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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2011  >  N°39, 3 octobre 2011  >  Plan d’études 21 – des cours d’éducation sexuelle à l’encontre d’enfants ordinaires et de leurs familles [Imprimer]

Plan d’études 21 – des cours d’éducation sexuelle à l’encontre d’enfants ordinaires et de leurs familles

par Gerd J. Weisensee, secrétaire de l’association ProLife

A la mi-juin le bureau de la Conférence des directeurs cantonaux de l’Instruction publique (CDIP), section de Suisse alémanique, a envoyé un communiqué urgent. Il n’y aura, dans le cadre du nouveau «Plan d’études 21» qui est en train d’être élaboré en ce moment, «aucune éducation sexuelle au jardin d’enfants», c’est ce que la section alémanique de la CDIP a assuré. Des informations dans les médias prétendant autre chose seraient «fausses». Selon des recherches, il s’avère qu’apparemment des fonctionnaires trop zélés ont agi de leur propre chef derrière le dos des directeurs de l’instruction publique.
Peu de jours après, des conseillers nationaux du PDC, de l’UDF, du PRD et de l’UDC avec le secrétaire général du PEP, ont présenté à Berne une «Pétition contre la sexualisation de l’école obligatoire». Ils exigent que les parents puissent faire dispenser leurs enfants des cours d’éducation sexuelle, que les élèves ne soient pas introduits à des «jeux et pratiques sexuels» et ne soient pas ainsi influencés dans leur «orientation sexuelle».

Les directeurs de l’instruction publique sont responsables de leur département

Dans quelques cantons, des actions de protestation semblables sont en cours. A Lucerne, les Jeunes UDC récoltent des signatures pour une pétition sous le titre «Pas d’éducation sexuelle pour des enfants de quatre ans». Les craintes que déjà les plus petits soient instruits en partie avec des méthodes non-sensibles, sont catégoriquement rejetées par la CDIP. Elle se distancie avant tout d’un document de base sur l’éducation sexuelle, élaboré par la Haute Ecole pédagogique de Suisse centrale à Lucerne. Ce document n’aurait été développé ni «sur l’ordre ni avec la collaboration de la Conférence des directeurs cantonaux de l’Instruction publique», ses contenus ne seraient «pas déterminants pour le Plan d’études 21» d’après la CDIP.
Mais ce n’est là que la moitié de la vérité. Ce qui se passe, c’est que les directeurs de l’Instruction publique essaient depuis longtemps d’éviter la pression médiatique et politique à ce sujet. Dans un document prévu à «l’usage interne» de novembre 2010, on peut lire: «Alors que des experts de l’Institut pour la pédagogie sexuelle à Uster et du Centre de compétences pour l’éducation sexuelle à l’école et les écoles de Lucerne veulent évoquer déjà au jardin d’enfants des thèmes d’éducation sexuelle, des milieux conservateurs s’y opposent avec véhémence.» Les «experts» [c’est-à-dire ceux qui agissent en faveur de leurs propres intérêts, ndlr] exigent donc des cours d’éducation sexuelle déjà au jardin d’enfants, c’est ce que la CDIP avoue. Par conséquent, les pétitions et les protestations n’œuvrent pas dans le vide.
En plus: Les instituts cités ne sont pas n’importe quelles organisations négligeables ou même des clubs privés qui peuvent écrire et dire ce qu’ils veulent. Si la CDIP nie toutes relations avec le centre de compétences, elle voile les faits. Il existe des relations personnelles, institutionnelles et financières étroites entre la Confédération, les cantons et les soi-disant «sexologues».

