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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°39, 3 octobre 2011  >  Matière scolaire: homo [Imprimer]

Matière scolaire: homo

par Josefine Barthel

A Berlin, les élèves de l’école primaire doivent apprendre que la famille traditionnelle est dépassée et qu’on doit choisir, selon son goût, son propre sexe. L’homosexualité est entraînée par des jeux de rôle.

On boucle une valise. Ce n’est pourtant pas pour les vacances scolaires, pour trouver un monde intact et plein de soleil. La valise dont il s’agit est faite vers la fin de ces vacances, pour être utilisée au début de l’année scolaire, dans les écoles primaires de Berlin. Elle n’emmène pas les élèves sur des prairies en fleur ni pour bâtir des châteaux en Espagne, alors qu’ils sont couchés dans l’herbe en écoutant le chant des oiseaux. Cette valise emmène les élèves dans les abîmes de la sexualité du monde des adultes, celle qu’eux-mêmes n’arrivent pas vraiment à gérer, celle où ils n’aiment pas se voir eux-mêmes et surtout où ils n’aiment pas être vus.
La «mallette de médias», créée par la soi-disant «Bildungsinitiative Queer» (Initiative d’éducation en travers) à l’initiative de l’administration rouge-rouge du Sénat, contient 25 livres et un jeu de mémoire. Elle est supposée «transmettre une image plus variée de la famille». Dans cette perspective, il s’agit tout d’abord de démonter et de ridiculiser la famille traditionnelle. On trouve ainsi dans l’un des livres le passage suivant: «Il y a très longtemps, la plupart des familles se présentaient, dans les livres, selon le modèle que voilà: un papa, une maman, un petit garçon et une petite fille.» Ah bon. C’était il y a très, très longtemps et ce n’est donc plus le cas aujourd’hui? Ou est-ce que, là aussi, c’est le vœu qui fait naître l’idée que la famille ne doit plus avoir cet aspect-là?
Il y a, dans la mallette, un livre particulièrement rigolo. Dans le style des frères Grimm, on raconte l’histoire du prince héritier qui doit se marier. On cherche donc une princesse. Mais aucune ne plaît au prince héritier. Les prétendantes les plus diverses se présentent, sans succès. Ni celle du Texas, ni celle du Groenland, ni celle d’Inde. Puis c’est la princesse Liebegunde qui se présente. Là non plus, rien ne va. Finalement, le prince héritier désireux de se marier tombe amoureux du frère de Liebegunde, du prince Herrlich («le Magnifique»). Un mariage somptueux est arrangé. Le roi et le roi règnent ensemble sur le pays. Le message: L’hétérosexualité est dépassée, mais ce qui reste valable, c’est qu’au sein de la haute noblesse, on reste entre soi. Par rapport à cela, le conte de «Cendrillon» est progressiste.
Dans un autre livre, on explique aux élèves de première année comment se fait la reproduction dans le cas des couples homosexuels. «Puisque deux femmes ne peuvent pas avoir un enfant, elles ont demandé à Stefan. Stefan est homosexuel.» A cela s’ajoute, évidemment, la fécondation artificielle, un procédé que, lui aussi, les enfants doivent connaître: «Le médecin implanta ses spermes dans le ventre de maman.» La presse réitère ses louanges pour cette langue appropriée aux enfants. Soit. Quant à savoir si le contenu est également approprié aux enfants, le débat n’est pas permis. On s’en fout complètement si éventuellement les enfants n’y comprennent rien ou s’ils ne veulent rien en savoir … On veut manifestement faire ruminer les enfants «à ne pas savoir s’ils sont masculins ou féminins. Une fois atteint l’âge de l’adolescence, ils pourront choisir consciemment une identité sexuelle, à la manière du choix de la religion» – voilà ce que proclame Conny Kempe-Schälicke de l’administration du Sénat pour les sciences, la formation et la recherche, qui est à l’origine de l’idée de la mallette de médias.
Avec cette trans- et homosexualisation des élèves berlinois du premier cycle, on a affaire à un nouveau projet. Il faut pourtant constater que du matériel scolaire sur le sujet «La manière lesbienne et gay de vivre» est employé depuis 2006, opérationnel pour les classes de cinquième et recouvrant différentes matières telles que la biologie, l’éthique, l’histoire, les sciences sociales, l’allemand, l’anglais et même le latin. On met à disposition des enseignants du matériel d’information, on leur offre de l’aide en vue d’établir des contacts avec les milieux homosexuels locaux. Ils sont encouragés à inviter en classe des «représentants» de projets lesbiens et gays et à organiser des projections de films et des semaines de projet dans les écoles. Quant à l’enseignement, on propose que les enfants représentent, en pantomime, un orgasme ou une masturbation, naturellement devant toute la classe. Les élèves du secondaire sont encouragés à jouer des scènes illustrant les notions de «sado-maso» et de «dark-room». Dans des scènes improvisées, on joue le «coming-out» où l’adolescent confesse son homosexualité à la famille réunie à la table du dîner.
