Horizons et débats
Case postale 729
CH-8044 Zurich

Tél.: +41-44-350 65 50
Fax: +41-44-350 65 51
Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains Journal favorisant la pensée indépendante, l'éthique et la responsabilité
pour le respect et la promotion du droit international, du droit humanitaire et des droits humains
18 juillet 2016
Impressum



deutsch | english
Horizons et debats  >  archives  >  2015  >  No 31, 14 décembre 2015  >  50 ans après la mort d’Albert Schweitzer [Imprimer]

50 ans après la mort d’Albert Schweitzer

par René Longet

L’éthique d’Albert Schweitzer marque les actions de «Nouvelle Planète» depuis sa création. A l’occasion des 50 ans de sa mort, René Longet (ancien député du Grand Conseil genevois et ancien Conseiller national, actuel président de la Fédération genevoise de Coopération) nous rappelle qui était cet homme.

Demandez dans la rue qui connaît cette grande figure: certains se rappelleront du nom du bon docteur de la brousse gabonaise, d’autres, plus spécialisés, le citeront éventuellement comme grand organiste et parfait connaisseur de l’œuvre de Jean-Sébastien Bach. Quelques esprits avisés se souviendront du prédicateur protestant ou de l’adversaire résolu de la course aux armements, Prix Nobel de la paix en 1953. Mais cinquante ans ont passé depuis son décès le 4 septembre 1965.

La figure de Schweitzer mérite vraiment d’être rappelée. Venu d’une époque très différente, il est en réalité un éclaireur d’avenir. Il est de cette petite troupe de grands penseurs qui ont résiste aux alignements et aux sirènes des totalitarismes de la première moitié du XXe siècle.

Humaniste, organiste, médecin, Français de langue allemande (oui, il est né en Alsace lorsque celle-ci était encore allemande), protestant de surcroît, il n’avait que son immense engagement aux côtés des plus démunis pour imposer son œuvre. Autant dire que sa pensée, écologiste avant la lettre, respectueuse de l’authenticité de la terre et des droits de ses habitants, était en fait à contre-courant du matérialisme et de la course effrénée à la puissance. Proche du terrain, il n’avait que faire d’un certain tiers-mondisme simpliste, qui, dans les années 60, n’était fort souvent qu’un avatar de la guerre froide.

Depuis, que n’a-t-on pas écrit sur l’Afrique? Qu’elle était «mal partie», voire qu’elle n’arriverait jamais. Depuis quelques décennies, pourtant, ça bouge sur ce vaste espace qui est tout sauf fait d’une pièce, oui ça bouge mème beaucoup. Si bien qu’aujourd’hui une vision du développement à la Schweitzer est plus que jamais d’actualité. Elle place au premier plan les besoins des plus pauvres, l’autonomie alimentaire et des ressources, avec par-dessus tout un respect de la valeur spirituelle de chaque être vivant.

Oui l’humanisme n’a pas de couleurs et Albert Schweitzer, loin d’être l’homme d’un passé révolu, tient bien son rang parmi les grands sages de l’Afrique, parmi les grands sages intemporels de l’humanité.    

Source: Journal Nouvelle Planète, novembre 2015

 

La fondation «Nouvelle Planète»

«Nouvelle Planète» est une organisation d’entraide internationale. Active depuis près de 30 ans, elle collabore avec de nombreux groupements du Sud dans le but
•    d’améliorer la situation de populations défavorisées et de préserver l’environnement
•    de favoriser les relations directes entre le Nord et le Sud
Fondation suisse créée en 1986, «Nouvelle Planète» est neutre sur les plans confessionnel et politique. Elle est reconnue de pure utilité publique et exonérée d’impôts. Outre son siège à Lausanne, elle bénéficie de plusieurs antennes régionales et collabore en Suisse avec de nombreuses personnes bénévoles.
Elle est agréée par la Chaîne du Bonheur, membre de fédérations cantonales de coopération et du Conseil suisse des activités de jeunesse. Elle est aussi soutenue par la Confédération.

Pour une planète plus humaine

Ancien directeur de l’hôpital Albert Schweitzer de Lambaréné et fondateur de «Nouvelle Planète», Willy Randin montre, au travers de ses multiples expériences dans les continents du Sud, qu’une planète plus humaine est possible. C’est un défi qu’il a commencé à relever grâce aux camps de jeunes et d’adultes qu’il a lancé et aux multiples relations qu’il a inauguré avec des groupements et communautés. «L’être humain est capable de ressources insoupçonnées et il est toujours temps de semer, d’espérer, d’aimer et surtout d’agir», affirme-t-il.
Nouvelle Planète, Av. Boveresses 24, 1010 Lausanne, Tel. +41 21 881 23 80, www.nouvelle-planete.ch