A l’instar d’Hitler, mise en branle de la planche à billets aux Etats-UnisAccélération de l’inflation dans le mondepar William A. M. Buckler , The Privateer, Australiegr. Dans son article, William Buckler décrit les mécanismes fondamentaux du système économique mondial. Ce système permet à une petite élite financière de privatiser des bénéfices astronomiques alors que les pertes sont «socialisées» et doivent donc être assumées par la collectivité. Les mesures visant à résoudre la crise du crédit (programme conjoncturel, facilités fiscales, accroissement de la masse monétaire, octroi de fonds, transformation en monnaie de pertes et de défaillances bancaires par les banques centrales) servent surtout à préserver les grandes banques, les assureurs de risques et les hedge fonds des conséquences de leurs affaires frisant l’escroquerie. Les citoyens en paient la facture sous la forme d’une inflation galopante, qui provoque une nouvelle répartition gigantesque du patrimoine entre pauvres et riches. Dépourvue de valeur, la monnaie de papier afflue chez les citoyens, les valeurs réelles se concentrant dans les banques d’affaires et les hedge fonds. On cherche à protéger un secteur financier complètement séparé de l’économie réelle. Depuis longtemps, l’obligation s’impose de revenir à une économie honnête et de protéger une classe moyenne saine et productive d’un capitalisme prédateur, qui menace de détruire les bases vitales de l’humanité ainsi que l’Etat de droit. Fait réjouissant, les signes s’accumulent que de nombreux pays d’Asie, mais aussi d’Europe, sont de moins en moins disposés à croire aux promesses du secteur financier mondial et cherchent à se distancer de son système d’exploitation. Les prix à la consommation montent dans le monde entier. Si la vitesse de la hausse diverge d’un pays à l’autre, la montée est en soi universelle. A l’avenir, les prix s’élèveront encore bien davantage. Sauvegarde du savoir par l’emploi de notions appropriéesA l’origine de ces événements mondiaux futurs figure un attrape-nigaud conçu en 1936 par Lord Keynes, qui a fait passer la notion d’inflation de l’accroissement de la masse monétaire en circulation aux prix. Théorie et histoire de la monnaie stable de Ludwig von Mises«Il n’est pas possible de comprendre l’idée de la monnaie stable sans reconnaître qu’elle a été créée comme protection des libertés individuelles contre les empiétements de gouvernements despotiques. Idéologiquement, elle fait partie des mêmes catégories que les constitutions et les déclarations des droits de l’homme. Le régime classique de l’étalon-orLe principal atout du régime classique de l’étalon-or est qu’il retire le pouvoir d’achat de la monnaie du contrôle du gouvernement, des banques et de la banque centrale. Ce régime forme une partie essentielle de l’ensemble du concept de limitation de la puissance gouvernementale. Dans la constitution des Etats-Unis par exemple, toute compétence du gouvernement fédéral est mentionnée explicitement, le nombre de ces compétences étant donc limité. Par ailleurs, le gouvernement n’a aucune compétence. S’il agit en dehors des compétences qui lui ont été réservées, il viole la constitution. En dehors des compétences de la puissance gouvernementale limitée, le régime classique de l’étalon-or est le moyen économique réel par lequel toute personne vivante – homme, femme ou enfant – tient en mains son propre pouvoir d’achat sous la forme de monnaies d’or, hors d’atteinte de tout gouvernement. Nature politique des pièces d’orLes pièces d’or sont anonymes. Tout ce qu’elles contiennent, c’est la frappe, sur les deux côtés, qui indique leur qualité, leur pureté et leur quantité d’or d’après son poids. Seuls ces éléments permettent aux deux parties procédant à l’échange d’une pièce d’or de préserver leur sphère privée économique. Cette sphère privée n’est pas assurée par une «monnaie» de papier qu’imprime un gouvernement. Tous les billets de banque s’identifient par leur numéro de série. Le contraire de la liberté et de la monnaie d’orC’est la philosophie de Benito Mussolini: «Tout pour l’Etat, rien en dehors de l’Etat, rien contre l’Etat.» Le cycle conjoncturelLe cycle conjoncturel qui se répète a été découvert vers la fin du XVIIe siècle dans l’Angleterre qui commençait son industrialisation. On a constaté alors que l’économie productive réelle passait, à intervalles irréguliers, par des phases d’essor, puis de déclin. Des observateurs de l’époque se sont demandé quelles en étaient les causes. L’école monétaire britannique, dirigée par Lord Overstone, a trouvé la réponse. La signification des prix, du crédit et des taux d’intérêtLa notion de crédit est facile à comprendre. La définition en est «biens actuels contre biens futurs». Un monstre: la machinerie du crédit aux Etats-UnisUn monstre monétaire hante le monde. Il s’agit d’une énorme production de crédit qui provient