Pour les petits de la maternelle aussi, une mallette de médias est déjà prévue. Berlin étant à l’avant-garde, la Rhénanie du Nord-Westphalie est prête à la copier. La campagne s’est fixé comme objectif, sous le joli slogan de «l’école des diversités», de remettre en question aussi bien la structure traditionnelle de la famille que la sexualité basée sur le couple homme-femme comme norme sociale. Cette réorientation emploie, comme formule magique, le terme «gender mainstream», difficile à traduire. Il signifie que le sexe naturel («sex» en anglais) n’a rien à faire avec le «sexe social» («gender» en anglais) – et qu’on peut le changer selon son goût. Le Groupe de travail interministériel Gender Mainstreaming a son bureau de direction au sein du ministère de la famille; c’est là que travaillent les stratèges de cette idéologie. Leur affiche scientifique est le Centre de compétences gender à l’Université Humboldt de Berlin.
Ainsi se créent, dans une collaboration fructueuse, maintes brochures et toutes sortes de matériaux d’information. Un véritable chef-d’œuvre est le cahier de chansons pour les classes de maternelle, intitulé «Nase, Bauch und Po» (Nez, ventre et derrière). Un échantillon à déguster? «[…] nous avons un vagin puisque nous sommes des jeunes filles. Il se trouve sous le ventre, entre mes jambes. Il n’est pas seulement là pour faire pipi, et si je le touche, il me donne de délicieux frissons. Tu peux dire ‹non›, tu peux dire ‹oui›, tu peux dire ‹arrête› ou ‹encore une fois de la même façon› ou ‹je n’aime pas ça› ou ‹j’aime bien› ou ‹ah, continue!› …»
Un manuel pour les parents en matière de formation sexuelle pour l’enfant de 1 à 3 ans, leur conseille de chatouiller et de caresser leurs enfants en les lavant entre les jambes. Il déplore, à la page 27: «Le vagin et notamment le clitoris ne rencontrent généralement que peu d’attention, on évite de les dénommer et de les toucher tendrement (ni par le père ni par la mère), ce qui rend difficile pour la jeune fille de développer de la fierté par rapport à son sexe.» Et à la page 13, les auteurs se félicitent tout particulièrement de ce que ce manuel soit lu et mis en pratique également par des pères, des oncles, des grand-mères et des nourrices». Eh bien, si tel ou tel oncle passe à l’action et si l’enfant «comblé» a l’idée de raconter, à la crèche, ce genre de soin de l’oncle, celui-ci aura bientôt un problème massif. […]
L’Union européenne – il ne pourrait pas être autrement – accorde son soutien afin que l’homme nouveau s’impose. Le Parlement européen se fixe comme but, dans son arrêt no B6-0025/2006 du 18 janvier 2006, d’«éradiquer l’homophobie» c’est-à-dire le refoulement des relations homosexuelles. Le terme d’«homophobie» seul implique déjà un dérangement mental maladif nécessitant une thérapie, tandis que le verbe «éradiquer» permet de se douter que cette campagne n’hésitera point à briser toute opposition en recourant, si nécessaire, à la répression et à la violence.
Au XXe siècle, les nazis et les communistes ont réalisé leurs idéologies fascistes avec la brutalité la plus manifeste. Toutes ces idéologies du «Tu n’es rien – le XYZ est tout!» veulent créer l’homme nouveau, ce qui débouche régulièrement sur l’élimination de ceux qui n’y appartiennent pas. Il y a pourtant un moment où les hommes ne se laissent plus intimider. Lorsque la souffrance devient trop grande, lorsqu’ils n’ont plus rien à perdre, ils se redressent, ne craignant même plus la mort.
Depuis, on a fait ses expériences. Aujourd’hui, la rééducation en vue du nouvel homme arrive à pas de loup, rendue appétissante par des appâts. Pourquoi opprimer les besoins des hommes, pourquoi les faire souffrir? Cela n’aboutira à rien qu’à des révoltes. Au contraire. Satisfais tout besoin, occupe les individus avec leurs pulsions et leurs avidités, rends-les fous au point de ne plus savoir s’ils sont masculins ou féminins! Evite surtout qu’ils trouvent l’occasion de réfléchir, donne-leur des jouets multicolores et clinquants, donne-leur assez à bouffer. Fourre leurs cerveaux avec de la propagande et des divertissements stupides. Ils seront des esclaves reconnaissants.    •

