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18 juillet 2016
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Horizons et debats  >  archives  >  2009  >  N°24, 22 juin 2009  >  La nouvelle politique cubaine d’Obama est-elle purement rhétorique? [Imprimer]

La nouvelle politique cubaine d’Obama est-elle purement rhétorique?

Lors du Sommet de l’Organisation des Etats américains (OEA) en avril dernier, le président Obama avait annoncé pompeusement qu’il allait normaliser les relations avec Cuba. Mais jusqu’ici, ce n’est pas le cas: la Cour suprême américaine a, sur la recommandation d’Obama, refusé de rouvrir le dossier des 5 Cubains qui, en vertu d’un jugement manifestement motivé par des raisons politiques, sont détenus depuis 11 ans aux Etats-Unis.
Il n’est pas non plus question de lever l’embargo commercial en vigueur contre Cuba. Seuls quelques assouplissements de détail ont été prévus.
L’espoir d’un nouveau procès s’est évanoui pour les cinq Cubains incarcérés depuis onze ans aux Etats-Unis. Lundi, la Cour suprême a suivi les recommandations de l’administration de Barack Obama et refusé de rouvrir le cas des cinq agents cubains condamnés en 2001 à des peines de prison allant de quinze ans à la perpétuité. Accusés d’espionnage par Washington, ils avaient infiltré des groupes extrémistes de Miami, considérés comme «terroristes» par La Havane. Les cinq Cubains contestaient leurs condamnations en faisant valoir une «procédure inéquitable», leur procès s’étant tenu dans la très anticastriste mégapole floridienne. En 2005, un tribunal d’Atlanta, en Georgie, leur avait d’ailleurs donné raison, exigeant la tenue d’un nouveau procès. Cette décision est désormais sans effet. Depuis leur incarcération en 1998, Ramón, Fernando, Gerardo, René et Antonio bénéficient d’une importante campagne de solidarité internationale menée par les traditionnels réseaux d’appui à Cuba. Les activistes sont notamment parvenus à rompre le blackout médiatique sur cette affaire, en publiant des publicités dans les principaux médias étasuniens. Leur dernier espoir consiste désormais en un «échange de prisonniers», solution déjà évoquée par La Havane.     •

Source: Le Courrier du 17/06/09