des Etats-Unis, en raison des nombreux bailleurs de crédit dans le système financier américain. On peut l’observer en lisant attentivement le rapport sur les flux de fonds au troisième trimestre publié par le Federal Reserve System des Etats-Unis ou Fed [institut d’émission des Etats-Unis]. En passant, la Fed y informe le monde ou la partie du monde qui se donne la peine de lire ce rapport que le crédit total a augmenté, pendant la période examinée, à un rythme annuel de USD 4,99 billions. Or cette génération de crédit de USD 5 billions pratiquement correspond à une croissance annualisée du PIB juste inférieure à USD 14 billions. Si cet accroissement du crédit ayant échappé à tout contrôle était stoppé subitement, le PIB serait réduit à 64,2 % de sa valeur nominale actuelle. L’an passé, le crédit bancaire aux Etats-Unis a augmenté de près de 12 %. Les prêts accordés au commerce et à l’industrie se sont accrus de presque 21 %. Il n’est donc pas surprenant que l’indice des prix à la consommation ait reflété une inflation de 4,3 % au mois de novembre. Pendant les onze premiers mois de 2007, les prix des denrées alimentaires et des boissons non alcooliques sont montés de 4,7%. Tel est l’effet de l’inflation, dont certains affirment qu’il s’agit de l’inflation elle-même. Le résultat de cet accroissement du crédit est l’emploi du capital interne des Etats-Unis. C’est ce qui se passe en ce moment précis. Le prix à payer, en dollars des Etats-UnisPar rapport à la plupart des monnaies étrangères, le cours du dollar a baissé dramatiquement. Au cours de l’an passé, il est descendu de 12 % face à l’euro, de 7 % envers le yen, de 8 % par rapport à la livre, de 15 % face au dollar canadien et de 10 % envers le franc suisse. Cette diminution de la valeur internationale du dollar se répercute sur les prix que l’économie des Etats-Unis doit payer pour ses importations. A la fin de 2007, les prix à l’importation étaient montés de 11,4 % aux Etats-Unis. Les prix des produits domestiques se sont élevés également. L’an passé, l’indice des prix à la production est monté de 7,2 % et a contribué à l’accélération de la hausse des prix à la consommation aux Etats-Unis. L’or, sentinelle permanenteEn USD, le prix de l’or est monté de 31,8 % en 2007; c’était la hausse annuelle la plus forte depuis 1979 et la septième croissance annuelle consécutive. C’est ici que l’on voit la force de l’or en mains du secteur privé pendant l’inflation et l’expansion du crédit. Au cours du premier jour boursier de 2008, le prix de l’or est monté à USD 860 l’once. Ce que vous verrez bientôt à la caisse de votre magasinPrise ici comme synonyme de hausse des prix, l’inflation s’accélère dans le monde entier. L’an passé, le prix du froment s’est élevé de 77 %. Celui de la sève de soja a renchéri de 79 %, atteignant de nouveau son cours de 1973. Le prix du maïs est monté de 16 % en 2007, après une hausse de 80 % l’année précédente. Près de 25 % de la récolte annuelle de maïs est affectée à la production de bio-carburants, de méthanol par exemple. Il en est résulté notamment que le prix des tortillas a doublé à Mexico City, ce qui a provoqué des manifestations de masses. Submersion du monde par une vague d’USDL’expansion interne durable du crédit aux Etats-Unis dirige des flux d’USD dans le reste du monde par le biais du déficit de la balance commerciale et de la balance des paiements courants, ce dernier atteignant USD 860 milliards par année. Cette évolution se reflète particulièrement dans l’augmentation massive des détentions d’USD de la plupart des autres banques centrales dans le monde. Durant les neuf premiers mois de 2007, les réserves de la Chine ont progressé de 45 % pour atteindre USD 949 milliards. Les réserves russes ont augmenté de 56 % l’an passé, à USD 466 milliards. En soi, la masse de ces «réserves» est remarquable. Elle provient du fait que la plupart des autres banques centrales du monde tentent désespérément de juguler l’invasion d’USD qui déferle dans leur système monétaire. Lors de ces opérations, les «réserves» en USD de ces autres banques centrales augmentent presque dans les mêmes proportions. La progression de ces réserves est encore plus remarquable en valeur relative. Dans le monde, il faut vous attendre à ce qui suitDurant l’année en cours, nous pourrons informer nos abonnés disséminés dans le monde qu’une grande banque centrale ou un groupement de ces banques refuse de continuer à acheter des USD. A ce moment, la valeur de l’USD s’effondrera. Il sera intéressant de considérer ses pirouettes après la première chute. Lors de cet événement, le krach de l’USD renforcera considérablement les doutes mondiaux au sujet de la valeur effective du papier-monnaie non couvert et de la sécurité des placements dans les banques de ces pays et dans leurs institutions financières. Source: The Privateer, volume 2008, numéro 594 Le dernier