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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2008  >  N°29, 21 juillet 2008  >  Armes à l’uranium et fusion froide [Imprimer]

Armes à l’uranium et fusion froide

Résumé d’un reportage de Maurizio Torrealta diffusé sur «rainews 24»

La fusion froide* a été expérimentée pour la première fois en 1989 par M. Fleischmann et S. Pons. Grâce à une campagne massive, les barons du nucléaire du monde entier ont tenté de bloquer toute recherche liée à cette expérimentation. Mis à part la question de savoir si la fusion froide a réellement l’importance que lui donnent ses promoteurs, il y a au moins une chose indéniable: il pourrait s’agir là d’une source d’énergie réaliste et économique fonctionnant de manière décentralisée et échappant ainsi à l’emprise monopolistique des grands fournisseurs d’énergie. Un autre aspect qui explique la violence de la campagne pourrait résider dans l’utilisation de cette technique dans une nouvelle génération d’armes. Voici le résumé d’un reportage réalisé par Maurizio Torrealta pour «rainews 24» et diffusé le 24 avril 2008.

L’enquête thématique de la station de radio italienne «rainews 24» tire son origine d’une étrange coïncidence: Deux journalistes qui travaillaient apparemment sur deux questions différentes se sont rendu compte qu’ils s’occupaient en réalité du même problème mais qu’ils avaient choisi deux approches différentes.
Le premier, Angelo Saso, menait une enquête sur l’histoire étrange d’un groupe de chercheurs de l’Enea (Ente per le Nuove Tecnologie, l’Energia e l’Ambiente – Agence nationale italienne pour les nouvelles technologies, l’énergie et l’environnement) qui avait vérifié les conditions requises pour reproduire l’expérience sur la fusion froide. Malgré le succès obtenu par ce groupe de chercheurs, leurs résultats avaient été passés sous silence, sans la moindre explication ou critique.
Le deuxième journaliste, Flaviano Masella, enquêtait sur la présence inexplicable d’uranium enrichi dans un cratère de bombe israélienne dans le sud du Liban.
Il s’est avéré que ces deux sujets, à première vue sans rapport, étaient liés. Désireux de mieux comprendre l’attitude irritante de l’Enea concernant le «Rapporto 41» qui confirmait la validité de la fusion froide, Angelo Saso a décidé d’interviewer Martin Fleischmann, l’un des inventeurs de la fusion froide. Dans cet entretien, il a appris que la vraie raison de l’hostilité envers la fusion froide résidait dans le fait que l’incorporation d’hydrogène dans des métaux lourds concernait d’importants développements récents en matière d’armement et que ceux-ci étaient top secret. Or, si on réussissait à incorporer du deutérium dans l’uranium plutôt que dans le palladium, l’énergie dégagée, une fois atteint un certain seuil de charge, serait 800 fois plus élevée que celle nécessaire à cette charge. On obtiendrait ainsi de l’énergie sous forme de chaleur, de micro-ondes et de rayons gamma qui généreraient des micro-fusions et des micro-fissions nucléaires.
L’autre journaliste, Flaviano Masella, avait découvert, alors qu’il enquêtait sur la radioactivité dans la région de Khiam, au Liban, que dans un échantillon provenant du cratère de la bombe, le rapport U238:U235 était de 108:1. Cela indiquait qu’il y avait eu manifestement un léger enrichissement de l’uranium, tandis que dans d’autres cratères la relation était de 138:1, ce qui correspond à peu près au rapport observé dans l’uranium naturel. Le journaliste avait également appris que lors d’une analyse de l’urine d’un habitant de la région, on avait trouvé de l’uranium enrichi. Ces résultats sont peu compatibles avec l’hypothèse d’une explosion nucléaire classique. En revanche, ils pourraient s’expliquer par les nouveaux processus physiques que Fleischmann avait décrits dans l’interview accordée à Angelo Saso.
D’autres contradictions rendent plus difficile encore la résolution de cette énigme. Sur d’autres champs de bataille, on a trouvé un taux significatif d’U236, élément qui n’existe pas à l’état naturel. Même s’il est occasionnellement produit dans des réacteurs nucléaires, il s’agit de pourcentages 10 000 fois inférieurs à ceux mesurés sur les champs de bataille. Qu’est-ce qui s’est donc passé sur ces champs de bataille? Quelles nouvelles armes y ont été utilisées? Quels processus physiques ont été employés? L’uranium appauvri (UA) est-il en cause? Certaines recherches de nos journalistes d’investigation à propos des brevets sur des bombes à l’UA semblent en effet aller dans cette direction. •
(Traduction: Horizons et Debats)

*    Réaction de fusion nucléaire réalisée dans des conditions de température et de pression ambiantes (ndtr).