Medvedev au sujet de la crise à Chypre: l’UE fait penser à un «éléphant dans un magasin de porcelaine»

La confiance en les institutions financières est minée

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a reproché à l’UE d’avoir commis de grosses erreurs en abordant la crise à Chypre.
«La façon dont l’UE, la Commission européenne et les autorités de Nicosie ont abordé les problèmes financiers de Chypre fait penser à celle d›un éléphant dans un magasin de porcelaine», estime le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, dans une interview aux médias européens. «Toutes les erreurs que l’on pouvait commettre dans cette situation ont été commises, y compris les démarches qui ont fini par «torpiller la confiance accordée à l›ensemble des institutions financières», a averti Medvedev.
Chypre se trouvait au bord d’une faillite de l’Etat, et pourtant les mesures d’assainissement ne devraient pas faire s’écrouler le système bancaire, a-t-il déclaré.
Il a comparé l’idée d’une cotisation obligatoire sur les épargnes bancaires à la politique du gouvernement soviétique qui, à l’époque, n’était pas tendre avec les économies de son propre peuple. La situation à Chypre pourrait déclencher une vague de crises locales, a averti le Premier ministre russe. Les négociations sur le sauvetage de Chypre ne devraient pas se limiter à la zone UE, mais être conduites «avec toutes les parties intéressées».
Medvedev s’est prononcé contre le blocus des banques chypriotes. Si les opérations courantes devaient rester bloquées, des pertes considérables en résulteraient. Il y aurait certainement un grand nombre de plaintes contre Chypre et d’autres personnes impliquées, a averti le Premier ministre russe. Il n’a pas exclu que la Russie puisse annuler la convention relative à la double imposition avec Chypre.

Source: Ria Novosti du 20/3/13

(Traduction Horizons et débats)

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