pilier des USA, l’économie, s’écrouleLe premier jour de cotation 2008 aux USA a commencé par un coup de tonnerre lorsque l’Institut de gestion des approvisionnements a fait savoir que son indicateur de la production américaine était tombé à son niveau le plus bas depuis 5 ans. L’indice de la production a chuté à 47,7, niveau le plus bas depuis 2003. La suffisance de Wall Street en a pris un coup et les actions américaines ont plongé. De leur côté, les prix des matières premières mondiales sont montés en flèche. Le baril de pétrole a atteint les 100 dollars tandis que le prix de l’or à terme a augmenté de 22 dollars à 860 dollars et que l’ensemble des céréales globales renchérissait. Il est certain que les prix de l’alimentation vont augmenter dans le monde entier. La récession américaine frappe le commerce et le dernier pilier de la présidence Bush s’écroule. Le PIB américain, qui avait atteint un taux annualisé incroyable de 4,9 % au troisième trimestre devrait être tombé à 1,0 % ou moins au quatrième trimestre de 2007. Bien entendu, personne, à Wall Street, n’envisage un PIB négatif pour l’année. Ce serait la récession! Les échecs de la politique américaine dans le mondeL’assassinat de Benazir Bhutto a déstabilisé toute la situation militaire américaine au Moyen-Orient. Le Pakistan a une population de quelque 160 à 170 millions d’habitants. Il possède des armes nucléaires comprenant entre 60 et 70 ogives opérationnelles. Le bruit court que les Forces spéciales américaines se prépareraient à se poser éventuellement sur les 10 à 14 arsenaux nucléaires afin d’essayer de les «sécuriser» si le Pakistan sombre dans le chaos. La question stratégique absolument pas résolue est de savoir si les forces armées pakistanaises vont accueillir les Américains en amis et se laisseront désarmer ou si elles s’opposeront à eux par les armes. Une dette de plus de 9,2 billionsSelon le Haut Commissaire des Nations Unies aux réfugiés, il y a plus de 2,3 millions de personnes déplacées à l’intérieur de l’Irak et plus de 2,3 millions d’Irakiens qui ont fui le pays. Si l’on considère que selon toutes les estimations fiables, le nombre d’Irakiens qui ont été tués ou qui sont morts depuis le début de l’invasion américaine s’élève à 1 - 1,3 million, on peut dire que le président Bush est responsable d’un carnage. Source: The Privateer, No 594 (janvier 2008) La guerre monétaire transatlantique commence dans l’UETout a commencé par un important choc monétaire le mardi 18 décembre lorsque la Banque centrale européenne (BCE) a effrayé les investisseurs du monde entier en injectant la somme record de 348,6 milliards d’euros sur les marchés européens. Le tournant à 180 degrés de la BCEPeu après, la BCE a effectué un tournant à 180 degrés de nature à effrayer la Fed. Par sa mesure initiale, la BCE s’assurait que le système de paiement en euros avait suffisamment de liquidités pour fonctionner mais à mesure qu’elle injectait des euros frais dans le système de paiement de la zone euro, elle commençait à les en retirer. Le mercredi 19 décembre, elle retira plus de 133 milliards d’euros. Le jeudi, elle en retira 150 autres après que les taux d’intérêt interbancaire furent tombés du jour au lendemain à 3,75 %, signe de fonds excédentaires. Et le vendredi, elle avait encore retiré 141,56 milliards d’euros des marchés de la zone euro. Le président de la BCE Jean-Claude Trichet avait signalé qu’une inflation plus rapide empêcherait une baisse des taux d’intérêt et pourrait provoquer une hausse. Dans une interview accordée au Financial Time de Londres publiée le 23 décembre, il avait déclaré que la BCE continuerait de porter son attention sur les hausses de prix et ne se laisserait pas dérouter par les baisses de taux de ses homologues anglo-saxonnes. C’est donc la guerre des monnaies. Pendant ce temps, à la Réserve fédérale américaine …En décembre, la Fed a introduit un nouvel instrument, la term auction facility (dispositif temporaire d’adjudication) pour procurer des liquidités aux banques américaines au-delà de la maturité d’un jour. La Fed a organisé deux enchères en décembre d’une valeur totale de 40 milliards de dollars. Le 21 décembre, elle a annoncé qu’elle en préparait deux pour ce mois et d’autres «aussi longtemps que cela serait nécessaire». Elle a fait une offre sans précédent d’échange de garanties bancaires contre de l’argent frais, premier pas vers la nationalisation des dettes des banques américaines! L’UE n’a aucun besoin d’échange de devises avec la Fed
Le 12 décembre, les responsables de la FED ont passé un accord de swap de 24 milliards de dollars avec la BCE et la Banque nationale suisse afin de répondre aux besoins en dollars des banques européennes! Comme le reste du monde, l’Europe est envahie de dollars qui se trouvent à la BCE et dans les autres banques centrales européennes. Source: The Privateer, no 594 (janvier 2008) |