Source: Magazine Compact 9/2011, www.compact-magazin.com
(Traduction Horizons et débats)

Pétition contre la sexualisation de l‘école obligatoire

Jeu de cache-cache politique répréhensible

Les programmes scolaires et les matériels didactiques destinés aux cours d’éducation sexuelle à l’école obligatoire sont élaborés au Centre de compétences pour l’éducation sexuelle à l’école de la Haute Ecole pédagogique de Suisse centrale de Lucerne (HEP). Ils devraient être rendus obligatoires avec le «Plan d’études 21» dans toute la Suisse.
La HEP s’est attribué elle-même la mission de créer ce Centre de compétences et cela d’une manière très étrange et totalement antidémocratique: Les fonctionnaires de la Conférence des directeurs de l’Instruction publique (CDIP) qui occupent la «Maison des cantons» à Berne, ont déclaré l’éducation sexuelle «question transversale» à l’insu de la CDIP. Ils ont, de leur propre autorité, convaincu les fonctionnaires de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP, ministre de tutelle actuel: Didier Burkhalter), à financer le Centre de compétences avec les deniers publics (jusqu’ici: 1 343 000 francs). Et ledit Centre a commencé son travail sans qu’un seul canton n’en ait promis le financement ni l’ait commandé.
La manœuvre était subtile. L’OFSP a financé le projet dans le cadre du budget de la «prévention du SIDA» et les fonctionnaires des deux offices ont – de nouveau de leur propre chef – décidé que l’éducation sexuelle serait obligatoire, au mépris de toute consultation des parents. Ils ont le soutien de la Commission fédérale pour l’enfance et la jeunesse (CFEJ) et de diverses ONG spécialisées dans le «conseil sexuel» et l’«éducation», qui travaillent en étroite collaboration au sein de réseaux tels qu’Education et Santé, Réseau suisse et Conférence suisse de coordination pour l’éducation au développement durable (CCEDD).

Source: www.volksschul-sexualisierung-nein.ch/das-ist-geplant /polit-versteck­spiel/index.html  

Texte de la pétition

Cinq demandes aux Directeurs cantonaux de l’Instruction publique de tous les cantons ainsi qu’à la CDIP:
Les signataires de la présente pétition formulent les revendications suivantes:
1.    Tous les directeurs de l’Instruction publique assument de nouveau l’entière responsabilité de la conception et de l’élaboration de cours d’éducation sexuelle à l’école obligatoire.
Toutes les décisions concernant la conception et l’élaboration de cours d’éducation sexuelle adaptés à l’âge des élèves relèvent totalement de la responsabilité des directeurs cantonaux de l’Instruction publique élus par le peuple.
Seuls les Parlements cantonaux sont habilités à décider du financement des cours d’éducation sexuelle et des institutions qui les élaborent (p. ex. «centres de compétences»).

