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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2010  >  N°32, 16 août 2010  >  Démocratie directe et système de coopérative contre «Social Engineering» [Imprimer]

Démocratie directe et système de coopérative contre «Social Engineering»

wb. Trois éléments essentiels des coopératives et des institutions politiques d’une démocratie sont l’honnêteté des participants, la limitation de l’activité au domaine attribué et la responsabilité personnelle.
Une commune politique en Suisse – ainsi qu’une commune scolaire et une paroisse – est limitée par son territoire communal. L’organisation communale est régie par un règlement normatif, correspondant aux conventions des cantons et de la Confédération et légitimé par la démocratie. Il donne aux conseillers municipaux élus et aux membres des commissions agissant pour la commune des instructions et des directives contraignantes.
Sur cette base, les titulaires d’une fonction veulent et doivent traiter les questions qui se posent à eux, et c’est seulement à ce titre, par leur élection, qu’ils ont la compétence d’agir, compétence qu’ils n’auraient pas comme personne privée. Les actes d’un élu, qui ne se tiendrait pas à ces consignes politiques, sont illégitimes. Chaque personne à laquelle la commune a confié une fonction, porte personnellement une responsabilité et peut en être rendu responsable, politiquement et juridiquement.
Dans ce contexte, l’honnêteté est la volonté claire de l’individu qu’il est ouvert et honnête et qu’il est prêt à s’acquitter – avec toutes ses connaissances et en toute conscience – des tâches qui lui ont été confiées en confiance.
Par analogie, ces objectifs sont valables pour une coopérative. La responsabilité personnelle de chaque membre, spécialement de chaque membre de l’administration, constitue dans beaucoup de cas le fondement même de la coopérative. Qu’on lise à cette fin une fois les statuts d’une banque Raiffeisen, ces banques qui ont été fondées dès 1900 par des citoyens dans beaucoup de communes ru­rales d’Allemagne et de Suisse.
Si on analyse ces objectifs, il apparaît immédiatement que toute action dans une commune ou une coopérative ne peut se référer qu’au domaine attribué. Une commune n’a aucun droit de se mêler des affaires d’une autre commune. Une commune n’a rien à prescrire à une paroisse. Une banque Raiff­eisen d’une commune – selon des statuts sagement formulés – ne se mettra jamais en concurrence d’une banque Raiffeisen d’une autre commune. Inversement, une institution démocratique, comme par exemple une commune politique, a le droit et l’obligation de sauvegarder et de protéger son domaine propre. Elle doit se défendre contre toute tentative de changement qui aurait une base illicite, illégitime et non démocratique.
Dans le domaine des finances, les institutions démocratiques, comme aussi les coopératives, connaissent la commission de vérification des comptes ou le contrôle externe.
Les tentatives de manipulation basées sur les techniques sophistiquées du «Social Engineering» obligent à l’évidence les citoyens eux-mêmes de protéger les organisations démocratiques et leur orientation principale.
Vu sous cet angle, le «Social Engineering» n’est rien d’autre qu’un abus, une at­taque contre des institutions existantes, démocra­tiques et légitimes d’un pays. Il s’agit de techniques d’usurpation de fonction et d’une tentative de captation de pouvoir.•