Horizons et débats
Case postale 729
CH-8044 Zurich

Tél.: +41-44-350 65 50
Fax: +41-44-350 65 51
Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité
pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains
18 juillet 2016
Impressum



deutsch | english
Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°50, 19 décembre 2011  >  Seul un bon enseignement permet de former des chercheurs et des coopérants pour demain [Imprimer]

Seul un bon enseignement permet de former des chercheurs et des coopérants pour demain

 

Il faut préparer notre jeunesse de manière réaliste à effectuer des missions, également dans le domaine écologique et de l’aide au développement

Une force du Centre écologique de Langenbruck sont les offres de formation qui ont d’une part un rapport direct avec la pratique et le quotidien et qui prennent d’autre part en considération les intérêts des participants et enseignent les connaissances d’une manière stimulante.

Nos offres de formation au sujet de l’énergie et de son maniement se basent sur de la compétence professionnelle et un transfert de connaissances habile. Les cours sont offerts depuis plusieurs années avec succès dans des écoles de la Suisse entière et sont régulièrement complétés par des connaissances nouvelles et intéressantes. D’une part, on transmet ainsi aux participants beaucoup de connaissances, d’autre part, on les motive à manier l’énergie plus consciemment dans la vie quotidienne. Les journées d’expériences de l’énergie sont offertes dans différents modules thématiques et selon les catégories d’âge. En outre, nous offrons un choix de cours pour adultes, entreprises, associations ou groupes sur les thèmes concernant l’énergie et la consommation. Ainsi, l’excursion d’entreprise sera une expérience passionnante et instructive, tout comme une formation continue interne à l’entreprise, au plan de l’énergie.

Un aperçu d’une journée d’expériences de l’énergie

Encore un peu timides, les élèves d’une classe secondaire se retrouvent devant leur école. Ils sont attendus par l’équipe du centre écologique qui va les accompagner à travers les différents modules. Six modules sur le thème de l’énergie sous forme de différentes stations ont été installés dans tout le bâtiment scolaire. Les jeunes vont passer trois quarts d’heure à chaque module.

Du jus d’orange aux granulés de bois

Le groupe commence par le premier module traitant des énergies renouvelables dans la cour d’école: Sur une table, il y a une roue à aubes, sous forme de turbine Pelton. Une presse à oranges y est raccordée. D’abord les oranges sont coupées puis elles sont pressées à l’aide de l’énergie hydraulique. Un verre de jus d’orange fraîchement pressé aide les élèves à se réveiller définitivement et ouvre les yeux pour la prochaine station, un capteur solaire pour produire de l’eau chaude. Bien qu’il n’ait été exposé que quelques minutes au soleil matinal, de l’eau chaude gicle du tuyau. Pour celui qui n’est toujours pas entièrement réveillé, une petite douche pourrait aider. Juste à côté les élèves reconnaissent instantanément une installation d’énergie solaire: «Nous avons aussi une telle installation sur le toit de notre école!» A côté se trouvent des granulés de bois, fabriqués avec de la sciure, le biocarburant le plus moderne. L’emploi économique de la biomasse est une possi­bilité efficace pour chauffer. Les élèves doivent faire bouillir de l’eau avec le moins de bois possible.
Le deuxième module consiste en une caisse argentée avec écran, nommé «Eco­sonic». L’appareil futuriste pose des questions par exemple sur l’énergie au quotidien, le chauffage, la mobilité ou les énergies renouvelables. Les réponses correctes sont récompensées par des points et de la musique.

Tourner la manivelle jusqu’à ce que l’eau cuise

L’appareil installé dans la bibliothèque de l’école évoque chez les élèves les manivelles qui se trouvaient sur l’Alinghi. Mais avec celles-ci, ils ne doivent pas hisser des voiles, mais produire par la force musculaire de l’électricité pour faire bouillir de l’eau dans un verre. Les garçons du groupe sont tout feu tout flamme: «Je te montre comment ça marche!» Cependant il s’avère rapidement qu’on transpire plus vite que l’eau ne se réchauffe. C’est seulement après plusieurs relèves que la température de l’eau se met à augmenter perceptiblement. Lorsqu’enfin le point d’ébullition survient, tout le monde a compris: pour chauffer, il faut énormément d’énergie.    •

Source: Centre écologique de Langenbruck, Mitteilungen, septembre 2011
(Traduction Horizons et débats)

Le Centre écologique de Langenbruck existe depuis 1979 et a été créé par la Fondation pour des technologies appropriées et l’écologie sociale (SATS), afin de réaliser les buts de la Fondation d’une manière pratique: promouvoir des technologies non polluantes, concilier les buts sociaux, écologiques et économiques des structures et renforcer le savoir-faire pour la réalisation de systèmes durables. Il élabore des technologies et stratégies adaptées au futur sur le plan privé et économique aux niveaux national et international. Il privilégie les projets qui s’harmonisent avec des buts sociaux, écologiques et économiques, qui sont axés sur la pratique et directement applicables.

Actuellement, le Centre écologique de Langenbruck est en rénovation et sera agrandi: pour ses projets de recherche et de développement, il obtiendra une nouvelle halle de recherche parce que les anciens bâtiments ne correspondent plus aux exigences actuelles. Et comme la demande pour ses offres de formation augmente depuis des années, les salles de formation – aujourd’hui trop petites et pas assez nombreuses – vont être agrandies et rénovées. Le Centre veut ainsi assurer à long terme sa mission d’éducation et de recherche en tant qu’institution d’utilité publique. En principe, le Centre se finance majoritairement par des travaux sur commande, sur le marché libre. Pour des projets spécifiques, il a besoin de l’aide de personnes qui le soutiennent financièrement par des cotisations ou des dons.