«Il ne s’agit pas uniquement de la Hongrie, mais de l’Europe toute entière»

Que se soit en Hongrie ou ailleurs, Monsieur Barroso parle toujours de démocratie et droit européen!
Le 5 janvier 2012 à Copenhague, Barroso, le président de la Commission européenne, a présenté un avertissement sans équivoque à la Hongrie qui aspire à une véritable liberté et indépendance. Naturellement, il l’enveloppa dans les figures de rhétorique usuelles parlant de liberté et de droit européen. Donc, c’est une exhortation brusque à l’adresse d’un pays dont le gouvernement – et plus encore le peuple – ne désire aucunement se faire tenir en laisse par des eurocrates.
Un regard sur son parcours est édifiant. Sur le site internet de l’UE on peut lire: «Au début de son parcours il est entré dans le parti socialiste du Portugal (PSD).» Cela fait croire qu’il était un sage socio-démocrate. Mais si l’on fait quelques autres recherches, on constate qu’il commença sa carrière politique dans le PCTP MRPP, dont il fut le chef, un groupuscule maoïste de l’extrême gauche toujours actif dans sa patrie. Comme en Suisse, le parti socialiste a absorbé plus ou moins tout ce qui était à gauche, pourvu que cela serve au maintien du pouvoir.
Je ne sais pas si Barroso s’est défait de ses positions maoïstes – qui représentaient la manifestation la plus cruelle du communisme, dépassée uniquement par Pol Pot au Cambodge. Mais son insistance à avancer en direction d’un gouvernement central européen – donc pas d’une fédération d’Etats, mais d’un Etat fédéré, selon le modèle de l’Union soviétique, avec toutes ses terribles manifestations – est indéniable.

Werner Wassmer, Aarau

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