Le conseiller fédéral Burkhalter est-il un complice docile de l’OTAN?Des politiciens de toutes tendances émettent des réserves face à son actionthk. Alors que le plan des Etats-Unis, de mettre la Libye militairement à genoux avec l’aide de l’OTAN, a tout juste réussi, ils ont été empêchés par la Russie et la Chine de lancer une nouvelle guerre d’agression – cette fois-ci contre la Syrie. Comme réaction à cette opposition, l’OTAN a, au Sommet de Chicago, poursuivi le but de faire participer des pays non membres de l’OTAN et des organisations internationales. Dans ce but plusieurs pays, qui ne sont pas membre de l’OTAN, telle la Suisse, ont trotté au Sommet de Chicago. «Le PPP a été le péché originel»A la question parlementaire de Hans Fehr concernant la compatibilité, avec la neutralité du pays, de la visite de Burkhalter à l’OTAN, le conseiller fédéral n’a pas répondu à cette objection, mais il a insisté sur le fait que cela a été «une excellente occasion de présenter nos valeurs et nos priorités». Et d’ajouter que «la Suisse a appelé les Etats présents à se joindre à nos efforts d’améliorer le respect du droit international humanitaire.» Dans sa réponse devant le Parlement, il s’est référé à son discours tenu au Sommet de l’OTAN. Celui-ci est disponible en anglais et en français. Cependant, on n’y trouve aucune phrase contenant la citation ci-dessus, mais avant tout, on y trouve un «listage» des engagements de la Suisse dans des opérations de l’OTAN, rendus possible suite à l’affiliation de la Suisse au PPP («Partenariat pour la Paix»). Cette adhésion de notre pays au PPP, une sous-organisation de l’OTAN, est jugée très problématique par des politiciens de toutes tendances. La Suisse, qui y a adhéré en 1996 suite à une action entreprise en catimini par les conseillers fédéraux Adolf Ogi et Flavio Cotti – sans consultation du Parlement et sans que cette décision ait été soumise au référendum obligatoire ou facultatif –, devrait en sortir le plus vite possible, parce que l’appartenance à cette organisation n’est nullement compatible avec la neutralité, et parce que l’OTAN est devenue une unité d’intervention de l’empire en voie de dépérissement. |