L’Office fédéral de la santé publique a déjà gaspillé sans mandat 1 343 000 francs

Titus Bürgisser, directeur et promoteur controversé de cours d’éducation sexuelle, conseille ceux qui élaborent les plans d’études. Son «Centre de compétence du sexe» fait partie de la Haute école pédagogique de Suisse centrale et il est soutenu par la Confédération avec des centaines de milliers de francs. Un contrat entre l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) – la section Sida y prend une part prépondérante – (fonctionnaire en chef Roger Staub, à l’époque actif pour l’Aide Suisse contre le Sida qui s’est discréditée) et la Haute école pédagogique de Suisse centrale règle la collaboration. Le centre a reçu jusqu’à présent 1 343 00 francs suisses de la Confédération, sans compter les contributions des cantons de Suisse centrale. A cette manne d’argent se lie un mandat très clair: La pédagogie sexuelle doit être, avec l’aide du centre de compétences, «implémentée de manière généralisée» dans les écoles, c’est ce qui est écrit dans ce contrat.
Il n’existe dans le fond que deux variantes. Premièrement: La machine arrière des directeurs de l’instruction publique est tactique – donc cela pourrait être vu comme une tentative d’éviter la pression politique pendant la période des élections. Deuxièmement: ils sont sérieux avec leurs doutes sur la compétence de leurs propres experts. Mais alors la question se pose de savoir pourquoi des millions de francs d’impôts doivent être dépensés pour des instituts qui – selon la CDIP– ne sont «pas déterminants».
Par conséquent, ce qui reste à faire est évident: l’OFSP devra fermer sa section Sida et laisser ce travail à des organisations privées. L’OFSP y a engagé des gens qui ont déjà essuyé un échec au Conseil national avec leur tristement célèbre brochure des «Hommes en cuir». Deuxièmement, le contrat de l’OFSP avec la Haute école pédagogique de Suisse centrale à Lucerne doit être résilié immédiatement. On n’a pas besoin d’un Centre de compétence du sexe». Finalement il faudrait examiner de très près le conseil consultatif de la Haute école pédagogique de Suisse centrale. Il paraît qu’on y trouve des extrémistes de l’International Planned Parent­hood Federation (IPPF) etc. De même des représentants d’organisations qui soutiennent l’homosexualité (LOS, Pink Cross) ou le droit à l’interruption de grossesse, ou à la liberté dans la sexualité (PLANeS, Artanes etc). Ces milieux ne se contentent pas d’avoir conduit le peuple à la libéralisation de l’avortement jusqu’à la naissance; maintenant ils cherchent ouvertement à imposer leur philosophie perverse du «Gender-Mainstreaming». Il est grand temps d’agir.    •

Source: ProLife, éditorial 2/2011
(Traduction Horizons et débats)

Qui veut savoir à quoi ces plans ressembleront dans leur concrétisation, peut se procurer, au travers des services de recherche aux antiquaires, le petit livre de Daniel Cohn-Bendit «Le grand Bazar» (Editions Belfont, 1975), et y lire le chapitre 9, «Little Big Men».

 

Collaboration douteuse entre les cantons, le Centre de compétences pour l’éducation sexuelle à l’école et les écoles

ds. Comme l’écrit Gerd J. Weisensee dans l’article ci-dessus, la dernière édition du magazine ilz (3/2011) qui a été envoyée à toutes les écoles de Suisse alémanique montre que l’on fait accélérer la sexualisation de l’école obligatoire et qu’il existe «des liens personnels, institutionnels et financiers entre la Confédération, les cantons et les «sexologues». Le thème central en est «L’éducation sexuelle à l’école: une nécessité». Les auteurs sont Gabriela Jegge et Titus Bürgisser, mentionné dans l’article de Weisensee comme «promoteur des cours d’éducation sexuelle» et «conseiller des concepteurs du programme», tous deux appartenant au Centre de compétences pour l’éducation sexuelle à l’école de la HEP de Lucerne.
Ilz est le sigle du Centre intercantonal du matériel scolaire, organisme de coordination du matériel scolaire des cantons. Les membres en sont 18 cantons de la Suisse alémanique et la principauté du Liechten­stein. Les produits portant le label ilz peuvent être employés dans tous les cantons.