2.    L’éducation sexuelle ne doit pas être obligatoire
Comme l’éducation sexuelle des enfants et des adolescents relève fondamentalement de la responsabilité des parents, les cours d’éducation sexuelle à l’école obligatoire doivent être déclarés facultatifs. Les parents doivent avoir le droit d’en faire dispenser leurs enfants à tout moment et sans justification particulière.

3.    Les cours d’éducation sexuelle ne doivent contenir aucune incitation à des jeux ou pratiques sexuels.
Le matériel didactique et les programmes d’éducation sexuelle à l’école obligatoire ne doivent contenir aucune suggestion de jeux sexuels ni incitation à expérimenter des pratiques sexuelles particulières.

4.    Les cours d’éducation sexuelle ne doivent avoir aucun caractère pornographique.
Le matériel didactique ne doit pas contenir ni images pornographiques ni «descriptions» détaillées d’actes sexuels. Il est important d’éviter que des pédophiles ne soient tentés par ces illustrations à entrer dans la profession d’enseignant.

5.    Les cours d’éducation sexuelle ne doivent pas exercer d’influence sur l’orientation sexuelle.
Dans le cadre des cours d’éducation sexuelle à l’école obligatoire, on ne doit exercer aucune influence sur l’orientation sexuelle des enfants et des adolescents.

La pétition peut être commandée à: «Petition gegen die Sexualisierung der Volksschule»
Case postale 23, 8416 Flaach
Téléphone: 052 301 31 00,
Fax: 052 301 31 03
E-mail: bildungskompass(at)schweizerzeit.ch (Délai pour la collecte des signatures:
1er octobre 2011)

Comité «contre la sexualisation de l’école obligatoire»

Le Comité de la «Pétition contre la sexualisation de l’école obligatoire» se compose de:
Augsburger Elisabeth, députée PEV au Grand Conseil, Liestal BL;
Bayard Monika, IG Sorgfalt, Steg VS;
Biedermann Théo, conseiller d’éducation, Zoug;
Binder-Peier Markus;
Blunier Joel, Secrétaire général du PEV, Buchs AG;
Brönnimann Andreas, conseiller national UDF, entrepreneur, Belp BE;
Filipponi Anny, IG Sorgfalt, Steg VS;
Flückiger Sylvia, conseillère nationale UDC, Schöftland AG;
Geissbühler Sabina, députée UDC au Grand Conseil, Herrenschwand BE;
Graber François, enseignant du secondaire, Sulgen TG;
Handel Michael, Organisation «Kinder ohne Rechte», Islikon TG;
Kaufmann-Eggler Käthi, présidente du Groupe de travail «Jugend und Familie», Berne;
Keel-Altenhofer Christoph, secrétaire de «Human Life International Suisse», Malters LU;
Kreuzer Michael, président des Jeunes UDC, Haut-Valais;
Leisi Lisa, infirmière et mère de famille, Dietfurt SG;
Liebrand Anian, président des Jeunes UDC de Lucerne, Beromünster LU;
Messmer Werner, conseiller national PLR, entrepreneur, Kradolf TG;
Moser Hans, président de l’UDF Suisse, Buchs SG;
Regli Daniel, président du «Familien­lobby», conseiller général UDC, Zurich;
Ryser-Düblin Pierre, médecin, président de «Human Life International Suisse», Seftigen BE;
Schaad Bruno, enseignant, Granges SO;
Schlüer Ulrich, conseiller national UDC, Editeur, Flaach ZH;
Schönfeld Marek, conseiller juri­dique, entrepreneur, président du «Kinderschutzbund », Winterthur ZH;
Segmüller Pius, conseiller national PDC, Lucerne;
Stückelberger Hansjürg, pasteur, président de «Zukunft CH», Binz ZH;
Thöny Jann-Andrea, enseignant du secondaire, Schiers GR;
Villiger Willi, enseignant, Eggenwil AG;
Vögeli Ursula, fonctionnaire, mère de famille, Frauenkappelen BE;
Walker Ulrike, Organisation «Weiterdenken», Bâle

Source: www.volksschul-sexualisierung-nein.ch/komitee/index.html 
(Traduction Horizons et débats)