Quadratmetern par Brett L. Markham, Editions Kopp. ­Rottenburg 2011. ISBN 978-3-942016-49-00

Légumes remarquables pour jardins particuliers

De plus en plus de gens cultivent quelques mètres carrés avec leurs propres légumes. L’échantillonnage va de deux pots sur un balcon jusqu’au jardin grand comme un terrain de football. Quel qu’en soit la taille, c’est maintenant que se décide quelles variétés de légumes seront présentes sur leurs assiettes cette année.
Depuis quelques années, le jardinage n’est plus seulement un passe-temps de femmes au foyer ou de retraités. «Dans notre réseau, nous avons une grande proportion de moins de 30 ans. Beaucoup d’entre eux n’ont pas toujours un jardin, mais cultivent leurs légumes sur un balcon, dans le jardin de leurs parents ou dans des jardins communautaires», explique Denise Gautier, responsable de la Fondation ProSpecieRara en Suisse romande. «Même en ville, il existe de nombreuses initiatives pour favoriser la création de potagers urbains».
Ces jardiniers ne veulent évidemment pas dépendre des hybrides commercialisés par les multinationales semencières. Ils préfèrent des variétés qui ont d’une part autant de goût que d’allure et d’autre part qui peuvent se reproduire. En effet, les semences des anciennes variétés peuvent être récoltées dans son propre jardin et servir à produire des plants pour l’année suivante, sans nécessairement acheter de nouvelles semences. Les variétés anciennes présentent aussi l’avantage d’avoir une maturité étalée sur toute la saison et d’être adaptées à notre terroir. Elles n’ont pas été sélectionnées selon des critères tels que la productivité, le stockage et la transportabilité. Cela les rend particulièrement attractives pour le jardin familial.

Marchés de plantons dans toute la Suisse

Pour que les légumes anciens et presque oubliés trouvent à nouveau le chemin du plus grand nombre de jardins, ProSpecieRara organise chaque printemps plusieurs marchés de plantons, dans toute la Suisse (cf. colonne de droite). «C’est toujours génial de voir comment des milliers de personnes visitent nos marchés et s’y approvisionnent en raretés pour leur jardin», explique Denise Gautier. De plus, Coop Brico & Loisirs propose également une sélection de plantons, ainsi que certains producteurs en Suisse romande (Association des artichauts www.artichauts.ch / Directdujardin www.directdujardin.ch / Famille Gfeller www.gfellerbio.ch).

Un choix de plus de 600 variétés

Les personnes qui produisent elles-mêmes leurs plantons à partir de graines ont un choix plus étoffé. D’un côté, près de 150 variétés de semences ProSpecieRara sont produites professionnellement par Sativa et en vente via leur site Internet (www.sativa-rheinau.ch). Un assortiment est également en vente dans les Coop Brico & Loisirs et en Suisse romande, dans les magasins Nature & Découvertes et à la boutique du Jardin botanique de la ville de Genève. D’autre part, les donateurs de ProSpecieRara ont un choix encore plus vaste avec un assortiment de plus de 600 variétés.
«Ceci est possible grâce à près de 400 jardiniers amateurs qui travaillent avec nous en multipliant les variétés dans leur propre jardin et fournissent gratuitement une partie de leur production à nos donateurs», commente Denise Gautier. Ces derniers trouvent les données qui leur permettent de faire facilement leur choix sur le catalogue des variétés ProSpecieRara disponible sur Internet. Ils commandent directement les graines sélectionnées chez ces multiplicateurs privés, qui peuvent aussi leur fournir des conseils de culture. «La culture des plantons ce n’est pas sorcier et peut très bien réussir, même sur un balcon. Mais il faut s’y prendre à temps; les espèces les plus précoces doivent déjà être semées en février» dit pour finir Denise Gautier.

Marchés de plantons ProSpecieRara 2012

•    27/28 avril: Marché de plantons de tomate, Service des espaces verts, 8047 Zürich (Ve 14h–19h, Sa 9h–13h)
•    28 avril: Marché de plantons au
Centre ProSpecieRara, 6854 San Pietro di Stabio (9h–12h)
•    29 avril: Marché de plantons de Vevey, Alimentarium, 1800 Vevey (9h–17h)
•    5/6 mai: Marché de plantons du
Château de Wildegg, 5103 Wildegg (9h–17h)
•    12 mai : Marché de plantons de la
ville de Vernier, Centre d’entretien, 1214 Vernier (9h–15h)
•    13 mai: Marché de plantons de
plantes d’ornement et exposition de géraniums, Service des espaces verts, 3006 Bern (9h–17h)
•    19 mai: Marché de plantons de Buchs/SG, Marktplatz am Werdenbergersee (9h–14h)
 

Détails sous www.prospecierara.ch  > Calendrier

Source: Communiqué de presse de
ProSpecieRara du 6/2/12